les notes de l'équipe glanées sur un autre forum
SPEDDING 5
Il a été pris pour deux bonnes raisons : son timing sur les chandelles et la qualité de son jeu au pied. Pour l’heure, il est au rendez-vous sur le premier aspect. Sur le second ? Deux belles pénalités de plus de 50 mètres (16e, 23e), mais il a finalement peu utilisé son pied long pour sortir de son camp. Quant aux ballons remontés depuis le champ profond, il ne s’est pas illustré par sa créativité, peu aidé par ses partenaires.
NAKAITACI 3
Évidemment, quand on est un ailier d’espace, gourmand en ballons, avec pour rôle de transformer le plomb en or, il faut déjà avoir du métal à mettre dans le chaudron. Le Fidjien a été brouillon sur les maigres munitions récupérées, il n’a jamais pu se mettre en valeur et n’est pas parvenu à se proposer loin de son aile. Il oublie de consolider le ruck derrière une bonne sortie de mêlée de Tillous-Borde (48e) avec pour conséquence un ballon perdu.
BASTAREAUD 3
Allez comprendre pourquoi, alors que la stratégie globale est d’aller user l’adversaire à grands coups de boulon, le centre français de 122 kg n’a jamais été mis à contribution, sinon sur un pauvre leurre ! Forcément, sa performance apparaît franchement maigre avec en plus quelques scories, comme ce ballon repris hors jeu qui coûte trois points (12e, 0-3) et ce plaquage manqué sur Henshaw (49e) qui perce au milieu du terrain. Remplacé par Dumoulin (62e).
FOFANA 3
Il y a d’abord ses qualités de défenseur ; plaqueur infatigable, capable de gagner ses duels et de lire l’attaque adverse et de la casser net, comme sur ce ballon irlandais très dangereux (48e). Et puis il y a l’attaquant, que l’on espère capable de varier son jeu. Passer ou défier, mais au moins faire peser de l’incertitude. Hier encore, il n’a jamais été dangereux, souvent aspiré dans de faux trous et pris ballon en main pour au final en perdre deux.
DULIN 5
Forcément, l’arrière reconverti ailier faisait partie de ceux qui subissaient le plus de pression. Et dans ce contexte si compliqué, il est parvenu à s’en sortir, d’autant que les ballons n’arrivaient que très rarement, sinon par les airs. Une première chandelle (8e) captée superbement sur son aile. Un très bon dégagement (31e) et une super défense derrière la percée d’Henshaw (49e). Il semble avoir pris ses marques.
MICHALAK 3
L’ouvreur dans le dur
Jusque-là, il se baladait, plutôt tranquille dans ce Mondial. Mais c’est hier soir que l’ouvreur français passait son véritable premier test. Un échec, malheureusement pour lui et les Bleus. Le Toulonnais n’a jamais trouvé les solutions pour déséquilibrer la défense adverse, notamment en première période, alors que ses avants tabassaient les Irlandais. Il a manqué la seule pénalité qu’il a eu à tenter (7e) et réalisé un jeu au pied très moyen (26e) dans l’axe du terrain. Il est malgré tout l’auteur d’une des rares initiatives offensives françaises avec une belle percée (15e) qui ne donnera malheureusement rien. Il ne peut rien sur l’essai de Rob Kearney (51e), où il est le seul à venir dans le côté fermé pour défendre à deux contre quatre, avant de sortir (55e, Tales).
TILLOUS-BORDE 5
Parce que le staff a beaucoup investi sur le duo qu’il forme avec Michalak, le numéro 9 a été maintenu en dépit de premières sorties moyennes. Face aux Irlandais, il a été meilleur. Appliqué, plus alerte et surtout capable d’utiliser toute la palette de ses compétences, comme son jeu au pied haut derrière les points de rencontre, ou, en défense, ce ballon récupéré dans les bras d’un avant irlandais (35e). Il est remplacé par Parra (55e).
CHOULY 3
Les critiques pleuvent depuis le début de l’épreuve face à un manque de densité dans le rugby de casse-briques mis en place par l’encadrement français. L’importance de Chouly en touche le maintient dans le quinze de départ, mais le choc face à l’Irlande n’a pas franchement aidé à le réhabiliter. Symptomatique, sur ce bon mouvement français, côté droit, il va défier seul et perd le ballon sur un temps fort français (42e).
PICAMOLES 6
Il n’avait plus joué depuis dix-sept jours et quand on se prépare depuis le 5 juillet, ça fait long. Le numéro 8 tricolore a été monstrueux là où il était attendu, c’est-à-dire dans le défi. Des plaquages en nombre (20) et dévastateurs – Sexton a fini à l’infirmerie (25e) – et d’autres qui remettent l’équipe dans le sens de la marche ou permettent de récupérer un ballon comme cette pénalité (62e). Mais il a manqué de rythme sur la fin.
DUSAUTOIR 5
Dès les hymnes il fallait voir dans son regard le capitaine des soirs qui comptent. Il a appuyé chaque plaquage quand il était en capacité de le faire, est venu contester le premier ballon et récupère la pénalité de 3-3 (16e). Une première partie de match de gladiateur, avec 18 plaquages pour celui qui vit sa dernière Coupe du monde. La deuxième mi-temps est beaucoup plus cruelle, avec un ballon gardé au sol et un en-avant sur ses 22 mètres.
PAPÉ 5
Son histoire d’amour avec l’Irlande lui a valu deux premières minutes agitées, où on l’a cru perdu pour la partie, après un sévère coup de poing d’O’Brien. Puis il a redressé le menton et livré une partition solide, à son image, âpre et engagée. Il est pénalisé pour un plaquage sans ballon (28e, 6-9).
MAESTRI 6
À la mi-temps, il en était déjà à 9 plaquages. Il en a rajouté 9 de plus en seconde, histoire d’équilibrer les comptes. Son activité sur les points de rencontre a été énorme, comme dans toutes les phases rugueuses du match, puis il a baissé de pied, assez logiquement, étant donné la débauche d’énergie de la première période. Il est pénalisé une fois, pour un hors-jeu dans un ruck (19e).
SLIMANI 5
À l’image du cinq de devant, il a fait une première période de premier ordre, faisant exploser d’entrée son vis-à-vis Healy, puis récupérant une pénalité à la 3e minute. Il fut comme toujours actif, notamment dans la défense au ras des rucks, et autant qu’il le put ailleurs, avant de baisser le volume et de céder sa place (63e) à Nicolas Mas, qui a subi la foudre irlandaise en fin de partie.
GUIRADO 5
Un début de match énorme avec des plaquages à tour de bras ou des courses incisives. On l’a d’ailleurs vu en position de trois-quarts ou chercher à accélérer au milieu de la ligne d’attaque. Sans doute là où l’on attend de voir d’autres joueurs. Il est pénalisé pour un coup d’épaule sur un ballon haut (30e). Kayser, entré en jeu à la 59e minute, n’a pas été à la hauteur du Toulonnais.
BEN AROUS 5
Ses pairs le disent croisé avec un troisième-ligne et un talonneur. Le gaucher tricolore était jusqu’ici une belle surprise de cette Coupe du monde, avec son activité immense pour un pilier et une tenue surprenante en mêlée fermée. Sonné à la 44e, il a souffert tout le reste de la rencontre, à la peine dans les replacements. Il récupère néanmoins une pénalité précieuse (33e) sur un énorme temps fort irlandais.