Scénarios de phases finales en Pro D2 : "C'est injuste et inéquitable" estime le président de l'USAP
Scénarios de phases finales en Pro D2 : "C'est injuste et inéquitable" estime le président de l'USAP
La possibilité envisagée par la Ligue Nationale de Rugby pourrait priver le club catalan d'une montée. François Rivière réagit.
Le Top 14 semble encore bien loin pour l'USAP. Même si rien est encore totalement fixé, les présidents des clubs de Top 14 et Pro D2 ont conservé deux scénarios cette semaine pour envisager la fin de saison, évidemment perturbée par la crise du coronavirus. Deux possibilités de phases finales sont envisagées selon le communiqué de la Ligue Nationale de Rugby :
"Scénario 1 : les championnats 2019-2020 reprendraient fin juin-début juillet directement sous forme de phases finales avec des finales de Top 14 et de Pro D2 au plus tard le 18 juillet",
"Scénario 2 : les phases finales des championnats 2019-2020 se dérouleraient -selon des modalités déterminées en fonction du nombre de dates disponibles- en août 2020, en amont du lancement de la saison 2020-2021 qui débuterait dans la foulée, fin août-début septembre".
Ainsi, le club vainqueur de ProD2 gagnerait des points bonus pour la saison prochaine mais ne monterait pas en TOP 14. Une décision qui n’est pas du goût du président de l’USAP François Rivière.
"C'est très injuste et inéquitable. C'est injuste parce qu'on était deuxième du championnat avec une confortable avance sur le troisième. Deuxièmement, c'est inéquitable parce que cela ne récompense pas les efforts de ceux qui ont investi", explique François Rivière
"Nous sommes vraiment les dindons de la farce. Encore hier pour le footballl amateur, on a annoncé des montées de Fédérale 3 Fédérale 2, il y a des montées en Basket, en volley-ball", ajoute le président du club sanq et or. En plus d'une possible annulation de montée, la récompense de quelques points bonus pour la saison prochaine ne constitue pas un réel enjeu pour François RIvière : "nous faire jouer ces demi-finales et cette finale sans aucun gain sportif autre qu'un sucre d'orge ça me parait très excessif".
"Imaginez que sur ces deux matchs on blesse un joueur ? Deuxièmement, il y a des questions qui se posent sur le plan des supporters. J'ai aussi 5 000 abonnés qu'il va bien falloir contenter, et remercier du fait qu'ils viendraient à Aimé Giral alors que ce serait un match quaisment sans enjeu"
Mais François Rivière veut encore y croire car selon lui, "il faut continuer à se battre et rester déterminés, les décisions ne sont pas prises". Un revirement de situation est effectivement toujours possible, la Ligue Nationale de Rugby doit définitivement se prononcer fin avril, début mai. Le président de l'USAP souhaiterait "qu'il y ait un différentiel sportif pouvant se traduire par une reprise des points de l'année en cours", ou dans le meilleur des cas "par une ou deux montées en Top 14, devenu Top 15 ou Top 16".
Si le casse-tête des différents scénarios de fin de saison n'a pour l'heure pas de solution miracle, le problème va bien plus loin. "C'est quand même l'arbre qui câche la forêt, et la forêt c'est la nécessaire restructuration et réorganisation du rugby français", regrette François Rivière, qui pointe le manque de fréquentation des stades et les inégalités de budget au sein des divisions.
"Il faut premièrement changer le calendrier, pour revenir sur un calendrier qui correspondra bien plus à une saison de printemps, estivale et d'automne, où on a un public qui répond présent dans les stades. Et deuxièmement, il faut revenir à des règles de fairplay financier beaucoup plus sévères, pour qu'on puisse jouer dans des conditions acceptables"
S'il est pessimiste pour le rugby français, François Rivière croit tout de même en l'avenir de l'USAP. Le principal objectif selon lui, "retrouver la fête du rugby".