Tout le monde, a des degrés différents, a des responsabilités dans cet échec retentissant.
I) Le monde politique : Depuis 2007 les collectivités locales ont presque triplé leur engagement avec le club de l’USAP. Elles ont des représentants dans le Conseil d’Administration et savent parfaitement ce qu’il se passe dans le club. Elles se sont d’ailleurs impliquées dans les crises de Novembre 2006 et Juin 2007. En aucun cas, elles ne peuvent prétexter que l’USAP est une société privée, pour dire qu’elles ne peuvent intervenir. Cela est faux.
II) Les actionnaires majoritaires : inutile de les renommer, mais c’est bien eux qui ont viré Dagrenat, pour mettre Goze en le salariant (une première à ce jour), puis qui ont « incité » le même Goze à partir. Qui ont ensuite poussé Besson sur le fauteuil de la Présidence « à l’insu de son plein gré ». Par courageux pour deux sous, car aucun d’entre eux n’a jamais pris la présidence, ils ont manipulé les uns et les autres selon leurs intérêts et états d’âme, mais aussi pour satisfaire leur égo, hors normes. Ils ont fini par lâcher la majorité de leurs parts à Rivière, contraints et forcés au moment où l’USAP avait des contrats bloqués à La Ligue et 900 000 € de dettes URSAFF à honorer, en Septembre 2013.
III) Paul Goze : est arrivé à l’été 2007, avec 900 000 € de réserves dans les comptes. A son départ (Novembre 2012) les dettes se chiffraient en millions d’euros, sans parler des dettes latentes (Brasserie). Son esprit d’entreprise s’est illustré par l’ouverture de 4 boutiques (AG, Centre-ville, Centre del Mon, Guerido) plus une en dépôt vente (cerdagne). Aujourd’hui 3 sont fermées, et la 4ème ne va pas tarder. Autre initiative : La Brasserie USAP. Indépendamment des 500 000 € de pertes à ce jour (plus celles de l’exercice en cours), il reste un crédit de 800 000 € et des factures à régler… A cela se rajoute, la perte de partenariat depuis plusieurs années des Brasserie du Centre-ville, soit encore, plusieurs centaines de milliers d’euros. La Brasserie est, à ce jour, fermée. Goze est le grand artisan de la décadence du club. Longtemps annoncé comme un rusé (florentin) et excellent gestionnaire, il a fait erreurs sur erreurs pour précipiter le club dans une situation économique chaotique. A ce jour, le club est exsangue et perclus de dettes… Sous sa présidence le budget aura gonflé grâce à 3 critères : course en avant des subventionnements, augmentation billetterie et des abonnements, remplissage des équipements qu’il a trouvés en arrivant : Loges, club Prestige, et Panoramique. Il restera celui qui a créé « Les Amics de l’USAP » (utilité ?), celui qui aura tué le club des Partenaires du 66, qui aura libéré sans indemnité des entraineurs et joueurs en grandes quantités, qui sera responsable d’indemnités aux Prud’hommes (Delmas + kiné + traiteur + salariés, etc…). Il a voulu imposer SA façon de voir les choses et de gérer, aura été jusqu’au-boutiste et se sera planté dans les grandes lignes, sans que les actionnaires, qui l’ont mis en place, ne bougent d’un pouce…
IV) Marc Delpoux : a géré un effectif maladroitement, avec trop d’affinités pour « ses » recrues, et pas assez pour les autres. A eu tendance de vouloir mettre en place une stratégie plus proche du rugby total style « rugby à VII » que du XV. Problème l’USAP n’avait pas l’effectif pour…
V) Sylvain Deroeux : Garçon du giron, ayant des capacités indéniables dans le marketing, mais pas à sa place pour la gestion du sportif. Il s’est mis des joueurs à dos, a pris des initiatives dans les compositions des derniers matches, a été l’oreille de F.Rivière.
VI) François Rivière : Président fortuné, qui pense que l’USAP serait un formidable strapontin pour 2017. A pris la majorité des parts en Septembre 2013, sans auditer dans le détail les comptes, et se retrouve « coincé ». Il avait prévu d’investir moins de 2 M d’€ dans le club, ce sera beaucoup plus. Sinon, direction la Fédérale… Avec une communication plus qu’hasardeuse très proche du « bla bla bla », il a une fâcheuse tendance à user du discours d’un politicien, en promettant tout et n’importe quoi : budget à 16 M€, « perle rare en N°10 (Descons), « on joue les 6 et le ¼ de Hcup », etc… Sans parler du match à Barcelone, déconseillé par tous, qui a fait perdre au club un différentiel de 300 000 €. Il va devoir gérer l’hémorragie des joueurs en partance, la baisse de fréquentation et du partenariat. Il peut réussir s’il comprend, enfin, qu’il faut être personnellement au club tous les jours, se retrousser les manches, tout en arrêtant ses discours « politicards ».