Hier, même si on a senti le stade prêt à s'embraser à la moindre étincelle, il n'en reste pas moins qu'un net sentiment de résignation s'est installé dans les tribunes. Comme bien trop souvent, le scénario du match s'est calqué sur celui des précédents à domicile : une bonne entame assortie d'avancée sur chaque impact, dans le sillage de nos îliens, noircie par une incapacité chronique à faire preuve de pragmatisme une fois l'en-but adverse en ligne de mire. Encore une fois, nous avons assisté impuissants à la déliquescence de notre équipe au gré des fautes évitables (euphémisme) autant dans le jeu courant que dans la prise de décisions. L'illustration parfaite étant la mauvaise réception du renvoi, et les conséquences que l'on sait, après avoir recollé au score en fin de premier acte, alors qu'il restait pas plus de cinq secondes avant que la sirène ne retentisse... No comment. Les matchs défilent, les mêmes maux persistent.
En deuxième mi-temps, bis repetita ; nous n'avons même pas ne serait-ce qu'effleuré du bout du doigt la possibilité d'inverser la vapeur et de forcer le destin.
C'est dur, très dur. Comme certains ici, j'attends beaucoup du XV de départ qui sera aligné lors de la rencontre cruciale à venir contre l'UBB. La charnière Ecochard - Jackson n'influe en rien de manière positive sur le jeu de notre équipe et, même si on a perçu plus d'alternance qu'à l'accoutumée hier, je crois que l'association Mélé - Selponi, avec Deghmache sur le banc, insufflerait une bouffée d'oxygène plus que salutaire. Loin de moi l'idée de faire porter la responsabilité de notre marasme sur deux joueurs en particulier, mais au point où on en est, il me semble impératif de changer de formule et de ne pas rester si apathique en matière de composition d'équipe.
Enfin, même si pour ma part l'espoir a pris un sacré coup depuis la désillusion face à Toulouse, je continue à penser qu'une treizième place reste dans nos cordes et qu'un duel à distance avec Agen, qui ne me semble pas foncièrement au-dessus de nous, est toujours d'actualité. Il faut se raccrocher à ce qu'on peut.