Les mots sont crus mais sonnent vrai : l’ailier Jonathan Bousquet livre le fond de sa pensée.
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USAP - Bousquet, droit au but - Lindependant.fr
- Auteur du sujet Articles de presse
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USAP - Bousquet, droit au but
Les mots sont crus mais sonnent vrai : l’ailier Jonathan Bousquet livre le fond de sa pensée.
Quelque part en Salanque, le cadet des Bousquet s’éclate dans un trampoline. Accoudé quelques mètres plus loin autour d’un café, son père, Jonathan, débriefe une saison en enfer avec l’USAP. Son cas personnel, celui de l’équipe, passé, présent et futur : le trois-quarts livre un message limpide et assume ses opinions.
Premier match
"Tout le monde est responsable de l’échec du premier match (face au Stade Français). Nous, sur le terrain, cette pression de retrouver le Top 14 après quatre ans était un peu trop forte pour nos épaules. Je ne remets pas du tout en cause le staff, mais tu joues quand même le Stade Français qui a fait un recrutement d’élite, qui va jouer les premiers rôles et qui le clame haut et fort, et tu dis que la victoire est impérative. Je ne dis pas que ça aurait changé les choses, mais peut-être qu’avec un discours différent, peut-être qu’on aurait eu moins de pression : 'C’est notre premier match en Top 14, même si c’est à domicile, même si c’est le Stade Français, si tu le perds il en reste 25'. Non, là, c’était victoire impérative. Ça nous a mis une pression supplémentaire face à une équipe préparée comme des balles. Vitesse, physique, fluidité : ce jour-là, on était à des années-lumière (défaite 15-46)."
Temps de jeu
"Je ne dis rien, je travaille beaucoup, j’essaye d’être le plus appliqué et impliqué possible. Si les coaches te mettent pas, c’est pas une fatalité. Ce que je n’ai pas compris, c’est qu’au bout de deux, trois mois, j’avais disparu et que l’équipe ne tournait pas. Dans ce cas-là, tu remets en question les compos d’équipe. C’est une aventure humaine, il faut que le débat existe. Il faut discuter tout simplement avec tes coaches. C’est ce qui s’est passé avant le match du Racing Métro en décembre où on a discuté avec Patrick (Arlettaz) de moi, de l’équipe, de lui aussi. Pour un coach, je pense que c’est bien d’avoir des retours de joueurs aussi. Depuis, ça se passe super bien."
Discussion
"Au moins tu sais les choses. Tu ne peux pas avancer si ton staff ne te dit pas où il veut t’amener. Je ne dis pas que c’est une obligation de le faire, mais c’est pas dans le caractère de Patrick. Je pense qu’il va changer les choses l’an prochain. Ils ont beaucoup travaillé sur ça, ils se sont beaucoup posés de questions, il y a Gérald (Bastide) qui arrive. Tu dois faire des entretiens avec tes joueurs, tu dois parler avec eux. Le mec qui joue souvent, le mec qui joue remplaçant, le mec qui joue pas souvent : tu es obligé de parler, de faire des retours vidéos de semaine, de mois pour tirer le maximum du joueur. J’ai eu deux coaches sur ça, c’était les meilleurs : Olivier Saisset et Christophe Urios. Même à 35 ans, tu apprends des choses au rugby. Même Patrick Arlettaz qui entraîne, il apprendra des choses encore. C’est avec ce débat-là qu’on reviendra plus fort. J’espère que l’an prochain nous aussi on va changer plein de choses : on est les premiers fautifs sur l’implication et la rigueur à l’entraînement. Quand tu tombes un ballon et que tu rigoles, c’est pas possible. Pour moi, on s’entraînait beaucoup mieux l’an dernier que cette année. Tu te dis 't’étais pas loin', mais peut-être que si tu avais changé des choses d’entrée, elle se serait pas passée comme ça, cette saison."
Carences
"En Pro D2, on dominait tellement physiquement que toutes nos carences ne se sont pas vues. Je me rappelle ce match contre Massy à la maison où pendant les vingt premières minutes on touche pas le ballon, on prend deux essais. Toutes ces carences d’agressivité que tu as au sol et en défense, tu les avais déjà. Le match de la cinquième journée à Béziers montre notre manque de réalisme : on a le ballon pendant 80 % et on marque pas d’essais, on perd 21 à 8. Tous nos manques de cette saison, on les avait déjà l’an dernier. Sauf que physiquement tu étais au dessus, tu prenais le pas à la 60e. Sur deux ans, on a vu où on en était et ce qu’il faut maintenant pour exister en Top 14. Cette descente ne sera pas une fin en soi. Elle va juste éclairer un peu le staff et les joueurs sur ce qu’il faut faire pour pérenniser le club en Top 14. C’est un cauchemar ce que tu vis, mais en même temps c’est une expérience de fou et une leçon. J’espère que l’ensemble des mecs va l’apprendre."
