gaspacho31
Passe sa vie sur le forum
ITW d'Altrad
Réinjecter de l’argent au MHR ? La question se pose » Entre les pertes de son groupe et celles de son club de rugby, l’homme d’affaires s’interroge.
Comment appréhendez-vous la situation dans laquelle se trouve le rugby français ?
Il y a quelques années, j’avais dit que le rugby vivait au-dessus de ses moyens. Pratiquement tous les clubs perdent de l’argent. Ceux qui en gagnent, c’est marginal et ponctuel. Aucune économie au monde ne peut accepter de perdre ainsi de l’argent de façon durable, surtout quand il n’y a aucun espoir que ça s’arrange et c’est le cas du rugby.
Et pour le Montpellier Hérault Rugby ?
Je suis là depuis 2011. La perte cumulée depuis neuf ans est de l’ordre de 100 millions d’euros. Là, nous, comme tous les clubs, allons perdre beaucoup plus. Depuis le 17 mars, il n’y a plus de recettes, plus de chiffre d’affaires, plus de boutique, plus de billetterie… Le trou sera très important pour tous.
Comment voyez-vous la sortie de cette crise sanitaire pour le club ?
Il y a trois contributeurs pour le MHR : l’État, Altrad et les salariés. L’État prend en charge une partie du chômage technique. Il soutient beaucoup les entreprises et il tiendra ses engagements mais il ne pourra pas faire plus que ce qu’il fait. Ensuite, il y a Altrad. On a estimé la perte mensuelle à un million d’euros depuis le 7 mars. À ce rythme, on devrait dépasser les trois millions d’euros sur la fenêtre allant du 7 mars au 30 juin. Je pose une question : l’actionnaire principal est-il prêt à “casquer” le double de ce qu’il a l’habitude de “casquer” ?
Vous laissez entendre que vous pourriez ne pas injecter à nouveau de l’argent dans les caisses du club ?
C’est une question qui trotte dans ma tête car le groupe Altrad a déjà un manque à gagner d’un milliard d’euros par ailleurs. Toutes nos entreprises sont touchées dans le monde. Les chantiers ne peuvent pas avancer. La réponse à cette question n’est donc pas évidente. Elle ne va pas de soi. Le club est une entreprise parmi les deux cent chez Altrad. Est-ce que je suis capable de traiter tout ça en même temps ? Là, on empiète sur nos économies, sur ce qu’on avait prévu de mettre de côté lors des jours noirs. Si le confinement dure…
Vos joueurs vous ont demandé du temps en échange de votre demande de baisse salariale de 10 %. Comment le prenez-vous ?
Les joueurs cherchent à gagner du temps mais je ne sais pas pourquoi. La perte est là. Les prochaines semaines seront compliquées.
Réinjecter de l’argent au MHR ? La question se pose » Entre les pertes de son groupe et celles de son club de rugby, l’homme d’affaires s’interroge.
Comment appréhendez-vous la situation dans laquelle se trouve le rugby français ?
Il y a quelques années, j’avais dit que le rugby vivait au-dessus de ses moyens. Pratiquement tous les clubs perdent de l’argent. Ceux qui en gagnent, c’est marginal et ponctuel. Aucune économie au monde ne peut accepter de perdre ainsi de l’argent de façon durable, surtout quand il n’y a aucun espoir que ça s’arrange et c’est le cas du rugby.
Et pour le Montpellier Hérault Rugby ?
Je suis là depuis 2011. La perte cumulée depuis neuf ans est de l’ordre de 100 millions d’euros. Là, nous, comme tous les clubs, allons perdre beaucoup plus. Depuis le 17 mars, il n’y a plus de recettes, plus de chiffre d’affaires, plus de boutique, plus de billetterie… Le trou sera très important pour tous.
Comment voyez-vous la sortie de cette crise sanitaire pour le club ?
Il y a trois contributeurs pour le MHR : l’État, Altrad et les salariés. L’État prend en charge une partie du chômage technique. Il soutient beaucoup les entreprises et il tiendra ses engagements mais il ne pourra pas faire plus que ce qu’il fait. Ensuite, il y a Altrad. On a estimé la perte mensuelle à un million d’euros depuis le 7 mars. À ce rythme, on devrait dépasser les trois millions d’euros sur la fenêtre allant du 7 mars au 30 juin. Je pose une question : l’actionnaire principal est-il prêt à “casquer” le double de ce qu’il a l’habitude de “casquer” ?
Vous laissez entendre que vous pourriez ne pas injecter à nouveau de l’argent dans les caisses du club ?
C’est une question qui trotte dans ma tête car le groupe Altrad a déjà un manque à gagner d’un milliard d’euros par ailleurs. Toutes nos entreprises sont touchées dans le monde. Les chantiers ne peuvent pas avancer. La réponse à cette question n’est donc pas évidente. Elle ne va pas de soi. Le club est une entreprise parmi les deux cent chez Altrad. Est-ce que je suis capable de traiter tout ça en même temps ? Là, on empiète sur nos économies, sur ce qu’on avait prévu de mettre de côté lors des jours noirs. Si le confinement dure…
Vos joueurs vous ont demandé du temps en échange de votre demande de baisse salariale de 10 %. Comment le prenez-vous ?
Les joueurs cherchent à gagner du temps mais je ne sais pas pourquoi. La perte est là. Les prochaines semaines seront compliquées.