Infatigable. C'est comme ça qu'on peut résumer Patrick Sobela. Le troisième ligne de l'USAP a encore réalisé un match plein et terminé meilleur plaqueur de la rencontre (16) contre Montpellier (victoire 23-16).
Patrick, malgré une équipe accrocheuse de Montpellier, vous avez toujours su garder le cap dans cette rencontre...
On s'était mis des objectifs avant le match : de rester solidaires. On sait comment se joue ce genre de match. C'est mental jusqu'à la dernière minute. Il faut rester positif, ensemble. Et je pense que c'est ce qu'on a fait. On a réussi à trouver ces ressources pour se galvaniser un petit peu jusqu'à la fin du match et gagner. Mais ça a été difficile. 80 minutes de combat ! Je vous avoue que je vais bien dormir ce soir je pense (rires).
Cette victoire fait-elle du bien mentalement ?
Oui, je vous avoue que ça fait du bien. On savait que ça n'allait pas être un match simple. Et que c'était un des tournants de la saison. Il y en aura plusieurs, mais celui-là est un des premiers. Parce que ça nous sort de la 14e place. C'est un match gagné, et on en ressort avec beaucoup de certitudes, clairement. On enchaîne sur du positif. C'était un match charnière. On pensait qu'on avait lancé notre saison avec la victoire contre Toulon (26-23), mais je pense que c'est plutôt sur ce match-là qu'on a vraiment montré qu'on avait les armes pour prétendre à plus.
Ce succès valide les trois derniers matches...
C'est ça. Comme le disaient les coaches dans le vestiaire, à chaque match, on engrange quelque chose en plus. Malgré la défaite la semaine dernière à Toulouse (43-34), on est revenus avec du positif et des certitudes. Et sur ce match-là, on en a encore un peu plus. Chaque match, on avance, on se retrouve un peu plus. On trouve un peu plus de cohésion. On ne fait qu'avancer. C'est très bien !
Et le paquet d'avants catalan a été très performant...
Avec le pack qu'on a... De ma carrière, c'est un des plus gros packs avec lesquels j'ai joué ! Franchement, quand tu joues avec un paquet d'avants comme ça, je ne peux qu'être serein pour les déplacements et les matches. On va rester sérieux, continuer à travailler et rester humbles. Et espérer encore avoir de belles victoires.
Comment expliquez-vous l'entame compliquée que l'équipe a réalisée ?
Peut-être que nous avions mis un peu trop d'envie. On a fait beaucoup de fautes qui nous ont empêchées de faire des temps de jeu et de basculer sur du positif. Peut-être que c'est l'enjeu qui a fait que, de temps en temps, on a perdu notre calme et notre sang-froid.
Cette dernière place était pesante ?
On est contents de la quitter, c'est clair ! Après, pesant... Il faut juste rester proche des autres équipes. On sait qu'à un moment donné, avec tout le travail mis en place... Ce groupe travaille énormément. Il y a beaucoup de remises en question, beaucoup d'évolutions et d'humilité. Par rapport aux dernières saisons, ce groupe a évolué en termes de qualité et d'expérience. On peut prétendre à plus. La 14e place n'est pas notre vraie place. On vient de le montrer, et j'espère que ça va continuer.
Concrètement, qu'est-ce qui a vraiment changé depuis la reprise ?
Je pense que les joueurs qui sont arrivés ont ramené de la fraîcheur. Il faut rappeler qu'on était un des groupes du Top 14 les plus impactés pendant la Coupe du monde. Et ces joueurs-là, ce sont des mecs d'expérience. Automatiquement, ça apporte, même si la base reste la même.