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Au vu de la rareté des 10 sur le marché, et du double tranchant du statut jiff, je me suis personnellement inquiété.
C'est une excellente nouvelle que notre jeune 10 talentueux soit là l'an prochain même en pro D2. Il a évidemment des axes de travail, il le concède d'ailleurs dans l'interview. Mais il aura été un des principaux acteurs en cas de maintien, et une de nos principales armes en cas de descente. Pas moins qu'un Delguy ou un Jaminet.
Tedder : "Quand j’ai vu Kolbe en 10, j’ai compris que Toulouse n’avait plus confiance en moi"
Par Rugbyrama
il y a 1 heureMis à jour il y a 9 minutes
TOP 14 - Arrivé en début de saison à Perpignan, en provenance du Stade Toulousain, Tristan Tedder réalise une très bonne première saison avec son nouveau club. Titulaire à vingt reprises en Top 14, l’ouvreur sud-africain est monté en puissance au fil des journées. Retour sur sa saison avec lui.
Cette saison, vous enchaînez les matchs à Perpignan, vous semblez épanoui, selon vous qu’est ce qui explique cela ?
Les entraîneurs m'ont fait confiance dès le début de la saison. Le fait d’enchainer les matchs et d’avoir du temps de jeu, j’ai pris plus de confiance sur le terrain que par le passé. Mais il y a aussi les joueurs autour, qui prennent leur responsabilité et qui m'aident dans le jeu. Il y a une bonne communication dans l’équipe. C’est un vrai travail d’équipe entre le staff, les joueurs et tout le monde. Ils me font confiance.
Ça fait du bien d’être fixé sur son avenir (sous contrat jusqu’en 2023) et dans un club où l’on est pas prêté ?
Oui. J’en ai beaucoup parlé en début de saison du fait de ne pas être prêté parce que les saisons précédentes étaient un peu mouvementées. C’était compliqué, parce que la saison dernière, ce n’était pas ma meilleure. Le fait de savoir que je vais rester dans un club pour plusieurs saisons c’est bien, parce que je peux vraiment me concentrer sur Perpignan.
Comment est le cadre de vie à Perpignan ? La ville, le staff, les coéquipiers, les supporters…
Géographiquement, c’est l’équipe la plus au sud du Top 14. Au niveau de la météo, ça me plait. Les supporters sont exigeants. Ils demandent le meilleur de nous, pour le club et pour la région. En tant que joueur, ça nous pousse, on veut donner le meilleur de nous-même, pour rester en Top 14.
Est-ce réalisable de rester en Top 14 ?
Oui, forcément on y croit. Si on y croit pas, ça ne sert à rien de jouer les deux prochains matchs. On a envie de se maintenir directement, c’est plus facile. Notre premier objectif de la saison, c’était de battre l’autre promu, Biarritz, et on y est arrivé. Maintenant, on peut se concentrer sur le second objectif : le maintien direct.
La victoire contre Brive vous a-t-elle donné des forces en plus ?
Ça nous a motivés, c’est sûr. Nous et Brive avons des calendriers compliqués. Pour se maintenir, il faut qu’on aille chercher des victoires.
Quel est le discours du staff à Perpignan, en cette fin de saison ?
Il faut qu’on reste calme dans certains moments et il faut qu’on donne tout quand il le faut. Ils essayent de nous mettre sur la bonne voie, de nous cadrer. Après, nous les joueurs, on sait ce que l’on doit faire.
Est-ce que cette saison est votre meilleure saison depuis votre début de carrière ?
C’est difficile à dire. Cette saison, je la compare à celle de 2018-2019, quand j’étais à Bayonne. À l’époque, je jouais beaucoup, l’entraîneur et les joueurs autour me faisaient beaucoup confiance. Même si je n’avais que 22 ans et qu'on était en Pro D2. J’avais moins d’expérience. Cette saison me demande d’autres choses, d’être plus exigeant dans les choix de jeu, dans la stratégie. Je pense que mes saisons à Bayonne et Perpignan sont différentes, mais ce sont mes meilleures. Si avec le club, on arrive à se maintenir, oui je pourrais dire que cette saison aura été très bonne.
