Il me semble que MD a adopté une bonne approche en critiquant le sens général de l'arbitrage plutôt que des décisions particulières. De fait, en revoyant les décisions de Garcès contre nous, à l'exception peut-être du carton de Guirado pour lequel l'angle de caméra est très imparfait, je ne détecte pas d'erreur grossière. Delpoux relève que toutes nos fautes y sont et il a raison. C'est notamment criant sur les mauls où nous sommes pénalisés trois fois et à juste titre.
Ce qui est plus gênant, c'est plutôt ce qui n'y est pas. Le match a été une opposition de style entre un CO lourd et puissant, et une USAP dynamique et voltigeuse. M. Garcès a été très regardant sur mêlées ouvertes. Mais il a totalement négligé les hors-jeux de ligne. On ne peut pas dire qu'il ait été partial, parce qu'il a arbitré les deux équipes de la même façons ; mais comme les deux équipes ne jouaient précisément pas de la même façon, il a assassiné les chances de Perpignan : peu nous importe de pouvoir être impunément hors-jeu au large contre un CO qui joue au près, en revanche c'était un avantage décisif pour les Castrais.
Delpoux demande comment une équipe ultra-dominée dans le jeu courant comme Castres peut ne commettre que deux fautes en une mi-temps. C'est la bonne question et la réponse est évidente : elle ne peut pas. Les Castrais ont encaissé une bonne demi-douzaine de mouvements de plus de cinquante mètres qui font cavaler et reculer la ligne de défense. Observez les ralentis : il y a toujours un avant, généralement un seconde ligne, qui se replie lourdement en retard et qui se replace en défense avant d'être revenu à la ligne de hors-jeu.
Ce n'est pas une critique contre le CO, c'est juste une constatation physique : si ton équipe recule sans arrêt, tes avants sont forcément en position de traînard, et à mesure que la partie avance et que les jambes se font lourdes, ils rechignent à faire les derniers mètres qui les remettraient en jeu, surtout si l'équipe d'en face est déjà repartie pour un temps de jeu offensif.
C'est d'autant plus tragique, cet arbitrage, que ça valorise le jeu simple à pratiquer et chiant à regarder au détriment du mouvement et de la prise de risque.