Rugby - Top 14 : "La période pour apprendre, c'est fini", prévient Mathieu Acebes, le capitaine de l'USAP
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Le capitaine de l'USAP attend désormais une progression collective de l'équipe. L'Indépendant - G. R.
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Publié le 06/11/2022 à 13:11 , mis à jour à 13:14
À l’issue de la défaite des Catalans au Racing 92 samedi, Mathieu Acebes, le capitaine de l'USAP, a tiré un premier bilan du début de saison de son équipe. Il revient sur les doutes et les galères, mais aussi sur le positif sur lequel il souhaite que le groupe s'appuie.
Cette saison, on a rarement vu Mathieu Acebes sourire. Le capitaine de l’USAP est parfois apparu concentré, lorsqu’il s’exprimait avant match. Sermonneur, après la victoire contre Toulon, un peu lassé par les commentaires qui promettaient une saison infernale, sans victoire, après les trois défaites inaugurales, puis en colère, contre lui-même et contre ses coéquipiers après la débâcle au Stade Français. Samedi soir, à l’issue de la rencontre contre le Racing 92 (défaite 44-20), c’est un Mathieu Acebes soulagé, heureux d’être en vacances pour quelques jours, mais aussi convaincu que son équipe est sur la bonne voie, qui s’est présenté en conférence de presse. L’occasion pour lui de tirer un premier bilan
après les dix premiers matches de la saison.
Malgré la défaite, êtes-vous fier du visage proposé par l’USAP ?
C’est le verre à moitié plein ou à moitié vide. C’est rageant, parce que sur ce bloc de 10 matches, c’est toujours un peu la même histoire à l’extérieur. On est capables de rivaliser où même de dominer et à un moment donné, on perd le fil, et c’est un peu récurrent. Maintenant, comme je l’ai dit à l’équipe, on est sur le pont depuis quatre mois. On a eu un gros bloc de 10 matches, plus les amicaux, avec plus ou moins de réussite et on a travaillé tous dans le même sens, avec l’envie de gagner les matches. Le Top 14 est un championnat très relevé, de très haut niveau et la moindre erreur se paye cash. On l’a vu encore samedi où sur deux détails, le match bascule : une sortie de camp mal gérée en première mi-temps et une reprise en deuxième période avec un échange de ping-pong rugby qui tourne en notre défaveur. J’espère que tout le monde a pris conscience que le haut niveau, c’est ça : des détails qui font la différence à la fin. Maintenant, fini la période pour apprendre. Sur ces dix matches, on a eu assez de cas pour ça, il faut être plus conquérants et je pense que l’USAP est capable de mieux que ça.
À chaque fois, dans les 15 ou 20 dernières minutes, vous souffrez…
C’est la réalité des choses. On fait tous ce constat. Il faut trouver des solutions par rapport à ces fins de matches mal terminées.
J’ai entièrement confiance dans le staff et dans les joueurs pour se remettre en question et faire le bilan de ce gros bloc de quatre mois. Maintenant, il faut bien régénérer pendant cette semaine qui va faire du bien à tout le monde et repartir au plus vite pour faire mieux que ce qu’on a fait.
Depuis trois matches, vous êtes bien mieux en conquête Il y a eu un déclic ?
En première mi-temps, honnêtement, on tient bien le ballon et on est capables de bien jouer au rugby. Je pense que ce soir, on a montré qu’on avait des qualités de joueurs de rugby. De personnes qui ont envie d’évoluer et de rivaliser à ce niveau-là. Après, malheureusement, le match bascule sur des détails et c’est difficile. Je suis quand même un peu déçu. Je pense que l’équipe de l’USAP méritait mieux.
On vous a connu plus énervé après des défaites, c’est le signe que cette équipe a évolué…
Je suis un peu triste et énervé parce que je n’aime pas perdre, surtout quand je sais que mon équipe est capable de mieux, ce qui était le cas samedi. Mais ça fait quatre mois qu’on est sur le pont. Énergétiquement, mentalement et physiquement, ça compte. C’est pour ça que ce soir, je suis un peu plus relâché. On ne va pas revenir en arrière. Il faut être intelligents et trouver des solutions. Mais avant ça, on a une semaine de vacances. Il faut en profiter car elle est importante. Elle fait partie du travail. Il ne faut pas faire n’importe quoi et récupérer.
Comptablement vous êtes au même niveau que l’année dernière. C’est positif ?
Ce qui est positif, surtout, c’est que l’année dernière, on était à ce nombre de points, mais on ne pouvait pas en gagner beaucoup plus. Là, si on fait le constat, on voit que notre équipe est capable de rivaliser sur pas mal de matches. Maintenant, il faut trouver les solutions pour gagner ces matches sur lesquels on n’est pas loin.
Pas encore de discussions sur son avenir
En fin de contrat à l'été 2023, Mathieu Acebes n'est pas encore fixé sur son avenir. En début de saison, le capitaine catalan, qui a déjà attaqué un parcours de reconversion au sein du club, n'avait pas caché qu'il se sentait encore en forme et qu'il envisageait de poursuivre une année de plus. Sur le terrain, les chiffres lui donnent raison : il a joué neuf des dix matches de l'USAP cette année en étant à chaque fois titulaire. Avec trois essais marqués (Toulon, Clermont et Lyon), il est aussi le meilleur marqueur du club (avec Tristan Tedder). Surtout, il a toujours un apport et une influence considérable sur le groupe. Selon nos informations, les discussions sur une éventuelle année "bonus" pour Mathieu Acebes comme joueur à l'USAP n'ont pas encore eu lieu. Les deux parties ont décidé de se donner du temps, tout en sachant que la négociation, si elle doit avoir lieu, ne devrait pas être trop compliquée pour un joueur arrivé en 2016 et qui épouse désormais parfaitement l'ADN du club.
Guilhem Richaud
