Mort d'un bébé: le chauffard sous cannabis laissé en liberté
Le chauffard, positif aux stupéfiants, qui avait causé un accident le 11 novembre dernier à Pérols (Hérault), dans lequel un bébé avait perdu la vie, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire ce jeudi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier.
Les magistrats n'ont pas suivi le parquet général qui avait requis mardi le placement sous mandat de dépôt de cet homme de 20 ans mis en examen le 12 novembre pour homicide involontaire par imprudence, non-maîtrise du véhicule et conduite sous l'emprise de stupéfiants, ce qui est une circonstance aggravante.
Le parquet général avait justifié la nécessité de l'incarcération par "le risque de réitération" de ce Gardois qui a reconnu être un consommateur quotidien de cannabis. Il a avoué "fumer en moyenne", avant le drame, "deux joints par jour".
Le juge des libertés et de la détention n'avait pas suivi ces réquisitions.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le 11 novembre vers 15h ce chauffard, qui avait passé la soirée de la veille chez des amis, fumé deux joints vers 3 heures du matin puis dormi chez eux, a percuté par l'arrière le véhicule dans lequel se trouvaient un couple et leur enfant, un bébé de 7 mois, installé dans un couffin.
Il avait expliqué s'être assoupi à cause de son travail et avoir été réveillé par le choc.
Le père était sorti indemne, la mère avait été légèrement blessée mais le bébé était décédé à l'hôpital où il avait été transporté dans le coma.
Le chauffard n'avait pas été blessé. Les analyses sanguines ont démontré qu'il avait 275 ng/ml de cannabis ainsi que 227 ng/ml d'ecstasy, a souligné en marge de l'audience de la cour d'appel l'avocate de la partie civile Me Chantal Corbier, soit quatre fois le taux de détection.
"C'est un dossier extrêmement douloureux", avait plaidé Me Lauren Dauguet, l'avocate du jeune homme, assurant cependant que "juridiquement il n'y a pas d'éléments" justifiant la détention de son client. Il a un casier judiciaire vierge, il est auto-entrepreneur, son permis lui a été retiré, il vit chez sa mère, et il respecte "parfaitement son contrôle judiciaire", avait-t-elle fait valoir.
Bientôt c'est le chauffard que l'on va plaindre, c'est lamentable.....
Vive la justice .....