Agressivité
"Pourquoi on manque d’agressivité ? Est-ce que c’est le plan de jeu où Patrick veut tenir le ballon et jouer ? Mais nous aussi ça nous plaît, on veut beaucoup le ballon. On est peut-être un peu trop porté sur le jeu pour le Top 14. Après, c’est le caractère de tout le monde aussi. Je sais de quoi je parle, je ne suis pas le joueur le plus costaud, mais quand je rentre sur un terrain, sur tous les contacts je me bats comme un chien. Dans l’équipe on en a des monstres physiquement. On pourrait faire très mal. Si tout le monde était comme Seilala Lam, il y aurait des matches où on ne serait pas passé à côté. Il faut s’inspirer de cette culture que ces mecs ont pour être meilleurs l’an prochain, plus agressif. Ça va être la guerre des rucks, on va retomber dans un jeu moins fluide avec un arbitrage incohérent où ça va plonger de partout. Si tu retrouves pas ça et si t’es pas méchant, c’est simple, le Top 14 tu le verras pas en 2021. Il va falloir se poser les bonnes questions."
Intersaison
"On a besoin de beaucoup de cohésion. Le talent, tu l’as. Sur le papier, tu vas être équipé comme jamais. Maintenant c’est : est-ce que tu veux faire quelque chose ensemble ou pas ? La cohésion, ça se travaille. Je ne dis pas qu’on avait un mauvais groupe cette année, sinon on se serait battus comme des clébards. Peut-être qu’il aurait fallu piquer un peu certains. Mais c’est du passé, c’est comme ça. Si t’es pas prêt à combattre ensemble, tu y arriveras pas, même en Pro D2."
Recueilli par Pierre Cribeillet
Les mots sont crus mais sonnent vrai : l’ailier Jonathan Bousquet livre le fond de sa pensée.
Quelque part en Salanque, le cadet des Bousquet s’éclate dans un trampoline. Accoudé quelques mètres plus loin autour d’un café, son père, Jonathan, débriefe une saison en enfer avec l’USAP. Son cas personnel, celui de l’équipe, passé, présent et futur : le trois-quarts livre un message limpide et assume ses opinions.
Premier match
"Tout le monde est responsable de l’échec du premier match (face au Stade Français). Nous, sur le terrain, cette pression de retrouver le Top 14 après quatre ans était un peu trop forte pour nos épaules. Je ne remets pas du tout en cause le staff, mais tu joues quand même le Stade Français qui a fait un recrutement d’élite, qui va jouer les premiers rôles et qui le clame haut et fort, et tu dis que la victoire est impérative. Je ne dis pas que ça aurait changé les choses, mais peut-être qu’avec un discours différent, peut-être qu’on aurait eu moins de pression : 'C’est notre premier match en Top 14, même si c’est à domicile, même si c’est le Stade Français, si tu le perds il en reste 25'. Non, là, c’était victoire impérative. Ça nous a mis une pression supplémentaire face à une équipe préparée comme des balles. Vitesse, physique, fluidité : ce jour-là, on était à des années-lumière (défaite 15-46)."
Temps de jeu
"Je ne dis rien, je travaille beaucoup, j’essaye d’être le plus appliqué et impliqué possible. Si les coaches te mettent pas, c’est pas une fatalité. Ce que je n’ai pas compris, c’est qu’au bout de deux, trois mois, j’avais disparu et que l’équipe ne tournait pas. Dans ce cas-là, tu remets en question les compos d’équipe. C’est une aventure humaine, il faut que le débat existe. Il faut discuter tout simplement avec tes coaches. C’est ce qui s’est passé avant le match du Racing Métro en décembre où on a discuté avec Patrick (Arlettaz) de moi, de l’équipe, de lui aussi. Pour un coach, je pense que c’est bien d’avoir des retours de joueurs aussi. Depuis, ça se passe super bien."
