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Arrivée des joueurs et ambiance : gare à l'aseptisation collective

KeyvAnalyse

USAPiste sérieux
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Sans revenir sur notre piètre prestation hier, principalement liée à celle de toulonnais qui ont parfaitement joué le coup pour endormir Aimé-Giral et faire en sorte qu'il ne puisse s'embraser à aucun moment de la partie, un sujet me tient particulièrement à cœur et à mon sens dénote d'une potentielle dérive vers l'aseptisation générale de l'ambiance rugby en France : l'arrivée de nos joueurs.

Ces dernières saisons et depuis notre dernière remontée en Top 14, l'arrivée des joueurs (à AG comme à l'extérieur lors des déplacements couperets) est quasiment devenue une institution pour bon nombre de supporters, plébiscitée par les joueurs eux-mêmes (cf. les interviews d'après-match de Galletier et Dupichot à Montpellier en avril) qui, pour la plupart, se nourrissent de la fougue et de la passion environnante pour se dépouiller sur le terrain.

Hier soir, mes amis et moi avons été "attrapés" par une supporteure qui nous a déversé sa bile au titre que nous avons eu le malheur d'effleurer physiquement les joueurs à leur arrivée, fendant la foule pour se rendre aux vestiaires, en arguant qu'il s'agissait d'un "manque de respect" envers eux alors qu'il s'agissait précisément de leur donner de la force pour renverser la montagne qui se présentait.

J'ai personnellement été surpris par le manque de furie des autres supporters présents, très lisses et majoritairement avec leur téléphone à la main (certainement pour pouvoir dire "j'y étais", c'est très dans l'air du temps), alors même qu'il s'agissait sur le papier d'une rencontre des grands soirs et ô combien importante comptablement.

On (supporteurs et club inclus, notamment dans sa communication) se targue d'être un public différent, mettant constamment en avant la fameuse "furia catalane", et on a pourtant la belle surprise de se faire remuer lorsqu'on souhaite justement exprimer sa passion et la transmettre à nos guerriers pour leur faire comprendre qu'ils ne seront pas seuls à combattre sur le terrain. Il n'y avait qu'à voir le visage ébahi de Hicks, le sourire de Coco Ruiz, toujours demandeur de son coup de casque à l'arrivée depuis le déplacement impérissable à Oyonnax, pour comprendre qu'il s'agit pour eux d'un moment à part dans la préparation d'un match, a fortiori à Aimé-Giral.

J'entends parfaitement que certains joueurs n'ont pas la même inclinaison qu'un Ruiz pour se nourrir de ce genre de moments et que cela peut même pour certains les inhiber, même si j'ai tendance à penser dans ce dernier cas qu'ils n'ont pas nécessairement choisi le meilleur endroit pour s'épanouir. En revanche, le genre de comportements auquel nous avons dû faire face hier est, je trouve, dangereux dans la mesure où la passion fait partie intégrante de notre identité, et que vouloir à tout prix la brider peut vite nous mener à suivre le même chemin que la quasi intégralité des autres clubs de France, à savoir une aseptisation généralisée de leur atmosphère. Il n'y a qu'à voir aussi le tambour "virtuel" passé à plusieurs reprises en plein match pendant les arrêts de jeu pour se convaincre qu'on en prend tout droit le chemin, et pour se dire que nous ne sommes finalement peut-être pas si éloignés que ça de clubs en carton comme le Racing, Lyon et j'en passe, où l'ambiance "NBA" règne en maîtresse et pourrit ce qui fait l'essence même de notre sport. Il fallait voir à Toulouse la semaine passée, pour ceux qui y étaient, les musiques contemporaines passées à chaque arrêt de jeu et le je m'en foutisme d'une grosse partie de leur public, qui pour la plupart était venu assister au spectacle du samedi après-midi comme on peut aller au cinéma ou au théâtre la semaine.

J'ai la faiblesse de croire que nous sommes vraiment différents, tant les moments d'apesanteur où tout le public est en phase pour pousser nos joueurs vers la transcendance procurent des émotions énormes à vivre.