Depuis que vous êtes à Perpignan, vous pensez avoir progressé ?
Oui, je pense avoir progressé. Mon jeu au pied était l’un de mes points faibles. J’ai toujours dû travailler là-dessus, encore aujourd’hui parce que je peux m’améliorer. J’ai aussi progressé dans mes choix de jeu. Est-ce qu’on joue à la main ou au pied ? Je pense que stratégiquement, je me suis beaucoup amélioré cette saison. Mais je peux encore, beaucoup, m’améliorer.
Justement, quels sont les secteurs de jeu où vous pensez encore pouvoir progresser ?
Je pense que je peux vraiment progresser dans l’aspect stratégique du jeu. Il faut savoir trouver le bon équilibre dans un match. C’est toujours difficile à gérer. Est-ce qu’on joue ou est-ce qu’on se débarrasse du ballon ? Si on se débarrasse du ballon, est-ce qu’on fait un jeu au pied long, de pression, est-ce que c’est moi qui le tape ou un autre joueur ?
Vous préférez jouer en dix ou à l’arrière ?
La première fois que j’ai joué à l’arrière, c’était au Stade Toulousain. En Afrique du Sud, j’ai toujours joué au poste d’ouvreur. Puis, en pro, à Toulouse j’ai plus joué à l’arrière qu’en dix. Cette saison, j’ai joué plusieurs fois avec le numéro quinze. C’est un poste que je ne maîtrise pas trop. Mais je fais du mieux que je peux. Le numéro 10, je le connais depuis tout petit, j’ai été formé avec, je le préfère.
Comment s’est passé votre départ de Toulouse ?
C’était une décision mutuelle. À Toulouse, c’était difficile... Il y avait de très bons joueurs et j’avais peu de temps de jeu. C’est notamment pour ça que j’ai été prêté, d’abord à Bayonne puis à Béziers. La décision vient aussi de moi. J’avais dit à mon agent qu'il valait peut-être mieux quitter le Stade Toulousain. En tant que joueur, il vaut mieux jouer que d’être le troisième ou quatrième choix.
Top 14 - Tristan Tedder (Toulouse)Icon Sport
Ça peut se comprendre...
À ce sujet, j’ai un mauvais souvenir à Toulouse qui me revient. C’était contre le Racing 92 en 2020. Le match d’avant Zack Holmes avait été expulsé. Cheslin Kolbe avait été titularisé en dix et fait une très bonne prestation. Pourtant, ce jour-là, j’étais le seul ouvreur de formation. Donc, quand j’ai vu que le staff faisait Kolbe et pas moi, j’ai compris qu’il n'avait pas confiance en moi. À ce moment-là, je me suis dit : "il faut que je m’en aille" ; ce qui est maintenant chose faite.
Que pensez vous du départ de votre coéquipier Melvyn Jaminet à Toulouse ?
Je ne l’ai pas forcément conseillé. Je pense qu’il est suffisamment un grand joueur pour s’en sortir à Toulouse. Il a le niveau et est international. On a plus parlé d’où est-ce qu’il allait habiter, ce genre de chose… On a pas trop parlé rugby.
Vous pensez rester à Perpignan longtemps ?
J’ai signé pour deux ans à Perpignan pour la stabilité. Si le club descend en Pro D2, je serai là. Pour l’instant, c’est deux ans, ce sera peut-être plus. On verra bien… La saison prochaine, je serai forcément là.
Quel est le club qui vous a le plus marqué ?
À Toulouse, j’ai plus regardé que joué. Je ne vais donc pas faire de commentaire. À Béziers, il y avait le Covid-19. Je n’ai donc pas connu l’ambiance avec les supporters, c’est dommage. Bayonne et Perpignan, ce sont deux clubs fiers de leur histoire. J’aime bien la furia catalane, qui est derrière nous. Les supporters ont beaucoup de passion, ils nous poussent à donner le meilleur de nous même.
