J'espère une seule chose : que nos joueurs n'aient pas le même optimisme que certains supporters.
Si, d'aventure, nous devions passer par l'access match, il faudra se rappeler qu'on jouera une équipe en pleine bourre, qui l'aura eu mauvaise de perdre en finale (la perte d'un titre, même champion de Pro D2, ça fout la rage), qui sera poussée par un public chaud bouillant (les demi-finales l'ont bien montré) et qui voudra prouver à la France du rugby qu'ils méritent leur place en Top 14.
En 2018 (instauration de l'access match), je pensais que les grenoblois seraient abattus par la dérouillée reçue contre nous. Pourtant, ils furent survoltés, foutant une belle raclée à Oyo qui, pourtant, n'avait pas fait pitié en Top 14. Idem les 2 saisons suivantes (Brive puis Biarritz), le finaliste a su trouver les ressources pour, avec ses moyens, vaincre le club pour qui, l'access ne devait être qu'une formalité. S'imposer à Bayonne ou Mont-de-Marsan nécessitera une énorme performance avec, en premier lieu, le respect de l'adversaire. Ces deux équipes ont montré, sur les derniers matchs, qu'ils ne lâchaient rien (Bayonne hier, MdM face à Bayonne), même dans le dur. Alors, certes le jeu proposé semble moins fort que ce que l'USAP est capable de faire, mais ça pourrait suffire pour nous renvoyer en Pro D2 (ou, dans le meilleur des cas, y renvoyer Brive).