PRO D2
Le président de l’USAP François Rivière, entouré de Denis Navizet (à g.) et Sylvain Deroeux, hier matin au stade Aimé-Giral. PHOTO/N. P.
- par Vincent Couture
- Le 08 juin à 10h41 | Mis à jour il y a 32 minutes
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ABONNÉS USAP : Navizet, l’homme lige
La nomination de Denis Navizet au poste de directeur général de l’USAP est le signe d’un nouvel élan.
Friand de slogans passe-partout, François Rivière, le président de l’USAP, a qualifié de
« changement dans la continuité » la nomination de Denis Navizet (41 ans) au poste de directeur général du club sang et or en remplacement de Sylvain Deroeux. Saluant cette transition de velours entre ces deux anciens joueurs pros, hier matin dans la salle Prestige du stade Aimé-Giral, le président de l’USAP a chaleureusement félicité le
« travail difficile »entrepris par Deroeux ces cinq dernières saisons, avant de mettre en avant le
« regard neuf » de Navizet sur le sport business.
- Aimé-Giral, une « machine à cash »
Par ce recrutement, le boss entend donner un nouvel élan aux Catalans, fort d’un organigramme recentré sur quatre axes cardinaux : la performance sportive, l’attractivité commerciale, la solidité économique et l’identité catalane.
« Il y a vraiment de quoi faire à l’USAP », a commenté un Navizet
« enthousiaste » et
« passionné » par sa nouvelle mission.
À peine débarqué à Perpignan, l’homme a déjà une marotte : la pleine exploitation d’Aimé-Giral, véritable vaisseau amiral de la croissance usapiste.
« La machine à cash d’un club, c’est le stade, c’est la marque. Il faut qu’on entreprenne une véritable réflexion et rapidement passer à l’action sur l’optimisation du stade pour pouvoir générer du chiffre d’affaires et permettre à ce club de trouver une stabilité, une solidité économique qui, demain, doit lui permettre de remonter en Top 14 », a-t-il rappelé en même temps que son expérience à l’USAP, en 2002.
« J’ai fait une petite incursion au centre de formation et j’en garde un excellent souvenir. »
Il faut dire que Navizet a bourlingué, multipliant les passerelles entre foot et rugby (manager général et directeur général du MHR époque Galthié-Béchu, participation au plan stratégique de la LNR 2023, missions diverses auprès de l’UEFA, de l’Euro-2016, de la Coupe d’Afrique des Nations...).
« Il faut s’inspirer de toutes les bonnes idées. Ce peut être Disneyland, une station de ski, un petit stade en Belgique... Mais je peux assurer qu’il y aura un modèle USAP, respectueux de son histoire », a commenté le nouvel homme lige de l’USAP. Car si Christian Lanta reste responsable du secteur sportif, Denis Navizet s’impose d’ores et déjà comme le numéro deux du club, selon le souhait de M. Rivière.
« Je veux donner le pouvoir aux gens compétents. Le directeur général sera le patron exécutif », a déclaré le président, qui a procédé mardi soir à une augmentation de capital de 2 millions d’euros, afin d’éviter de passer sous les fourches caudines du gendarme financier (DNACG). Bref, la routine. Une routine de Pro D2 que Denis Navizet sera chargé de briser.