Quel immense moment de bonheur communié hier ! On subodore depuis quelques semaines que quelque chose est en train de se passer avec cet effectif, les joueurs arrivés cette année, outre leur apport énorme sur le terrain, adhèrent pleinement à l'identité si singulière de ce club et se sentent galvanisés par la furia environnante qu'ils n'ont, à les lire, jamais vécue ailleurs (même si, un peu chauvinement, on s'en doutait).
Sans s'enflammer d'un point de vue comptable, on sent au regard du comportement des mecs que l'osmose avec le public a été décuplée avec ce magnifique déplacement à Oyonnax et ne demande maintenant qu'à être exacerbée avec une fin de saison de tous les possibles et notamment un déplacement à Montpellier qui risque d'espanter la France du rugby (je pense qu'on n'aura à cette occasion jamais vu autant de supporters adverses se déplacer sur un match de saison régulière depuis des lustres).
Sportivement parlant, tous les choix tactiques d'Azéma hier ont été plus que validés (à l'exception de JPB mais on ne lui en tiendra pas rigueur au vu du score final). Naqalevu énormissime dans son registre qui a fait taire bien des bouches baveuses, notre légionnaire Veredamu dont le recrutement a été décrié au début pour son âge et son statut de non-Jiff qui est désormais officiellement en lice pour finir meilleur marqueur du championnat, et enfin la mascotte Coco Ruiz aka le taureau argentin qui a été juste monstrueux dans tous les compartiments, en plus tu sens qu'il a un très gros potentiel niveau transcendance par rapport au public et qu'il est demandeur de coups de casque à l'arrivée des joueurs et à la fin des matchs !
Il y a des paroles et des regards qui ne mentent pas, on est encore très loin d'être tirés d'affaire de cette zone rouge mais on n'a dans le même temps jamais été aussi proches d'un maintien direct qui nous permettrait de construire enfin sereinement et de pérenniser ce club à la place qui est la sienne. Et la passion et la communion semblent si intenses qu'on pourrait même se laisser rêver à des choses irrationnelles en cette fin de saison, a fortiori quand on voit ce quart d'heure exceptionnel au retour des vestiaires pendant lequel on a littéralement roulé sur les Castrais qui ne sont pourtant pas du genre à prendre des valises de cette ampleur. Ça commencera par Lyon dans 3 semaines, ils cocheront évidemment ce déplacement pour eux aussi s'extirper définitivement ou presque de la 13e place, mais d'autres l'avaient également coché et ils vont foutre les pieds dans un guêpier terrible.
Merci à ces joueurs, merci à ce staff, merci à cette Cathédrale, à tous ses pensionnaires et en particulier son pesage bouillonnant qui font que Aimé Giral est un lieu unique dans le panorama du rugby français. Allez les sang et or, on chante encore plus fort...