Petit retour tardif sur ce deuxième déplacement, sur lequel on avait évidemment tous placé beaucoup moins d'espoirs de résultat qu'à Brive. Ceci dit, 47-3, le score est très lourd et fait mal à la tête même si on a beau se répéter avant le match que l'on va très certainement prendre la marée.
Pourtant, nous avons été loin d'être ridicules sur le pré avec quelques bonnes actions et surtout une excellente conquête (hormis notre incapacité à convertir nos pénaltouches à 5m). Je regrette vraiment ce manque criant de réalisme et ces 10 dernières minutes car le score, même à 33-3, aurait à mon sens bien mieux reflété l'équilibre de la rencontre. Et comme Brazo, je me suis senti bien souillé lorsque j'ai vu les Lyonnais taper en touche à la 80e après la sirène alors que le tableau affichait déjà 40 à 3.
Cette revue d'effectif fut l'occasion de mettre en valeur certaines individualités qui vont probablement entrer dans les 23 face à Toulon ou Pau, mais elle a aussi confirmé le niveau de jeu plus que fébrile de certains éléments. Si je n'attendais rien en particulier de ce déplacement (bien que revoir les carences défensives sur l'essai de Bamba me file la nausée), j'ai surtout été abasourdi par ce qui se passait à Biarritz au même moment, qui nous colle une obligation de résultat samedi soir à Aimé-Giral.
Un petit mot sur l'ambiance quand même : un speaker en mode cirque Pinder, des spectateurs-touristes pas du tout connaisseurs comme j'ai pu le lire (du moins de mon côté) avec un égo surdimmensionné et un complexe de supériorité honteux gonflé par le fric de leur président et leur effectif all star. A la rigueur on s'en fout, on sait qu'on n'a personne à envier à ce niveau-là ; même Mayol dimanche soir m'a paru extrêmement terne à la télé en comparaison du début des années 2010.
Pour Toulon, j'y crois car 80% de l'équipe titulaire sera modifiée et on a bien vu contre Biarritz que le repositionnement (Tedder en 10) et le retour de certains tauliers (Jaminet) changent la donne. Le RCT a un très gros pack et une troisième-ligne impressionnante — dire que certains ici n'auraient pas voulu de Nakarawa
—, mais il leur manque pas mal de monde derrière, au centre notamment. Maintenant, le Stade Français s'est laissé marcher dessus et a bien gonflé leur capital confiance. Quoi qu'il en soit, en prime time sur Canal+ un samedi à 21h, il va à nouveau falloir un Aimé-Giral des grands jours pour accueillir comme il se doit cette première grosse cylindrée et pousser les nôtres vers la victoire, il le faut. Allez l'USAP