Sûrement qu'une arrivée des joueurs d'anthologie hier soir n'aurait strictement rien changé au résultat vu l'outrageuse domination des varois, mais de grâce ne perdons pas cette folie qui fait la singularité de notre club, ces échauffements en pesage où on sent le stade bouillonner au fur et à mesure des minutes, ces rentrées aux vestiaires des 2 équipes où tout le monde ne fait qu'un, dans un contexte rugbystique où tout tend au lissage et à la normalisation des comportements.

Visca l'Usap malgré tout, en espérant que la vague d'irrationnel qui s'était emparée de nous sur la fin de saison dernière à compter du déplacement fondateur à Oyonnax (où, tiens tiens, 500 supporters avaient fait le voyage et basculé dans l'hystérie collective) puisse se réitérer dans les prochains mois, et que les pisse-froids se déplacent un peu plus au nord, par exemple à Montpellier, pour laisser ceux qui vivent la passion dans leur chair l'exprimer librement.
 
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coll roig

Passe du temps sur le forum
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On devrait interdire les smartphones au stade , comme à l'école , pour une bonne éducation, ça tombe bien , je suis encore un vieux qui n' a qu'un véritable téléphone dans sa poche !
:content::content::content::content::content:
 

jeanpeux+

Titan du forum
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Le must hier c'était quand même les "USAP USAP" chanté par un robot...qui a fini par dérailler.
Il faut absolument arrêter ce truc. C'est pas permis.

Ah oui ! J étais un peu trop déprimé pour être attentif mais c est vrai qu on a entendu un son pourri et incompréhensible sorti de nulle part
 

Catalan81

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Sans revenir sur notre piètre prestation hier, principalement liée à celle de toulonnais qui ont parfaitement joué le coup pour endormir Aimé-Giral et faire en sorte qu'il ne puisse s'embraser à aucun moment de la partie, un sujet me tient particulièrement à cœur et à mon sens dénote d'une potentielle dérive vers l'aseptisation générale de l'ambiance rugby en France : l'arrivée de nos joueurs.

Ces dernières saisons et depuis notre dernière remontée en Top 14, l'arrivée des joueurs (à AG comme à l'extérieur lors des déplacements couperets) est quasiment devenue une institution pour bon nombre de supporters, plébiscitée par les joueurs eux-mêmes (cf. les interviews d'après-match de Galletier et Dupichot à Montpellier en avril) qui, pour la plupart, se nourrissent de la fougue et de la passion environnante pour se dépouiller sur le terrain.

Hier soir, mes amis et moi avons été "attrapés" par une supporteure qui nous a déversé sa bile au titre que nous avons eu le malheur d'effleurer physiquement les joueurs à leur arrivée, fendant la foule pour se rendre aux vestiaires, en arguant qu'il s'agissait d'un "manque de respect" envers eux alors qu'il s'agissait précisément de leur donner de la force pour renverser la montagne qui se présentait.

J'ai personnellement été surpris par le manque de furie des autres supporters présents, très lisses et majoritairement avec leur téléphone à la main (certainement pour pouvoir dire "j'y étais", c'est très dans l'air du temps), alors même qu'il s'agissait sur le papier d'une rencontre des grands soirs et ô combien importante comptablement.

On (supporteurs et club inclus, notamment dans sa communication) se targue d'être un public différent, mettant constamment en avant la fameuse "furia catalane", et on a pourtant la belle surprise de se faire remuer lorsqu'on souhaite justement exprimer sa passion et la transmettre à nos guerriers pour leur faire comprendre qu'ils ne seront pas seuls à combattre sur le terrain. Il n'y avait qu'à voir le visage ébahi de Hicks, le sourire de Coco Ruiz, toujours demandeur de son coup de casque à l'arrivée depuis le déplacement impérissable à Oyonnax, pour comprendre qu'il s'agit pour eux d'un moment à part dans la préparation d'un match, a fortiori à Aimé-Giral.