C'est une excellente nouvelle que notre jeune 10 talentueux soit là l'an prochain même en pro D2. Il a évidemment des axes de travail, il le concède d'ailleurs dans l'interview. Mais il aura été un des principaux acteurs en cas de maintien, et une de nos principales armes en cas de descente. Pas moins qu'un Delguy ou un Jaminet.
Tedder : "Quand j’ai vu Kolbe en 10, j’ai compris que Toulouse n’avait plus confiance en moi"
Par Rugbyrama
il y a 1 heureMis à jour il y a 9 minutes
TOP 14 - Arrivé en début de saison à Perpignan, en provenance du Stade Toulousain, Tristan Tedder réalise une très bonne première saison avec son nouveau club. Titulaire à vingt reprises en Top 14, l’ouvreur sud-africain est monté en puissance au fil des journées. Retour sur sa saison avec lui.
Cette saison, vous enchaînez les matchs à Perpignan, vous semblez épanoui, selon vous qu’est ce qui explique cela ?
Les entraîneurs m'ont fait confiance dès le début de la saison. Le fait d’enchainer les matchs et d’avoir du temps de jeu, j’ai pris plus de confiance sur le terrain que par le passé. Mais il y a aussi les joueurs autour, qui prennent leur responsabilité et qui m'aident dans le jeu. Il y a une bonne communication dans l’équipe. C’est un vrai travail d’équipe entre le staff, les joueurs et tout le monde. Ils me font confiance.
Ça fait du bien d’être fixé sur son avenir (sous contrat jusqu’en 2023) et dans un club où l’on est pas prêté ?
Oui. J’en ai beaucoup parlé en début de saison du fait de ne pas être prêté parce que les saisons précédentes étaient un peu mouvementées. C’était compliqué, parce que la saison dernière, ce n’était pas ma meilleure. Le fait de savoir que je vais rester dans un club pour plusieurs saisons c’est bien, parce que je peux vraiment me concentrer sur Perpignan.
Comment est le cadre de vie à Perpignan ? La ville, le staff, les coéquipiers, les supporters…
Géographiquement, c’est l’équipe la plus au sud du Top 14. Au niveau de la météo, ça me plait. Les supporters sont exigeants. Ils demandent le meilleur de nous, pour le club et pour la région. En tant que joueur, ça nous pousse, on veut donner le meilleur de nous-même, pour rester en Top 14.
Est-ce réalisable de rester en Top 14 ?
Oui, forcément on y croit. Si on y croit pas, ça ne sert à rien de jouer les deux prochains matchs. On a envie de se maintenir directement, c’est plus facile. Notre premier objectif de la saison, c’était de battre l’autre promu, Biarritz, et on y est arrivé. Maintenant, on peut se concentrer sur le second objectif : le maintien direct.
La victoire contre Brive vous a-t-elle donné des forces en plus ?
Ça nous a motivés, c’est sûr. Nous et Brive avons des calendriers compliqués. Pour se maintenir, il faut qu’on aille chercher des victoires.
Quel est le discours du staff à Perpignan, en cette fin de saison ?
Il faut qu’on reste calme dans certains moments et il faut qu’on donne tout quand il le faut. Ils essayent de nous mettre sur la bonne voie, de nous cadrer. Après, nous les joueurs, on sait ce que l’on doit faire.
Est-ce que cette saison est votre meilleure saison depuis votre début de carrière ?
C’est difficile à dire. Cette saison, je la compare à celle de 2018-2019, quand j’étais à Bayonne. À l’époque, je jouais beaucoup, l’entraîneur et les joueurs autour me faisaient beaucoup confiance. Même si je n’avais que 22 ans et qu'on était en Pro D2. J’avais moins d’expérience. Cette saison me demande d’autres choses, d’être plus exigeant dans les choix de jeu, dans la stratégie. Je pense que mes saisons à Bayonne et Perpignan sont différentes, mais ce sont mes meilleures. Si avec le club, on arrive à se maintenir, oui je pourrais dire que cette saison aura été très bonne.
