Chez nous , c'est le bout du monde ,
La balle , pas de forme ronde ,
Rugby rythme avec passion ,
On aime ce qu'on est , au fond .
Nos tribunes s'agitaient , le spectateur lui râle ,
La foule n'avait rien d'aimable .
Les visiteurs tremblaient , sous notre beau ciel bleu ,
Ce que n'en croyaient pas mes deux yeux .
Je " vivais " le ballon, serré contre son bras ,
Je crois qu'il ne me sentait pas ,
Il était très heureux lui l'enfant du pays ,
Qui n'est plus là aujourd'hui .
Chez nous , c'est le bout du monde ,
La balle , pas de forme ronde ,
Rugby rythme avec passion ,
On aime ce qu'on est , au fond .
C'était toute mon enfance , et j'en revois les heures ,
Passées à les attendre , heureux ,
Ces dimanches bénis , où nous allions au stade ,
Plutôt que dans nos montagnes .
Mon père était " rugby " comme tous , évidemment ,
Il n'avait pas encore ses cheveux blancs .
Il m'a donné la force, de partir du pays ,
Grâce à lui , je suis venu ici .
Chez nous , c'est le bout du monde ,
La balle , pas de forme ronde ,
Rugby rythme avec passion ,
On aime ce qu'on est , au fond .
Y avait sur le mur de ma chambre à la maison ,
Une photo de Gary Whetton .
Et chaque jour qui passe , mes souvenirs m'emportent ,
Et chasse même la sinistrose .
Ils chantaient le Haka , le Kapa o Pango ,
Je les revois c'était si beaux .
Et quel plus beau métier , pour ces gars du pays ,
C'est avec eux que j'ai grandi .
09 juillet 2014 .