KeyvAnalyse
USAPiste sérieux
Hola a tots,
J'ouvre ce topic afin de faire part de mes pensées concernant notre staff, en place depuis désormais un an et demi. Lorsque celui-ci a été constitué, un peu en catastrophe, je sentais sincèrement qu'il s'agissait d'un bon choix, et plus le temps passe, plus ce ressenti se matérialise nettement, au point de ne plus être une simple impression mais une idée solidement ancrée, sinon une réflexion substantielle.
La deuxième partie de saison dernière laissait déjà poindre la genèse d'une histoire commune prometteuse. Dès leur nomination et en un temps record, les coachs sont parvenus à instaurer un système de jeu offrant un cadre dans lequel les joueurs se plaisent et se retrouvent, le tout englobé dans une philosophie fondamentalement basée sur le mouvement. Déjà à cet égard, cela représentait une petite révolution par rapport à l’indigence offensive souvent caractéristique du jeu prôné sous la houlette du duo Benetton - Gelez, notamment. Cette avancée a non seulement été illustrée par les statistiques (co-meilleure attaque au nombre d'essais la saison dernière, etc.) mais s’est aussi traduite par l’application de lancements de jeu autrement plus élaborés. Sur ce point-là, le tandem Freshwater - Arlettaz avait ainsi posé un socle propice à une progression linéaire et qui augurait des lendemains heureux. Comme une suite logique, cette saison est celle de la confirmation à ce propos.
La patte Arlettaz que l'on connaît, combinée à la rigueur systémique de Fresh qui a donné une nouvelle envergure à notre conquête (même si cette saison, notre mêlée a traversé quelques zones de turbulences par intermittence), a accouché d'une alchimie fertile. Les deux hommes sont amis, laissent transpirer leur proximité, et quel bonheur de voir cela quand on sait la froideur de leurs prédécesseurs... Et j'ai tendance à penser que leur relation n'est pas sans conséquence sur celle qu'ils entretiennent avec l'ensemble du groupe, autre point qui me semble essentiel et qui consomme là encore une rupture radicale vis-à-vis des années précédentes. P.Arlettaz ne s'en est jamais caché : il aime ses joueurs, accorde beaucoup d'importance à l'affectif et à l'exacerbation du côté passionnel qui y est intrinsèquement lié. Cette facette, qui nous manquait cruellement, conjuguée à la maturation de jeunes joueurs présents depuis la relégation, forme une symbiose génératrice assez peu commune. Peu commune, parce que ne serait-ce qu’entendre un Jacques-Louis Potgieter se dire prêt à rester nettoyer le vestiaire s’il le fallait pour rester auprès de ce groupe met relativement bien en exergue l’état d’esprit y régnant actuellement. Sans parler de l’épaisseur prise par certains joueurs (Carbou, Ecochard, Selponi, pour ne citer qu’eux) avec Arlette et Perry aux manettes, on est passé d’une somme d’individualités lors de nos débuts en Pro D2, à un collectif qui semble former un tout, et, bien que d’autres paramètres entrent en compte, je ne peux m’empêcher de croire que nos entraîneurs n’y sont pas étrangers.
Le dernier aspect, loin d’être le moins important (loin s’en faut), concerne le fait que nos deux coachs ont réinjecté une dose de catalanité (même si le formuler de cette manière peut laisser penser qu’il s’agit d’un objet fini… pardonnez-moi donc l’expression) au club, alors en perdition ; l’un ayant été élevé au biberon Usap, l’autre ayant parfaitement intégré la culture de notre institution et tous ses contours, les deux ayant porté notre maillot. Et ça, ça change beaucoup de choses, au moins (et peut-être surtout) pour le supporter que je suis et que nous sommes. Pourquoi ? D’abord parce que nos entraîneurs sont viscéralement attachés au club dans sa globalité, quand d’autres pas si lointains étaient à des années-lumière de la réalité environnante de celui-ci. Un truc qui peut paraître bénin voire con, par exemple, c’est qu’ils soient capables de temps à autres de rappeler aux joueurs la charge de la tunique qu’ils enfilent, et pourtant, cela me semble être important. Puis, d’autre part parce qu’ils arrivent à diffuser à travers les discours qu’ils martèlent ce supplément d’âme au groupe, contribuant à renforcer son unité.
Enfin, comment ne pas mentionner la troisième pièce du puzzle, l’élément qui complète le tableau. Depuis son arrivée en juin 2016, Lanta œuvre pour la structuration du club à tous les niveaux et sa vision à long terme est sûrement la pierre angulaire du processus de stabilisation en cours dont on constate déjà les prémices. Il semble avoir endossé le rôle de bras droit et de conseiller du président Rivière, ce dernier ne se perdant quasiment plus dans des tapages médiatiques ou autres promesses moins susceptibles d’unir que d’attiser l’hostilité de certains. Surtout, sa bouteille, son expertise et l’approche structurelle qu’il adopte en permanence permet de mettre sur le devant de la scène, en interne, certains sujets centraux longtemps occultés, comme celui du centre d’entraînement. Sa fonction, bien que latente, n’est pas moins vitale.
Bien sûr, certains éléments peuvent faire l’objet d’interprétations divergentes à l’image du thème des roulements au sein de l’effectif (je pense à l’impasse à Nevers, mais pas que) ou encore de la question du contrepoids du projet de jeu actuel, parfois mis à mal face à des défenses inversées agressives, à la limite du hors-jeu et qui guerroient dans les rucks, et de celle de l’incapacité plus ou moins partielle à recentrer le jeu quand cela semble s’imposer.
Est-ce qu’on remontera cette année ? Je n’en sais rien (même si j’ai ma petite idée…) ! Est-ce qu’on est entre de bonnes mains avec ce staff-là ? J’ai la faiblesse de croire que oui !
