L'État garantira 55.000 euros par an aux médecins

[philippe78]

C'est le problème de la médecine libérale. En Angleterre c'est le contraire et c'est pire.
Il y aura toujours des "brebis galeuses" mais il ne faut pas généralisé.
Mon médecin est le contraire du tien : il consacre du temps à ses patients. Il m'a même expliqué , devant les résultats "alarmants" de mes analyses comment "bien" manger ...
En particuliers comment accompagner du foie gras par une salade "composée" .
Il est tellement "honnête qu'il m'a fait payer la consultation pour la visite médicale pour le renouvellement d'une licence ( elle n'est pas remboursable par la SS)

PS Il a été "effrayé" quand je lui ai parler du jambon de porc ibérique qui trône sur son support en plein milieu de la cuisine avec le long couteau posé à côté.... à disposition permanente.

Je te rassure, ce n'est pas le mien non plus.Je crois qu'au delà de 30 actes par jour,c'est difficile de faire de la bonne médecine

 

[LAGUDOC]

Je te rassure, ce n'est pas le mien non plus.Je crois qu'au delà de 30 actes par jour,c'est difficile de faire de la bonne médecine

j'attends impatiemment la definition de la bonne medecine

 

[philippe78]

j'attends impatiemment la definition de la bonne medecine

La bonne médecine c'est le médecin qui écoute,reprend le dossier du patient, connait ses antécédents ,qui connait les interactions médicamenteuses qu'il peut y avoir entre plusieurs médicaments,qui connaît la famille du patient ,qui ausculte ( pas comme ceux qui prennent la tension sur le pull )

 

[Corbeau]

Rien à voir avec la désertification, les jeunes toubibs préfèrent s'installer à Perpignan plutôt qu'à Olette ou il leur faudrait faire beaucoup de bornes, parfois sous la neige, pour aller chez leurs malades. De plus, à Perpignan il y a beaucoup de médecins, donc peu de gardes pour chacun, à Olette, t'es de garde quasi permanente.
Avec le numérus clausus, ils sont surs de bien gagner leur vie de toutes façons. Il y a 30 ans, pour s'installer, un médecin devait racheter la patientèle d'un retraité, maintenant, il s'installe et s'assure assez vite des revenus lui permettant de vivre assez bien, et le retraité...il n'a qu'à féliciter l'ordre qui s'est battu pour un numérus clausus très bas.
Essaye d'avoir un rendez vous urgent chez un dermato, un ophtalmologue....rien à moins de 3/4 mois, alors jeune ophtalmo, tu t'installerais ou ? à Perpignan ou à Matemale ?

C'est tout à fait, modulo une évolution : la profession autrefois presque exclusivement masculine est aujourd'hui majoritairement féminine. Et alors que les hommes médecins de jadis épousaient volontiers leur secrétaire médicale, les femmes médecins d'aujourd'hui sont avec des ingénieurs et autres métiers typiquement urbain. Il y a une incidence directe sur leur volonté d'implantation en ville, sans compter qu'une femme aime en général moins parcourir la campagne pour faire une visite quand la nuit tombe...

 

[Corbeau]

L'une des solutions qui ,par bribes ,semble se mettre en place,consiste en la creation de "maisons medicales" en milieu rural regroupant plusieurs specialités,;mais il ya un probleme de cout sans la garanti absolue que des professionnels de santé acceptent d'aller travailler dans certains secteurs ,quelles que soient les conditions financieres.La deuxieme solution plus cohercitive ,plus "simpliste" consisterait en l'obligation faite aux jeunes praticiens d'aller s'installer dans les secteurs en voie de desrtification;ce serait un changement de societe necessitant une decision politique sans ambiguité avec des consequences qui entraineraient une situation sans doute pire que celle que nous connaissons actuellement.Reste l'appel aux praticiens etrangers ou un compromis entre les deux solutions precedentes.Mais je le repete il faudra trouver de l'argent quelque part

Calquer le modèle des pharmacies sur celui de la médecine ne coûterait strictement rien, sauf peut-être quelques vocations.

