Comme dit ailleurs, ça fait plusieurs années que L'Indép ne se grandit plus. Et avec la prise de contrôle de Baylet, ça risque d'aller de mal en pis.
Mais la vraie question quand même, au-delà des péripéties nullissimes de ces derniers jours, c'est de savoir si Rivière sort grandi des ces cinq années de gouvernement. A-t-il bien fait?
L'USAP étant un club de sport, et les questions financières étant invérifiables semble-t-il, je me contenterais de ce bilan:
Il a bien fait une chose: choisir Arlettaz et Freshwater quand on était au fond du trou, et délégué enfin de le sportif à un spécialiste. Tout le monde disait à ce moment là que le groupe était nul. Les entraîneurs ont su lui redonner le moral et l'envie de repartir de l'avant.
Peut-être avant ça aller chercher Hyardet.
Dans les deux cas, ça peut aussi être le résultat paradoxal de l'absence de moyens financiers conséquents.
Mais en regard:
Il a pris des décisions (ou des non-décisions) funestes l'année de la descente: maintenir Delpoux, envoyer Deroeux au front.
Il a laissé partir Hyardet qui avait remis l'équipe dans le bon sens, même si elle manquait encore de puissance.
Il a gardé Patat et Gelez, qui étaient catastrophiques et hors-sol, puis a viré Patat pour mettre Benetton, qui était encore pire. On a perdu deux ans et sans doute vécu les pires moments rugbystiques de l'USAP à l'ère moderne. Jamais on a fait aussi peine.
Il n' a pas donné les moyens à l'USAP de se maintenir en top14, alors que tout le monde savait que notre effectif était déjà limite en volume en proD2, et que depuis le mois de mars on sentait que les choses allaient dans le bon sens.
Il a laissé le club sans solution en top14, mais a permis la reconduction pour 3 ans d'un staff et d'une équipe en faillite sportive complète. Ce qui est un drôle de pari, qu'on pourra peut-être aussi mettre à son crédit (mais j'ai du mal à y croire, et même leur propre discours maintenant sont prudents), car il a contribué à assurer la permanence de nos meilleurs joueurs: Forletta, Lam, Eru, Faleafa.
Il a surtout, contrairement à ce qu'il avait annoncé, laissé vivre l'USAP avec une frugalité de moyens terrible dans ce rugby du pognon. Que ce soit directement sa faute ou non, il n'a pas pu suivre le modèle des clubs qui ont réussi à s'installer dans l'élite, et qui ont tous joué sur le recrutement de cadres rodés au top 14. Nous, même nos meilleurs joueurs sont de "bonnes surprises".
Voilà le bilan.