J'entends parfaitement que certains joueurs n'ont pas la même inclinaison qu'un Ruiz pour se nourrir de ce genre de moments et que cela peut même pour certains les inhiber, même si j'ai tendance à penser dans ce dernier cas qu'ils n'ont pas nécessairement choisi le meilleur endroit pour s'épanouir. En revanche, le genre de comportements auquel nous avons dû faire face hier est, je trouve, dangereux dans la mesure où la passion fait partie intégrante de notre identité, et que vouloir à tout prix la brider peut vite nous mener à suivre le même chemin que la quasi intégralité des autres clubs de France, à savoir une aseptisation généralisée de leur atmosphère. Il n'y a qu'à voir aussi le tambour "virtuel" passé à plusieurs reprises en plein match pendant les arrêts de jeu pour se convaincre qu'on en prend tout droit le chemin, et pour se dire que nous ne sommes finalement peut-être pas si éloignés que ça de clubs en carton comme le Racing, Lyon et j'en passe, où l'ambiance "NBA" règne en maîtresse et pourrit ce qui fait l'essence même de notre sport. Il fallait voir à Toulouse la semaine passée, pour ceux qui y étaient, les musiques contemporaines passées à chaque arrêt de jeu et le je m'en foutisme d'une grosse partie de leur public, qui pour la plupart était venu assister au spectacle du samedi après-midi comme on peut aller au cinéma ou au théâtre la semaine.

J'ai la faiblesse de croire que nous sommes vraiment différents, tant les moments d'apesanteur où tout le public est en phase pour pousser nos joueurs vers la transcendance procurent des émotions énormes à vivre.

Sûrement qu'une arrivée des joueurs d'anthologie hier soir n'aurait strictement rien changé au résultat vu l'outrageuse domination des varois, mais de grâce ne perdons pas cette folie qui fait la singularité de notre club, ces échauffements en pesage où on sent le stade bouillonner au fur et à mesure des minutes, ces rentrées aux vestiaires des 2 équipes où tout le monde ne fait qu'un, dans un contexte rugbystique où tout tend au lissage et à la normalisation des comportements.

Visca l'Usap malgré tout, en espérant que la vague d'irrationnel qui s'était emparée de nous sur la fin de saison dernière à compter du déplacement fondateur à Oyonnax (où, tiens tiens, 500 supporters avaient fait le voyage et basculé dans l'hystérie collaective) puisse se réitérer dans les prochains mois, et que les pisse-froids se déplacent un peu plus au nord, par exemple à Montpellier, pour laisser ceux qui vivent la passion dans leur chair l'exprimer librement.
Merci à toi pour ces vérités.... Ils restent aussi à souligner que la large minorité qui n'aiment pas être bousculé à AG ont Canal + pour rester tranquilles avec les pantoufles aux pieds. Nous étions dans le même hôtel que le RCT et à 16h je peux vous dires qu'ils étaient déjà dans leurs bulles intérieures et sont arrivés au stade quasiment 45 mn avant nos joueurs qui eux sont arrivés 20 mn après l'horaire prévu soit 1h10 avant le début du match...bizarre. Les vrais supporters seront toujours là meme dans les moments difficiles et nous en faisons partis je pense..Visca USAP
 

un traginer

USAPiste sérieux
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Ah oui ! J étais un peu trop déprimé pour être attentif mais c est vrai qu on a entendu un son pourri et incompréhensible sorti de nulle part
Si on avait pas été en train de souffrir ça en aurait été comique.
Non seulement tu prends le public pour un âne en lui montrant quand il faut taper dans les mains, mais en plus ça ressemble à rien.
Du grand n'importe quoi.
Laissez ce stade tranquille m'en cago un deu.
 

Cata'tonique

Dieu du forum
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Son alimenté par l'IA qui analyse le match de l'équipe : match pourri donne son pourri
...
Manquerait plus qu'elle soit capable de produire une ambiance olfactive de circonstance :motus:
 
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