Carança
USAPiste impliqué
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Ce matin, nous sommes tous chocolat. Trois réflexions pascales en ce jour où certains fêtent la résurrection...
- La première concerne Clermont. L'enjeu est-il celui qu'on présente ? "Il faut aller gratter un ou deux points". Pas sûr ce que soit la bonne façon d'aborder ce match qui sera le premier de l'année que l'USAP peut aborder sans peur au ventre. Tout le monde nous voit condamnés, l'affaire est pliée d'avance, impossible d'aller faire un score là-bas. D'une certaine façon, il faut faire de cette condamnation unanime une force. C'est pour les joueurs la première et la dernière occasion depuis très longtemps de jouer un match totalement libérés. Nous n'avons plus rien à perdre puisque nous avons tout perdu. Débarrassés de la pression, les joueurs peuvent se surpasser. Ce n'est évidemment pas le bonus défensif ou le nul qu'il faut viser. Je rappelle la phrase de Seneque : "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles". Un voeu pieu ?
- Impossible de ne pas penser à la suite, même si la sagesse voudrait que l'on se concentre sur le présent. Ne pas oublier la phrase du capitaine All Blacks de 1961, Wilson Whineray : "Les grandes équipes ne meurent jamais". Il ajoutait : "Simplement, de temps en temps, elles ont besoin de se reposer". On pourrait changer "reposer" par "ressourcer"... Et l'appliquer à ce club qui nous est cher. J'entends déjà la contradiction : la Pro D2 et la Fédérale sont remplies d'anciennes grandes équipes. C'est vrai et c'est faux. Par rapport à Lourdes ou Béziers, l'USAP peut afficher une toute autre histoire de plus d'un siècle, pas un âge d'or limité à 10-15 ans. Un credo ?
- C'est quoi l'attachement à un club ? Mon dernier rêve, j'ai envie de le tirer du foot. En 2006, la Juventus de Turin était rétrogradée en Série B italienne, non pas pour des raisons sportives mais pour une sombre affaire de matchs truqués. Il n'empêche. Au moins trois de ses joueurs clés, très attachés à la Juve, Buffon, Del Piero et Nedved, décidèrent à la surprise générale de ne pas quitter le club. Un an plus tard, la Juve retrouvait la Série A. Quoiqu'il arrive, désormais, un exemple ?