Perpignan-Montpellier : la « guerre » des voisins
Pour la 13ème journée du Top 14, Perpignan (8ème) accueille Montpellier (5ème), ce samedi 18h30. Un derby du Languedoc-Roussillon qui s’annonce comme souvent spectaculaire… et bouillant.
EEntre deux clubs séparés par 130 km et 3 places au classement, les derbys sont toujours très chaleureux. Voire carrément chauds, même en plein mois de décembre. Et quand, de surcroit, le public catalan est considéré comme l’un des plus passionnés et virulents de France, la température devient carrément caniculaire.
Car c’est bien de l’un des derniers derbys du Languedoc-Roussillon dont il s’agit. Après les relégations de Carcassonne, Narbonne ou encore Béziers dans les divisions inférieures, seules subsistent les confrontations entre Perpignan et Montpellier. De quoi donner une importance toute particulière à ce match, même chez les Roussillonnais d’adoption comme Thomas Combezou. « Il y a deux grosses équipes en Top 14 dans la même région, explique le centre du MHR. C’est assez important de montrer celle qui a le plus envie, celle qui va terminer le plus haut. On va essayer d’être cette équipe ».
Une suprématie régionale à l’étouffée, avec un Stade Aimé-Giral en guise de cocotte-minute. Un stade bouillant et qui fait parler de lui, surtout chez ceux qui s’y déplacent. Mario Ledesma, l’entraineur des avants de Montpellier plante le décor : « Ce sont des matchs excitants à jouer. C’est un peu folklorique, on t’insulte dans tous les sens, c’est sympa ».
Fulgence Ouédraogo, le capitaine de Montpellier confirme : « C’est toujours un match avec une grosse ambiance à Aimé-Giral, un match compliqué pour nous. Ça va être un match chaud ».
Parcours croisés
Un match sous pression où se font face deux clubs qui s’opposent, jusque dans leurs dynamiques respectives. Quand Montpellier n’a perdu que 5 matchs cette saison toutes compétitions confondues (dont 2 contre Toulon et un contre Toulouse), Perpignan a déjà concédé 7 défaites, rien qu’en Top 14.
Plus encore, Montpellier reste sur une finale de Top 14 (2011) et une qualification pour les barrages (2012) lors des deux dernières saisons, quand dans le même temps, l’USAP ne décrochait même pas la H-Cup (9ème en 2011, 11ème en 2012). Une inversion de la tendance symbolisée à elle seule par le départ de Nicolas Mas, qui passe de Perpignan à Montpellier. Un transfert qui en dit long sur la subtile passation de pouvoir en marche, au cœur du Roussillon.