Discussion
"Au moins tu sais les choses. Tu ne peux pas avancer si ton staff ne te dit pas où il veut t’amener. Je ne dis pas que c’est une obligation de le faire, mais c’est pas dans le caractère de Patrick. Je pense qu’il va changer les choses l’an prochain. Ils ont beaucoup travaillé sur ça, ils se sont beaucoup posés de questions, il y a Gérald (Bastide) qui arrive. Tu dois faire des entretiens avec tes joueurs, tu dois parler avec eux. Le mec qui joue souvent, le mec qui joue remplaçant, le mec qui joue pas souvent : tu es obligé de parler, de faire des retours vidéos de semaine, de mois pour tirer le maximum du joueur. J’ai eu deux coaches sur ça, c’était les meilleurs : Olivier Saisset et Christophe Urios. Même à 35 ans, tu apprends des choses au rugby. Même Patrick Arlettaz qui entraîne, il apprendra des choses encore. C’est avec ce débat-là qu’on reviendra plus fort. J’espère que l’an prochain nous aussi on va changer plein de choses : on est les premiers fautifs sur l’implication et la rigueur à l’entraînement. Quand tu tombes un ballon et que tu rigoles, c’est pas possible. Pour moi, on s’entraînait beaucoup mieux l’an dernier que cette année. Tu te dis 't’étais pas loin', mais peut-être que si tu avais changé des choses d’entrée, elle se serait pas passée comme ça, cette saison."
Carences
"En Pro D2, on dominait tellement physiquement que toutes nos carences ne se sont pas vues. Je me rappelle ce match contre Massy à la maison où pendant les vingt premières minutes on touche pas le ballon, on prend deux essais. Toutes ces carences d’agressivité que tu as au sol et en défense, tu les avais déjà. Le match de la cinquième journée à Béziers montre notre manque de réalisme : on a le ballon pendant 80 % et on marque pas d’essais, on perd 21 à 8. Tous nos manques de cette saison, on les avait déjà l’an dernier. Sauf que physiquement tu étais au dessus, tu prenais le pas à la 60e. Sur deux ans, on a vu où on en était et ce qu’il faut maintenant pour exister en Top 14. Cette descente ne sera pas une fin en soi. Elle va juste éclairer un peu le staff et les joueurs sur ce qu’il faut faire pour pérenniser le club en Top 14. C’est un cauchemar ce que tu vis, mais en même temps c’est une expérience de fou et une leçon. J’espère que l’ensemble des mecs va l’apprendre."
Agressivité
"Pourquoi on manque d’agressivité ? Est-ce que c’est le plan de jeu où Patrick veut tenir le ballon et jouer ? Mais nous aussi ça nous plaît, on veut beaucoup le ballon. On est peut-être un peu trop porté sur le jeu pour le Top 14. Après, c’est le caractère de tout le monde aussi. Je sais de quoi je parle, je ne suis pas le joueur le plus costaud, mais quand je rentre sur un terrain, sur tous les contacts je me bats comme un chien. Dans l’équipe on en a des monstres physiquement. On pourrait faire très mal. Si tout le monde était comme Seilala Lam, il y aurait des matches où on ne serait pas passé à côté. Il faut s’inspirer de cette culture que ces mecs ont pour être meilleurs l’an prochain, plus agressif. Ça va être la guerre des rucks, on va retomber dans un jeu moins fluide avec un arbitrage incohérent où ça va plonger de partout. Si tu retrouves pas ça et si t’es pas méchant, c’est simple, le Top 14 tu le verras pas en 2021. Il va falloir se poser les bonnes questions."
Intersaison
"On a besoin de beaucoup de cohésion. Le talent, tu l’as. Sur le papier, tu vas être équipé comme jamais. Maintenant c’est : est-ce que tu veux faire quelque chose ensemble ou pas ? La cohésion, ça se travaille. Je ne dis pas qu’on avait un mauvais groupe cette année, sinon on se serait battus comme des clébards. Peut-être qu’il aurait fallu piquer un peu certains. Mais c’est du passé, c’est comme ça. Si t’es pas prêt à combattre ensemble, tu y arriveras pas, même en Pro D2."
Recueilli par Pierre Cribeillet
Bousquet sans langue de bois et ça taille dur.
*****...le groupe vivait bien ou pas ? La concurrence était saine ou pas ? On avait conscience de la réalité du top 14? On aurait gagné la proD2 sur la simple domination physique et pas sur notre jeu? Et c'était pas possible de faire la même en top 14? Ah bon? *****!
Pourquoi pour la hiérarchie il ne parle que d'Arlette alors qu'il y a aussi Riri, Lanta, Fresh...?
Une vraie interview loin de son pathétique passage à lundi c'est rugby en cours de saison à coup de "mourir avec les idées"! Quand les joueurs disent ce qu'ils pensent ça donne autre chose.
