L'USAP aura tenu la dragée haute à Toulouse pendant une petite heure hier. Avant de craquer malgré sa bravoure et de laisser la victoire bonifiée (37-9) aux Stadistes.
Hier, Ernest-Wallon fêtait carnaval. Pourtant, Toulouse ne s'est pas avancé grimé. Le masque des joueurs, à leur descente du bus une heure avant le coup d'envoi, dissuadait du lancer de confettis. Ambiance cotillons, serpentins avant, mais surtout après match avec le succès bonifié toulousain 37 à 9, 5 essais à 0. Lourd pour
une courageuse équipe perpignanaise, tombée avec dignité.
Côté catalan, l'arrivée de Guilhem Guirado, emmitouflé pour cacher sa toux car grippé, n'invitait pas à souffler dans une langue de belle-mère. Qu'importe, l'USAP n'avait nullement l'intention d'être spectatrice de la cavalcade rouge et noir. Mais il aurait fallu que les sang et or se déguisent en Superman à Ernest-Wallon pour empêcher le Stade toulousain d'arriver à ses fins. Pendant une petite heure, les Catalans ont rivalisé, tentant d'enrayer le défilé du char stadiste et son dévastateur pilote Louis Picamoles, piqué par son bannissement du XV de France pour le match en Ecosse, samedi dans le cadre du Tournoi des Six nations.
Avec une entame aussi nickel que les draps de la Belle au bois dormant, exception faite du jaune de Romain Taofifénua pour un plaquage haut sur Ferreira dès la 7e m nute, l'USAP faisait ronfler son volontarisme, à l'image de Hook. Alors parfait dans l'alternance, le Gallois arrachait un ballon à Gear pour obtenir ensuite une pénalité. Malgré tout, la première charge de Picamoles était fatale à Haughton qui cédait sa place à Benvenutti (13e). S'en suivait une passe au pied du revenant McAlister pour Clerc, dont le grand pont noyait Votu. L'ailier filait vers l'essai mais était plaqué sans ballon par Michel. Essai de pénalité. L'impact se faisait toulousain tel Gear détroussant Narraway au plaquage (23e).
• L'USAP prise à l'impact
Quand l'USAP tenait la balle, elle parvenait néanmoins à poser son jeu, cohérent, et poussait Toulouse à la faute (6 pénalités contre les Stadistes à 4 en première mi-temps). Mais les Toulousains se régalaient sur les duels et le un contre un où l'USAP était prise. En revanche, les Catalans avaient la mainmise sur la conquête, notamment la mêlée (2 pénalités contre ST sur 3 introductions USAP 37e), et la touche avec un Purll épatant au contre et six ballons volés à l'alignement stadiste. A la pause, l'USAP était dans le match grâce à trois pénalités de Hook, dont une des 50 mètres, contre deux essais, Bregvadze, après une nouvelle 'picamolisation' ayant aplati. Une transformation et une pénalité de McAlister, peu en veine aux tirs (50 % de réussite) ayant fait le reste.
La seconde période était terrible pour les Catalans, pourtant efficaces au sol et procédant sur balles de récupération. Mais à l'heure de jeu, l'USAP craquait sous la puissance stadiste. Elle encaissait un cinglant 22 à 0 - et trois essais supplémentaires de Camara, Clerc, Fickou - en seconde période, où Tauma
o s'en voyait refuser un (80e). Les masques étaient tombés. Après cinq revers de rang contre Perpignan, Toulouse avait ressorti son habit de Zorro pour carnaval. Jgenti et les Catalans ont concédé leur 12e défaite de la saison en Top 14.
Bon on retiendra surtout ça; on efface tout; on part en vacances et on revient morts de faim pour prendre 5 points contre le BO...