USAP : "On ne veut pas passer pour des pipes, prendre 60 points, rentrer et avoir encore plus la tête au fond du seau", prévient Mike Tadjer avant La Rochelle
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Le pilier Mike Tadjer devrait être titulaire en première ligne contre La Rochelle samedi. Independant - GOT OLIVIER
Rugby à XV,
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Après les deux défaites inaugurales de l'USAP en Top 14, le talonneur catalan appelle à une réaction lors du déplacement à La Rochelle.
Titulaire à Pau, puis remplaçant contre Brive, le talonneur de l'USAP Mike Tadjer devrait retrouver la première ligne au coup d'envoi samedi lors de la troisième journée de Top 14 à La Rochelle. Avant cette rencontre, il prévient, même s'ils ne sont clairement pas favoris, les Perpignanais se déplacent en Charente-Maritime avec la volonté de tirer quelques enseignements notamment en termes d'engagement.
Vous savez que vous n’allez pas à La Rochelle dans une position de favoris. Mais à quoi faut-il s’attendre ?
Face au champion d’Europe, c’est clair qu’on n’est clairement pas favoris. Mais on va essayer de joueur au rugby pour les embêter le plus possible. Je ne pense pas qu’on ait plus la pression que la semaine dernière. On va y aller pour essayer de les faire chier et avec un peu de chance, de travail et d'abnégation, de ramener peut-être un point, voir qui sait, mieux.
Vous avez besoin de vous rassurer en conquête…
On a à cœur de récupérer ce qu’il s’est mal passé contre Brive, et aussi un peu contre Pau. On a beaucoup bossé la touche cette semaine, avec un nouveau leader de touche (Ewan Bertheau, NDLR) qui est jeune, mais qui assume pleinement le rôle. Maintenant, c’est à nous de nous rassurer. Rassurer, c’est un peu un grand mot parce que ça veut dire qu’on n’est pas du tout sereins, alors qu’on sort d’une saison plutôt intéressante en touche, mais c’est vrai que pour les deux premiers matches, il y a eu beaucoup de changements. Mais à un moment, tout va se mettre en place et on va le faire.
Comment vous êtes-vous remis de la claque contre Brive ?
Il n’y a pas de place pour pleurer. On avait la tête à l’envers samedi et dimanche, mais même si c’est La Rochelle et qu’ils sont champions d’Europe et favoris, il faut quand même y aller. Et on ne veut pas y aller pour passer pour des pipes, prendre 60 points, rentrer et avoir encore plus la tête au fond du seau. On a dû vite se remettre au travail. Le groupe a un peu bougé, certains n'ont pas encore joué, d’autres un peu, mais vont cette fois être titulaires. Tout le monde a à cœur de faire un gros match. C’est dans ces moments-là que ceux qui jouent un peu moins doivent se montrer pour intégrer les rotations.
Vous sentez que les nouveaux ont envie ?
Oui
(rires). Tous ceux qui n'ont pas encore joué ont les dents qui rayent le parquet. C’est bien, ça va apporter un nouvel élan. Encore une fois, on n'a rien à perdre à La Rochelle donc ce sera une plus-value d’avoir des mecs comme ça.
Après Brive, les supporters ont montré leur mécontentement. Comment cela vous fait-il réagir ?
Ça fait chier car je sais que ce n’est pas notre niveau. En touche ou en mêlée, on est meilleurs que ça. Je me suis souvent fait bouger au long de ma carrière car je ne suis pas un talonneur clinquant, mais je me sers de tout ça pour travailler. Après, la panique des supporters est compréhensible. Tu perds contre Brive à la maison à la deuxième journée et ils prennent le bonus. Maintenant, il reste 24 journées, le championnat est très très long.
Vous pensez déjà aux deux réceptions de Toulon et de Castres ?
Non car on a déjà un gros match à faire à La Rochelle en termes d’engagement et d’intensité. Ça va être très costaud. On est pleinement concerné par ce match.
Guilhem Richaud