Pourquoi pour la hiérarchie il ne parle que d'Arlette alors qu'il y a aussi Riri, Lanta, Fresh...?
Une vraie interview loin de son pathétique passage à lundi c'est rugby en cours de saison à coup de "mourir avec les idées"! Quand les joueurs disent ce qu'ils pensent ça donne autre chose.
Dernière édition:
Aujourd’hui a l’entrainement :
Forlette “ho Bousquet, ce matin dans l’indep t’es pas mort avec les idées ! Kefass ? ”
Château “désolé Bousquette on doit te mettre ce bandeau sur la bouche et t’attacher Sur ce piquet, c’est pour ton bien. Après on va certainement faire un bûcher ou un truc comme ça, c’est écrit dans le plan de jeu”
Julien Farlette “ouais d’abord, ici on meurt avec les........ATTENTION LES GARS DERRIÈRE VOUS, HAMDAOUI!”
Taumocapitainearrieres “they’re right bro’w, here you speak tongian and die with the ideas or don’t play...have you guys seen my déambulateur?”
Paddy “have you guys seen my dog?”
Carbou “sorry Paddy, Sione l’a mangé.
bon réunion de crise des idées chez Aldo, c’est moi qui offre la pizza !”
Ecochard “les gars demain on envoie Julien Farlette à l’indep pour un démenti, on est soudés, on est une équipe ! Quelqu’un a le numéro de Couture ?”
Cocagi “moi j’ai celui du commissaire de la discipline si vous voulez !”
Lanta “vous voulez vraiment donner du gain à moudre à tous ces pisse vinaigre-froid de supporters formidables, que j’ai jamais vu ça dans ma carrière tellement c’est beau ?”
Riri “stop les gars ! On va noyer le poisson ! Lundi je vais à FBR et je vais parler pendant 1h du centre d’entraînement !”
Forlette “ho Bousquet, ce matin dans l’indep t’es pas mort avec les idées ! Kefass ? ”
Château “désolé Bousquette on doit te mettre ce bandeau sur la bouche et t’attacher Sur ce piquet, c’est pour ton bien. Après on va certainement faire un bûcher ou un truc comme ça, c’est écrit dans le plan de jeu”
Julien Farlette “ouais d’abord, ici on meurt avec les........ATTENTION LES GARS DERRIÈRE VOUS, HAMDAOUI!”
Taumocapitainearrieres “they’re right bro’w, here you speak tongian and die with the ideas or don’t play...have you guys seen my déambulateur?”
Paddy “have you guys seen my dog?”
Carbou “sorry Paddy, Sione l’a mangé.
bon réunion de crise des idées chez Aldo, c’est moi qui offre la pizza !”
Ecochard “les gars demain on envoie Julien Farlette à l’indep pour un démenti, on est soudés, on est une équipe ! Quelqu’un a le numéro de Couture ?”
Cocagi “moi j’ai celui du commissaire de la discipline si vous voulez !”
Lanta “vous voulez vraiment donner du gain à moudre à tous ces pisse vinaigre-froid de supporters formidables, que j’ai jamais vu ça dans ma carrière tellement c’est beau ?”
Riri “stop les gars ! On va noyer le poisson ! Lundi je vais à FBR et je vais parler pendant 1h du centre d’entraînement !”
C'est la première fois qu'on entend une réelle remise en question venant de l'intérieur.
Le conservatisme (roulement insuffisant) d'Arlettaz est pointé du doigt (le départ de Selponi peut être rangé dans la même catégorie).
Bousquet, dont tout le monde s'accorde pour dire qu'il a un gabarit trop juste pour le top 14, a in fine rendu des copies plutôt propres, sans fulgurances mais avec un engagement jamais démenti et un jeu plutôt juste. Il est clair qu'il aurait du alterner plus souvent avec Farnoux à l'arrière, qui a manqué de concurrence et n'a pas réussi à élever son niveau (au contraire même), d'autant que Bousquet aurait amené ses qualités de buteur et nous offrait la possibilité de mettre Jackson au piquet, histoire de lui piquer les fesses.
Non la descente cette année n'est due ni à un manque de budget, ni à un recrutement foireux même si ces deux paramètres sont réels, il était évidemment possible cette année de rivaliser avec Grenoble, Agen et Pau avec ce même groupe. On a tout simplement foiré complètement notre saison et les premiers responsables sont le staff sportif.