J'ouvre ce topic afin de faire part de mes pensées concernant notre staff, en place depuis désormais un an et demi. Lorsque celui-ci a été constitué, un peu en catastrophe, je sentais sincèrement qu'il s'agissait d'un bon choix, et plus le temps passe, plus ce ressenti se matérialise nettement, au point de ne plus être une simple impression mais une idée solidement ancrée, sinon une réflexion substantielle.
La deuxième partie de saison dernière laissait déjà poindre la genèse d'une histoire commune prometteuse. Dès leur nomination et en un temps record, les coachs sont parvenus à instaurer un système de jeu offrant un cadre dans lequel les joueurs se plaisent et se retrouvent, le tout englobé dans une philosophie fondamentalement basée sur le mouvement. Déjà à cet égard, cela représentait une petite révolution par rapport à l’indigence offensive souvent caractéristique du jeu prôné sous la houlette du duo Benetton - Gelez, notamment. Cette avancée a non seulement été illustrée par les statistiques (co-meilleure attaque au nombre d'essais la saison dernière, etc.) mais s’est aussi traduite par l’application de lancements de jeu autrement plus élaborés. Sur ce point-là, le tandem Freshwater - Arlettaz avait ainsi posé un socle propice à une progression linéaire et qui augurait des lendemains heureux. Comme une suite logique, cette saison est celle de la confirmation à ce propos.
La patte Arlettaz que l'on connaît, combinée à la rigueur systémique de Fresh qui a donné une nouvelle envergure à notre conquête (même si cette saison, notre mêlée a traversé quelques zones de turbulences par intermittence), a accouché d'une alchimie fertile. Les deux hommes sont amis, laissent transpirer leur proximité, et quel bonheur de voir cela quand on sait la froideur de leurs prédécesseurs... Et j'ai tendance à penser que leur relation n'est pas sans conséquence sur celle qu'ils entretiennent avec l'ensemble du groupe, autre point qui me semble essentiel et qui consomme là encore une rupture radicale vis-à-vis des années précédentes. P.Arlettaz ne s'en est jamais caché : il aime ses joueurs, accorde beaucoup d'importance à l'affectif et à l'exacerbation du côté passionnel qui y est intrinsèquement lié. Cette facette, qui nous manquait cruellement, conjuguée à la maturation de jeunes joueurs présents depuis la relégation, forme une symbiose génératrice assez peu commune. Peu commune, parce que ne serait-ce qu’entendre un Jacques-Louis Potgieter se dire prêt à rester nettoyer le vestiaire s’il le fallait pour rester auprès de ce groupe met relativement bien en exergue l’état d’esprit y régnant actuellement. Sans parler de l’épaisseur prise par certains joueurs (Carbou, Ecochard, Selponi, pour ne citer qu’eux) avec Arlette et Perry aux manettes, on est passé d’une somme d’individualités lors de nos débuts en Pro D2, à un collectif qui semble former un tout, et, bien que d’autres paramètres entrent en compte, je ne peux m’empêcher de croire que nos entraîneurs n’y sont pas étrangers.
Le dernier aspect, loin d’être le moins important (loin s’en faut), concerne le fait que nos deux coachs ont réinjecté une dose de catalanité (même si le formuler de cette manière peut laisser penser qu’il s’agit d’un objet fini… pardonnez-moi donc l’expression) au club, alors en perdition ; l’un ayant été élevé au biberon Usap, l’autre ayant parfaitement intégré la culture de notre institution et tous ses contours, les deux ayant porté notre maillot. Et ça, ça change beaucoup de choses, au moins (et peut-être surtout) pour le supporter que je suis et que nous sommes. Pourquoi ? D’abord parce que nos entraîneurs sont viscéralement attachés au club dans sa globalité, quand d’autres pas si lointains étaient à des années-lumière de la réalité environnante de celui-ci. Un truc qui peut paraître bénin voire con, par exemple, c’est qu’ils soient capables de temps à autres de rappeler aux joueurs la charge de la tunique qu’ils enfilent, et pourtant, cela me semble être important. Puis, d’autre part parce qu’ils arrivent à diffuser à travers les discours qu’ils martèlent ce supplément d’âme au groupe, contribuant à renforcer son unité.
Enfin, comment ne pas mentionner la troisième pièce du puzzle, l’élément qui complète le tableau. Depuis son arrivée en juin 2016, Lanta œuvre pour la structuration du club à tous les niveaux et sa vision à long terme est sûrement la pierre angulaire du processus de stabilisation en cours dont on constate déjà les prémices. Il semble avoir endossé le rôle de bras droit et de conseiller du président Rivière, ce dernier ne se perdant quasiment plus dans des tapages médiatiques ou autres promesses moins susceptibles d’unir que d’attiser l’hostilité de certains. Surtout, sa bouteille, son expertise et l’approche structurelle qu’il adopte en permanence permet de mettre sur le devant de la scène, en interne, certains sujets centraux longtemps occultés, comme celui du centre d’entraînement. Sa fonction, bien que latente, n’est pas moins vitale.
Bien sûr, certains éléments peuvent faire l’objet d’interprétations divergentes à l’image du thème des roulements au sein de l’effectif (je pense à l’impasse à Nevers, mais pas que) ou encore de la question du contrepoids du projet de jeu actuel, parfois mis à mal face à des défenses inversées agressives, à la limite du hors-jeu et qui guerroient dans les rucks, et de celle de l’incapacité plus ou moins partielle à recentrer le jeu quand cela semble s’imposer.
Est-ce qu’on remontera cette année ? Je n’en sais rien (même si j’ai ma petite idée…) ! Est-ce qu’on est entre de bonnes mains avec ce staff-là ? J’ai la faiblesse de croire que oui !
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