Depuis que vous êtes à Perpignan, vous pensez avoir progressé ?
Oui, je pense avoir progressé. Mon jeu au pied était l’un de mes points faibles. J’ai toujours dû travailler là-dessus, encore aujourd’hui parce que je peux m’améliorer. J’ai aussi progressé dans mes choix de jeu. Est-ce qu’on joue à la main ou au pied ? Je pense que stratégiquement, je me suis beaucoup amélioré cette saison. Mais je peux encore, beaucoup, m’améliorer.
Justement, quels sont les secteurs de jeu où vous pensez encore pouvoir progresser ?
Je pense que je peux vraiment progresser dans l’aspect stratégique du jeu. Il faut savoir trouver le bon équilibre dans un match. C’est toujours difficile à gérer. Est-ce qu’on joue ou est-ce qu’on se débarrasse du ballon ? Si on se débarrasse du ballon, est-ce qu’on fait un jeu au pied long, de pression, est-ce que c’est moi qui le tape ou un autre joueur ?
Vous préférez jouer en dix ou à l’arrière ?
La première fois que j’ai joué à l’arrière, c’était au Stade Toulousain. En Afrique du Sud, j’ai toujours joué au poste d’ouvreur. Puis, en pro, à Toulouse j’ai plus joué à l’arrière qu’en dix. Cette saison, j’ai joué plusieurs fois avec le numéro quinze. C’est un poste que je ne maîtrise pas trop. Mais je fais du mieux que je peux. Le numéro 10, je le connais depuis tout petit, j’ai été formé avec, je le préfère.
Comment s’est passé votre départ de Toulouse ?
C’était une décision mutuelle. À Toulouse, c’était difficile... Il y avait de très bons joueurs et j’avais peu de temps de jeu. C’est notamment pour ça que j’ai été prêté, d’abord à Bayonne puis à Béziers. La décision vient aussi de moi. J’avais dit à mon agent qu'il valait peut-être mieux quitter le Stade Toulousain. En tant que joueur, il vaut mieux jouer que d’être le troisième ou quatrième choix.
Top 14 - Tristan Tedder (Toulouse)Icon Sport
Ça peut se comprendre...
À ce sujet, j’ai un mauvais souvenir à Toulouse qui me revient. C’était contre le Racing 92 en 2020. Le match d’avant Zack Holmes avait été expulsé. Cheslin Kolbe avait été titularisé en dix et fait une très bonne prestation. Pourtant, ce jour-là, j’étais le seul ouvreur de formation. Donc, quand j’ai vu que le staff faisait Kolbe et pas moi, j’ai compris qu’il n'avait pas confiance en moi. À ce moment-là, je me suis dit : "il faut que je m’en aille" ; ce qui est maintenant chose faite.
Que pensez vous du départ de votre coéquipier Melvyn Jaminet à Toulouse ?
Je ne l’ai pas forcément conseillé. Je pense qu’il est suffisamment un grand joueur pour s’en sortir à Toulouse. Il a le niveau et est international. On a plus parlé d’où est-ce qu’il allait habiter, ce genre de chose… On a pas trop parlé rugby.
Vous pensez rester à Perpignan longtemps ?
J’ai signé pour deux ans à Perpignan pour la stabilité. Si le club descend en Pro D2, je serai là. Pour l’instant, c’est deux ans, ce sera peut-être plus. On verra bien… La saison prochaine, je serai forcément là.
Quel est le club qui vous a le plus marqué ?
À Toulouse, j’ai plus regardé que joué. Je ne vais donc pas faire de commentaire. À Béziers, il y avait le Covid-19. Je n’ai donc pas connu l’ambiance avec les supporters, c’est dommage. Bayonne et Perpignan, ce sont deux clubs fiers de leur histoire. J’aime bien la furia catalane, qui est derrière nous. Les supporters ont beaucoup de passion, ils nous poussent à donner le meilleur de nous même.
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