Cela n'empêche pas de reconnaître tout le travail réalisé par ce même staff jusqu'au titre de prod D2, mais il faut savoir reconnaître que cette année le staff n'a pas su continuer à faire progresser ce groupe (qui a même régressé). Une remise en cause profonde du management des hommes est indispensable ainsi qu'un retour aux valeurs historiques du club (défense, engagement et agressivité) et plus de pragmatisme dans le système de jeu (Bousquet a le courage et la lucidité de reconnaître que tous les maux de l'USAP cette année, étaient déjà présents l'an dernier (Mont de Marsan, Massy, Béziers) mais masqués le plus souvent par notre supériorité physique en pro D2. Il n'y a donc eu aucune amélioration sur ces lacunes cette année et une totale incapacité d'adapter notre système de jeu à l'effectif dont nous disposions dans un contexte Top 14 (manque flagrant de puissance pour pouvoir conserver le ballon d'ou ce constat d'impuissance, fait de jeu latéral stérile, sans franchissement, butant systématiquement sur un mur défensif se nourrissant de nos pertes de balles inéluctables. L'USAP repartira de l'avant l'an prochain si et seulement si le staff prend conscience de ses erreurs, Arlettaz aime trop le club pour ne pas faire l'exercice.
Le conservatisme (roulement insuffisant) d'Arlettaz est pointé du doigt (le départ de Selponi peut être rangé dans la même catégorie).
Bousquet, dont tout le monde s'accorde pour dire qu'il a un gabarit trop juste pour le top 14, a in fine rendu des copies plutôt propres, sans fulgurances mais avec un engagement jamais démenti et un jeu plutôt juste. Il est clair qu'il aurait du alterner plus souvent avec Farnoux à l'arrière, qui a manqué de concurrence et n'a pas réussi à élever son niveau (au contraire même), d'autant que Bousquet aurait amené ses qualités de buteur et nous offrait la possibilité de mettre Jackson au piquet, histoire de lui piquer les fesses.
Non la descente cette année n'est due ni à un manque de budget, ni à un recrutement foireux même si ces deux paramètres sont réels, il était évidemment possible cette année de rivaliser avec Grenoble, Agen et Pau avec ce même groupe. On a tout simplement foiré complètement notre saison et les premiers responsables sont le staff sportif.
Cela n'empêche pas de reconnaître tout le travail réalisé par ce même staff jusqu'au titre de prod D2, mais il faut savoir reconnaître que cette année le staff n'a pas su continuer à faire progresser ce groupe (qui a même régressé). Une remise en cause profonde du management des hommes est indispensable ainsi qu'un retour aux valeurs historiques du club (défense, engagement et agressivité) et plus de pragmatisme dans le système de jeu (Bousquet a le courage et la lucidité de reconnaître que tous les maux de l'USAP cette année, étaient déjà présents l'an dernier (Mont de Marsan, Massy, Béziers) mais masqués le plus souvent par notre supériorité physique en pro D2. Il n'y a donc eu aucune amélioration sur ces lacunes cette année et une totale incapacité d'adapter notre système de jeu à l'effectif dont nous disposions dans un contexte Top 14 (manque flagrant de puissance pour pouvoir conserver le ballon d'ou ce constat d'impuissance, fait de jeu latéral stérile, sans franchissement, butant systématiquement sur un mur défensif se nourrissant de nos pertes de balles inéluctables. L'USAP repartira de l'avant l'an prochain si et seulement si le staff prend conscience de ses erreurs, Arlettaz aime trop le club pour ne pas faire l'exercice.
On en revient encore et toujours sur les fondations de toute réussite : l'exigence et le sérieux.
Cette année l'Usap avait des carences étroitement liées de près ou de loin à notre budget mais surtout ce qui se ressentait en toile de fond un manque d'exigence. Les années se suivent et se ressemblent. Le groupe vit bien, une bonne bande de copains... on a compris la suite. Bref.
Cette année l'Usap avait des carences étroitement liées de près ou de loin à notre budget mais surtout ce qui se ressentait en toile de fond un manque d'exigence. Les années se suivent et se ressemblent. Le groupe vit bien, une bonne bande de copains... on a compris la suite. Bref.
Bousquet pointe quand même un manque de cohésion, et d'implication de certains sur le terrain ("Peut-être qu’il aurait fallu piquer un peu certains."). Physiquement ou dans les rucks, si les mecs ne s'envoient pas, on peut difficilement le reprocher au staff. Pour moi c'est avant tout un échec collectif, une faillite de nombreux joueurs en méforme ou tout simplement pas au niveau technique exigé par le Top 14 (celui qui gagne, c'est celui qui comment le moins d'erreurs il me semble), et ensuite un plan de jeu et des compositions qui auraient dû évoluer plus tôt dans la saison, oui.
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