Sur la dernière phrase, quand on voit le niveau des derniers actuels du Top 14, l'exception pourrait bien se renouveler encore quelques fois.
La vérité est que nous avons actuellement des clubs comme le notre, celui de Grenoble, voir même celui d'Agen, qui n'ont pas grand chose à faire dans ce championnat et qu'il faudrait réviser complètement la formule actuelle. Aujourd'hui, il n'y a que très peu d'intérêt pour un club de D2 à accéder au Top 14, et encore moins d'intérêt aux clubs du bas du tableau à s'y maintenir. D'intérêt pour les supporters j'entends. Regardez les dernières saisons d'Agen et dites moi que vous enviez leurs supporters parce ce leur club joue en Top 14. Moi, franchement, qui ne suis pas un fervent supporter comme d'autres semblent l'être sur ce forum, j'aurais du mal à suivre l'USAP si elle devait répéter des saisons comme celle que l'on vient de connaitre, et ce même avec 3 ou 4 victoires de plus qui nous permettraient de rester dans l'élite.
Il faudrait extraire les très gros budgets, à l'origine de ce déséquilibre, pour en faire un championnat de provinces, et répartir les autres clubs en deux championnats plus équilibrés qui correspondraient au Top 14 et à la Pro D2 actuelle. Il faut se rendre à l'évidence que certains clubs, comme l'USAP, ne pourront jamais atteindre des budgets très supérieurs à 20M€. Pour ceux là, l'espoir de gagner le Brennus est aujourd'hui très compromis. Et si le seul titre qu'ils peuvent espérer est celui de champion de pro D2, avec pour récompense la promesse d'une année de galère en Top 14, comment peut on penser que cela satisfera supporters et spectateurs?
En sortant les clubs hors catégorie sur le plan financier, le sportif reprendrait un peu plus de sens et le spectacle et l'attractivité du championnat s'en ressentiraient. Dans un championnat où les plus gros budgets seraient Pau, Bordeaux ou La Rochelle, les supporters de l'USAP pourraient espérer un jour remporter le titre sans être de doux rêveurs. Aujourd'hui, sans une manne financière providentielle, dont on ne sait quels effets pervers pourraient en découler à plus ou moins long terme, l'exploit de 2009 n'est pas prêt de se renouveler.