Voici l'article de l'indep :
http://www.lindependant.fr/2013/01/...-de-la-frequentation-a-aime-giral,1720033.php
"On avait l'habitude de jouer à Aimé-Giral à 16 contre 15. Mais aujourd'hui, on ne joue plus qu'à 15 contre 15". Daniel Besson, président de l'USAP depuis novembre, ne s'en cache pas. Il est inquiet face à la baisse sensible du nombre de spectateurs à Aimé-Giral. Hormis lors de l'affiche de la première journée de championnat, le stade n'a jamais fait, et de loin, le plein des 14 500 places. Résultats et jeu en dents de scie, crise du pouvoir d'achat et concurrence de l'offre télé sont autant d'arguments avancés par les supporters pour expliquer ce désamour que l'on observe par ailleurs dans les autres enceintes du Top 14. A l'exception de Toulon et Clermont, grands favoris pour le Brennus 2013.
Pour Daniel Besson, plusieurs raisons à ce phénomène. "Tout d'abord, on a connu une période faste avec le titre et la finale. Pour les spectateurs, l'USAP était censée jouer les tout premiers rôles mais avec le onzième budget du Top 14, il est certain que l'on ne pourra pas toujours être dans la course aux quatre premières places. Etant donné nos moyens limités, on n'a jamais eu autant besoin d'eux car c'est la première condition à notre réussite. Moins de supporters, c'est moins de ressources et donc un club moins compétitif". Toujours selon le président, le jeu pratiqué a aussi un rôle dans ce léger désamour usapiste. "Mais cet argument n'est plus valable cette année car on a aujourd'hui un des jeux les plus spectaculaires du Top14 et j'invite les supporters à venir s'en rendre compte. Cette équipe a une joie de vivre extraordinaire qui s'exprime dans son jeu. Le championnat est très serré et on n'est pas à l'abri d'une très bonne surprise".
Une approche que ne partage pas forcément Claude Sanguignol, président des 'penyes' de l'USAP qui confirme une érosion de 10 % des abonnements depuis deux saisons. "Effectivement cette année, il y a un léger mieux mais depuis deux saisons, le spectacle est trop rarement au rendez-vous. Le supporter est basique, il veut des essais, du suspense et des résultats. Actuellement, il ne s'y retrouve pas surtout en coupe d'Europe où les affiches face à Gernika et Rovigo ne font pas sauter au plafond". En revanche, les deux dirigeants s'accordent sur un point, la crise du pouvoir des ménages joue sur cette baisse de fréquentation. Une autre raison invoquée par les acteurs du rugby porte sur l'offre télévisée. Comme pour le football, la possibilité de voir dans son canapé, au chaud, tous les matchs de son équipe préférée participerait à cette érosion. C'est le cas pour l'USAP avec une offre à 8 € par mois sur le câble et la possibilité de suivre la Coupe d'Europe via Eurosport. "D'accord pour les matchs à l'extérieur mais à la maison, les supporters, on les attend dans le stade et non derrière la télévision" avoue le président.
"Rendre les abords du stade plus familiaux"
Face à cette problématique, Daniel Besson confirme "que si la situation le permet, le prix des abonnements n'augmentera pas la saison prochaine". Mais ce ne sera pas la seule initiative pour faire le plein à Aimé-Giral. "On réfléchit à plusieurs pistes sur la billetterie et les tarifs mais surtout, on va travailler à rendre les alentours d'Aimé-Giral plus ludiques et plus familiaux les jours de match au travers d'animations. C'est primordial pour les jeunes et pour ceux qui viennent en famille. L'animation et le merchandising seront développés même avec des budgets limités mais on innovera. Toute la direction du club et le staff réfléchissent dans ce sens".
Du côté des supporters et pour qu'Aimé-Giral fasse à nouveau le plein, l'exemple toulonnais serait à suivre comme le confirme Claude Sanguignol. "Ils pratiquent un jeu très spectaculaire et ont réussi à redonner à Mayol son lustre d'antan. Cela passe par un recrutement audacieux". Quitte alors à perdre une identité de jeu et de club que l'USAP possède avec ses joueurs catalans. Pas certain que cela plaise aux historiques. En attendant, l'USAP aura besoin de ses supporters en nombre pour pousser dans cette course effrénée pour les six premières places.
Les chiffres de la fréquentation à Aimé-Giral
Les trois plus belles affluences à Aimé-Giral
• 1. USAP - Toulon (1e journée) : 14 442
• 2. USAP - Montpellier : 12 243
• 3. USAP - Racing/Métro : 11 162
Les trois plus mauvaises affluences
• 1. USAP - Rovigo (Amlin Cup) : 5 278
• 2. USAP - Gernika (Amlin Cup) : 6 551
• 3. USAP - Mont-de-Marsan : 8 242
Le classement du Top 14 des affluences (Entre parenthèses, les taux de remplissage des stades)
1. Toulouse : 21 872 (85,5 %)
2. Clermont : 16 279 (90,3 %)
3. Bordeaux-Bègles : 15 643 *
4. Toulon : 14 209 (98 %)
5. Bayonne : 13 890 (82 %)
6. Racing-Métro : 13 258 *
7. Perpignan : 12 610 (76,5 %)
8. Montpellier : 12 282 (83,5 %)
9. Grenoble : 11 735*
10. Biarritz : 11 117 (74 %)
11. Agen : 8 950 (64 %)
12. Castres : 8 346 (72,6 %)
13. Mont-de-Marsan : 7 805 (78 %)
14. Stade Français : 4 333 (21,6 %)
*Bordeaux, Racing-Métro et Grenoble jouent régulièrement sur deux stades différents.
Le classement du Top 14 en nombre d'essais
1. Toulouse 38
2. Toulon 36
3. Clermont 35
4. Montpellier 32
5. USAP 26
6. Castres 25
7. Grenoble 24
8. Bordeaux-Bègles 18
9. Racing Métro 17
10. Biarritz 17
11. Stade Français 16
12. Agen 15
13. Bayonne 12
14. Mont-de-Marsan 8