Le débat est quand même largement simplifié. A partir d'une étude que je me garderai bien de critiquer, on conclut sur les OGM. En bon scientifique, j'aurais dit "cette variété de maïs OGM", ce serait plus juste. La plupart des gens ne savent pas ce que sont les OGM ni comment on les obtient : par exemple implanter un gène d'une espèce X dans le patrimoine génétique d'une espèce Y, ce n'est biologiquement parlant, pas du tout la même chose que de prendre un gène dans une variété a de l'espèce X pour l'implanter dans la variété b de cette même espèce Y. Au delà de ça, qui n'est pas non plus un gage de sécurité, on condamne indirectement les entreprises qui veulent faire du profit sur le marché des biotechnologies dans un réflexe anti capitaliste parfois primaire. Mais si l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), via les OGM obtient une variété de riz résistante au sel (ou à la sécheresse) en utilisant un gène d'une autre variété de riz incapable de se croiser avec les autres, doit - on avoir le même jugement a priori ? et si c'est une coopérative ? La question qui est aussi ignorée est celle de la rémunération de la recherche : si on ne peut pas vendre les semences (ou toucher des royalties) quand on obtient une nouvelle variété qui apporte un bénéfice prouvé, comment finance - t - on cette recherche ?
je pense que le problème soulevé ici est bien plus complexe qu'il n'y paraît.