 

[Corbeau]

Cette mesure ne coutera pas très cher.

...Dans le désert médicaux, les toubibs qui s'installent gagnent beaucoup plus que 55 000 euros dés la première année.

Cette mesure ne coûtera même rien car le niveau de revenu des médecins libéraux les rend à peu près insensibles aux incitations distribuées par les pouvoirs publics. On déménage en campagne contre une prime de 500€ quand on en gagne 2000, pas quand on dépasse 6000. Les conseils généraux qui ont tenté la chose (Allier notamment) ont fait chou blanc. Ce n'est pas une question d'argent. Les médecins considèrent que leur niveau de vie est un dû - pourquoi pas - et que leur qualité de vie l'est aussi - et ça, c'est pas possible, il faut choisir l'un ou l'autre.

Au passage, l'histoire est éclairante dans ce domaine. A la Révolution, les médecins étaient concentrés dans les grandes villes, à proximité des bourgeois et des facultés. Les campagnes n'avaient pas de docteurs, mais des médecins fonctionnaires moins bien formés et sans doctorat. On les appelait des officiers de santé. Les amateurs de Flaubert se souviendront que c'était la profession de l'époux de Mme Bovary. Ces fonctionnaires étaient disponibles, peu chers et déplacés par l'administration en fonction des évolutions démographiques de leur département. Les médecins leur ont fait la peau à la fin du XIXe siècle en prétendant qu'ils n'étaient pas au niveau, que c'était un manque de respect pour les ruraux et que eux, qui étaient de plus en plus nombreux avec la croissance des effectifs universitaires, pourraient tout à fait soigner l'ensemble du pays.
:231183:

 

[LAGUDOC]

La bonne médecine c'est le médecin qui écoute,reprend le dossier du patient, connait ses antécédents ,qui connait les interactions médicamenteuses qu'il peut y avoir entre plusieurs médicaments,qui connaît la famille du patient ,qui ausculte ( pas comme ceux qui prennent la tension sur le pull )

je vais essayer de te donner celle de quelqu'un qui connait un peu le probleme.Un bon medecin c'est celui qui guerit un malade et qui le fait le plus rapidement possible en utilisant tous les moyens qui sont a sa disposition.Le probleme aujourd'hui,et ta definition le confirme,c'est que l'on demande a un medecin d'etre a la fois un therapeute(fonction premiere)un curé ou un confident c'est selon,et une assistante sociale.En somme on lui demande (un peu comme aux enseignants)d'etre un "dieu vivant".Non un praticien peut etre un excellent medecin,meme en voyant30patients par jour.Il suffit pour cela qu'il jouisse d'une bonne condition physique,qu'il connaisse tout bonnement son metier,et surtout qu'il soit capable de discerner immediatement les patients a qui il est suffisant de consacrer 5 minutes et ceux qui ncessitent une presence de demi heure.Il doit le faire d'abord dans l'interet du patient,puis dans l'interet de la societé (c'est a dire de la securité sociale)enfin il pourra trouver son propre interet.Il ne pourra etre un bon medecin que si il a le sentiment qu'au bout du compte ,apres son trvail noblement accompli,il trouve un interet quequ'il soit.Ainsi par exemple obliger un praticien a exercer dans un endroit qu'il n'aurait pas choisi ne peut que le conduire a devenir un mauvais medecin

 

[philippe78]

Cette mesure ne coûtera même rien car le niveau de revenu des médecins libéraux les rend à peu près insensibles aux incitations distribuées par les pouvoirs publics. On déménage en campagne contre une prime de 500€ quand on en gagne 2000, pas quand on dépasse 6000. Les conseils généraux qui ont tenté la chose (Allier notamment) ont fait chou blanc. Ce n'est pas une question d'argent. Les médecins considèrent que leur niveau de vie est un dû - pourquoi pas - et que leur qualité de vie l'est aussi - et ça, c'est pas possible, il faut choisir l'un ou l'autre.

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