Encore une fois, cardiaques s'abstenir : fin de match tellement stressante mais quelle explosion terrible sur le dernier plaquage de Goutard, qui envoie l'un des ailiers les plus puissants du championnat en touche à 5m de la ligne !
Les Castrais avaient clairement tout misé sur leur banc quasi uniquement composé de titulaires (un peu comme on l'avait fait à Nevers lors de notre dernière saison de D2). Le septuple changement combiné au retour de la pleureuse Babillot (8 entrants d'un coup !) a sûrement été du jamais vu, pile au moment où l'on pouvait tuer le match à la 45e avec une pénaltouche à 5m et un 14-0 dans la besace. Chaque équipe a donc eu sa mi-temps : on les a mangés en termes d'engagement et d'initiatives de jeu pendant tout le premier acte, avant de "logiquement" se borner à tenter de contenir les assauts tarnais et de repousser le plus longtemps possible leur premier essai.
Quelle fut longue cette seconde mi-temps où l'on semblait se diriger inexorablement vers un succès étriqué des Castrais avec le fantôme du scénario du match de la saison passée (mais où était "pouet pouet" Chilachagras hier ?) mais non, les gars se sont envoyés comme des clébards en défense jusqu'à la 82e minute, poussé par tout un public debout sur la dernière pénaltouche adverse devant notre ligne. Immense bravo à toute l'équipe, la saison est désormais véritablement lancée et en réitérant ce genre de performances, on arrêtera peut-être d'entendre certains dire dans les médias que perdre à Aimé-Giral est une infamie comme si l'on parlait de Valence-Romans ou Massy (bonjour les Toulonnais).
Il y a quand même un point sur lequel on doit bosser pour devenir plus "tueurs" et éviter de serrer les fesses jusqu'à la dernière seconde, c'est le réalisme sur nos occasions proches des lignes. Sans revenir au match de Brive qui était cataclysmique en tous points, j'ai la sensation qu'on n'arrive plus à concrétiser nos munitions sur des mêlées et pénaltouches à 5m alors qu'on avait atteint un très bon niveau dans ce domaine en fin de saison dernière.
Bref, on ne va pas bouder notre plaisir : quel bonheur de voir que la pièce tombe enfin du bon côté à force d'abnégation collective car on en a vraiment bavé sur les 35 dernières minutes. Merci l'USAP et caps sur la capitale, on sera là en tribunes (j'espère en nombre) pour les pousser comme jamais avec dans un coin de la tête l'épisode du 5 juin dernier. Visca !