Alors elle est comment ? Pas pu lire l article...
La voilà....
Top 14 - USAP : c'est un jardin (presque) extraordinaire
ABONNÉS
-
Des travaux ont été menés avant la reprise du Top 14 à Aimé-Giral. Michel Clementz
Des travaux ont été menés avant la reprise du Top 14 à Aimé-Giral. Michel Clementz
Des travaux ont été menés avant la reprise du Top 14 à Aimé-Giral. Michel Clementz
Des travaux ont été menés avant la reprise du Top 14 à Aimé-Giral. Michel Clementz
Des travaux ont été menés avant la reprise du Top 14 à Aimé-Giral. Michel Clementz
Rugby à XV,
USAP,
Top 14
Publié le 06/09/2021 à 18:41 , mis à jour à 18:55
Sous le feu des critiques d'observateurs cet été, autant que sous celui des projecteurs du Top 14 prochainement, comment se porte la pelouse du stade Aimé-Giral à cinq jours de la réception du Biarritz Olympique (ce samedi à 15 heures) ?
Jaunie, pelée… Régulièrement depuis des années, elle est décryptée dans les conversations du large public catalan et est l’un des sujets les plus commentés après celui des prouesses ou des contre-performances de l'équipe de l'USAP. Elle ? La pelouse du stade Aimé-Giral. Si au printemps dernier, la nature a repris ses droits sur le rectangle vert, des aléas ont joué les trouble-fêtes cet été et rendu l'herbe moins verte et fraîche. À l’instar de celle foulée par les hommes de Patrick Arlettaz, le week-end dernier, à Brive. Mise au point de ce coin de nature dans une arène de sport avec Yann Pabbruwee, intendant des pelouses des stades Aimé-Giral et Gilbert-Brutus à Perpignan depuis janvier 2021, pour la société Parcs et sports qui a été retenue par la Ville après un appel d'offres.
Aucune solution miracle
"Notre mission globale est de maintenir et améliorer la qualité de la pelouse. Tout est fait en marchant, il n’y a pas de tracteur sauf pour les opérations mécaniques, comme l’aération, la pulvérisation d’engrais liquides et de fongicides afin que le sol ne soit pas trop compacté", plante d'entrée (sans jeu de mots) Yann Pabbruwee. Au quotidien avec deux autres employés, ils s’approprient cette matière vivante, ses besoins en eau, ses réactions aux engrais et son environnement dans le "chaudron" d'Aimé-Giral. Une année entière, soit le cycle de quatre saisons, leur est nécessaire pour dompter le terrain. Pour composer aussi avec les problématiques de ce lopin de terre :
"L'été a été dur", déplore celui qui a fait ses classes au St George's Park, le centre national de football de l'Association anglaise de football à Burton upon Trent, dans le Staffordshire (Angleterre).
En juin sous 42°C pendant plusieurs jours, la coupure d'une canalisation a empêché à 600m3 d'eau en 3 heures (l'équivalent d'une piscine olympique) d'arroser le gazon composé de pâturin des prés :
"Après ça, tu te tires une balle dans le pied. Quand ton gazon est en souffrance, si tu lui rajoutes du stress, tu montes encore plus en température et là, il n'y a plus d'équilibre." Sur un terrain qui résiste mal à la chaleur, s'il y a trop d'eau relevée par des pluviomètres ou des sondes hygrométriques, une maladie se déclare, des champignons principalement. Comme tous les ans à Aimé-Giral, le sclerotium est apparu :
"Le sol a une mémoire surtout si malheureusement les conditions favorisant son développement sont réunies." Il prend la forme de ronds verts avec des disques jaunes de matière morte au centre (visibles cet été lors des matches amicaux) facilement arrachables par les joueurs lors des phases de jeu. Ces derniers deviennent porteurs de la sclérote, l'organe de conservation du champignon, qu'ils déplacent sur le terrain. Volatile, la sclérote prend alors vie ailleurs.
À l'approche de la saison, des travaux ont été menés pour retirer tout ce qui était mort, repartir sur une nouvelle graine avec un sol plus sain et gagner en pousse racinaire. Même s'il n'y a pas de solution miracle pour traiter, s'il est un combat à mener contre le champignon, il se fait avec des bactéries alliées du sol :
"C'est une démarche réfléchie mais qui ne garantit pas de résultat, c'est aléatoire car tu travailles avec du vivant. Par moments, tu te sens impuissant et frustré car la nature sera toujours plus forte. C'est stressant car toutes les deux semaines, face aux caméras, tu es évalué par toute la France. Et a fortiori une partie du monde avec le Top 14."
Pas de peinture verte en vue
A l'occasion du match entre Brive et l'USAP (36-15) le week-end dernier, la pelouse du stade Amédée-Domenech attaquée par des champignons a été repeinte en vert. Il ne devrait pas se passer la même chose à Aimé-Giral. Cette recommandation avait été émise notamment par la Ligue nationale de rugby (LNR) dans un souci sanitaire pour aider à la photosynthèse. Selon les informations de L'Indépendant, la situation est totalement différente à Perpignan car un couvert végétal rendrait plus praticable le terrain et les analyses scientifiques ne laissent pas penser à une situation dangereuse pour les joueurs.
Laura Causanillas