Les derniers dix mètres sont peut être difficiles à franchir parce qu'il a fallu sacrément s'employer pour les atteindre, et que cela entraîne fatigue et perte de moyens. L'an dernier nos joueurs ont surtout fait des différences en deuxième partie de saison quand nos adversaires, globalement plus faibles en terme d'effectif, étaient plus émoussés. Jusqu'à la trève hivernale, c'était loin d'être un rouleau compresseur. Là on joue la première moitié d'un championnat plus relevé où cette fois c'est notre équipe qui a l'effectif le plus faible. Faut pas espérer que ça sera plus facile pour nous en deuxième moitié de saison, alors si là on n'est pas loin d'y arriver, sera-t-on plus près pour autant dans quelques semaines, quelques mois? Difficile de dire dans quel sens penchera la balance.
Ce "pas loin d'y arriver" est d'ailleurs le cœur du problème parce que normalement avec 9 défaites en autant de matchs, dans 950% des cas on parlerait de virer le coach pour tenter de sauver la saison. Alors que là, les supporters font la haie d'honneur aux joueurs! Tout ça parce que l'on perd, même largement des fois, mais qu'on a toujours l'impression qu'on n'est pas passé loin de l'emporter. Ce serait plus simple si le contenu ne valait pas un clou. Cela doit poser un vrai problème au Président qui doit se sentir bien seul face à ce dilemme. La décision lui incombe, lui seul peut la prendre. Encore que certains diront qu'il ne demande pas mieux que de ne pas avoir à décider et que le scénario lui sied bien. Aujourd'hui, je pense que la majorité des supporters lui donne raison d'insister, mais si on se plante dans les grandes largeurs, nul doute qu'il lui sera durement reproché de n'avoir pas réagi à temps.