Joan de la riu
USAPiste sérieux
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Double page aujourd'hui dans l'Equipe.
A lire ...
Sympa de mettre le club en valeur.
Marty : « Le soutien des joueurs, il n’y a rien de plus fort »
L’entraîneur en chef de l’USAP a su créer une dynamique aussi bien dans le jeu qu’avec ses joueurs, mais il sait aussi qu’il va devoir lutter jusqu’au bout pour maintenir son club en Top 14.
PERPIGNAN – Les sourires après la belle victoire contre le Racing (30-21) le 22 avril ont laissé la place cette semaine à la crispation du côté de l’USAP. La défaite à Lyon samedi, concédée dans les dernières minutes (41-31 alors que les Catalans menaient encore à cinq minutes de la sirène), combinée à la victoire bonifiée de Pau contre Castres (40-3) et l’exploit de Brive à Montpellier (26-27) a replongé Perpignan dans l’angoisse de la lutte pour le maintien. Treizième sans (quasiment) aucun espoir de rattraper la Section Paloise (douzième avec huit points d’avance), l’USAP regarde derrière elle à deux journées de la fin.
Elle a encore quatre points de marge sur la dernière place occupée par le CAB et synonyme de relégation directe alors que les deux équipes vont défier les mêmes adversaires dans les deux dernières journées (Toulouse et Castres). Une treizième place signifierait un barrage chez le finaliste de Pro D2, épreuve passée avec succès l’an passé à Mont-de-Marsan (16-41). Promu entraîneur en chef cette saison, David Marty a accepté de parler de cette périlleuse mission maintien dans son club de toujours. Face à la forte pression locale, l’ancien centre, qui a pris plus de responsabilités sportives cette saison, se dit prêt à faire face.
Vous êtes 13e avec quatre points d’avance sur Brive. À deux journées de la fin, vous êtes contraint de regarder derrière...
On l’a toujours fait car l’objectif, c’est le maintien, d’une façon ou d’une autre. On sait que ça passera au mieux par la 13e place. Si on doit en passer par un barrage (contre le finaliste de la finale de ProD2), on y passera.
Le mot de “barrage” n’est pas tabou ?
Il ne l’a jamais été. On y est déjà passés l’an dernier (victoire 41-16 à Mont-de-Marsan) et on s’y était bien préparés. Encore cette saison, on en a parlé très tôt. Si on ne le fait pas, c’est le meilleur moyen de mal l’aborder parce qu’il arrive très vite (une semaine après la dernière journée).
Malgré cette 13e place, sentez-vous l’équipe plus forte que la saison dernière ?
Je ne sais pas, je vous le dirai à la fin de la saison (sourire). On a peut-être plus rivalisé avec des grosses écuries qui sont très souvent venues avec leur meilleure équipe cette saison, mais on a aussi notre lot de déceptions. Je pense au match contre Montpellier (22-23, le 25 mars, alors que l’USAP menait 22-10). Ils sont venus avec la grosse équipe pour jouer la qualification et ils ont fini par gagner. Alors qu’avec le même état d’esprit à Bayonne, ils ont perdu (33-30, le 22 avril). On voit qu’on a encore beaucoup de travail mais j’ai la sensation qu’on est sur la bonne voie.
Vous avez pris du galon cette saison en passant entraîneur principal, Patrick Arlettaz a pris un peu de hauteur. Cette nouvelle organisation s’est-elle bien passée ?
Oui, ça s’est fait naturellement. On bossait déjà plus ou moins comme ça la saison dernière, même si Patrick était un peu plus sur le terrain. On partage tout de toute façon avec Patrick et le reste du staff. On n’est pas nombreux, donc très proches (sourire). Que ce soit l’un ou l’autre qui anime une séance ou prenne la parole à un certain moment, ça n’a pas beaucoup d’importance...
Mais vous avez quand même pris un peu d’épaisseur ?
Oui, oui, je gère le travail collectif mais, encore une fois, on a la même façon de voir les choses. Pour les compositions d’équipe, si besoin, c’est moi qui tranche. Je m’occupe des mauvaises nouvelles, ce ne sont pas les meilleurs moments du métier mais l’essentiel c’est d’assumer ses choix, qu’ils soient bons ou mauvais.
Ce rôle d’entraîneur principal, vous vous y sentez à l’aise ?
(Il hésite.) Ouais... C’était ma première expérience dans ce rôle, on parle du Top 14, de jouer le maintien dans ce Championnat très difficile. Ce n’était pas simple au début mais je le savais en acceptant le poste. Maintenant, on va voir comment ça se termine...(Sourire).
Qu’est-ce qui a été le plus dur à appréhender dans ce nouveau rôle ?
Vous savez qu’on est dans un club où il y a beaucoup de pression, plus que dans beaucoup d’autres clubs, donc quand vous prenez de telles responsabilités, il faut savoir la gérer et ce n’est pas toujours simple. Moi, en plus, je suis d’ici, c’est ma ville, mon club, et j’ai peut-être encore moins envie que d’autres qu’on se trompe. Je me mets plus de pression qu’il n’en faut je pense, mais c’est comme ça... Ma vie, aujourd’hui, c’est 100% rugby, 200% rugby même.
Étienne Garnier
A lire ...
Sympa de mettre le club en valeur.
Marty : « Le soutien des joueurs, il n’y a rien de plus fort »
L’entraîneur en chef de l’USAP a su créer une dynamique aussi bien dans le jeu qu’avec ses joueurs, mais il sait aussi qu’il va devoir lutter jusqu’au bout pour maintenir son club en Top 14.
PERPIGNAN – Les sourires après la belle victoire contre le Racing (30-21) le 22 avril ont laissé la place cette semaine à la crispation du côté de l’USAP. La défaite à Lyon samedi, concédée dans les dernières minutes (41-31 alors que les Catalans menaient encore à cinq minutes de la sirène), combinée à la victoire bonifiée de Pau contre Castres (40-3) et l’exploit de Brive à Montpellier (26-27) a replongé Perpignan dans l’angoisse de la lutte pour le maintien. Treizième sans (quasiment) aucun espoir de rattraper la Section Paloise (douzième avec huit points d’avance), l’USAP regarde derrière elle à deux journées de la fin.
Elle a encore quatre points de marge sur la dernière place occupée par le CAB et synonyme de relégation directe alors que les deux équipes vont défier les mêmes adversaires dans les deux dernières journées (Toulouse et Castres). Une treizième place signifierait un barrage chez le finaliste de Pro D2, épreuve passée avec succès l’an passé à Mont-de-Marsan (16-41). Promu entraîneur en chef cette saison, David Marty a accepté de parler de cette périlleuse mission maintien dans son club de toujours. Face à la forte pression locale, l’ancien centre, qui a pris plus de responsabilités sportives cette saison, se dit prêt à faire face.
Vous êtes 13e avec quatre points d’avance sur Brive. À deux journées de la fin, vous êtes contraint de regarder derrière...
On l’a toujours fait car l’objectif, c’est le maintien, d’une façon ou d’une autre. On sait que ça passera au mieux par la 13e place. Si on doit en passer par un barrage (contre le finaliste de la finale de ProD2), on y passera.
Le mot de “barrage” n’est pas tabou ?
Il ne l’a jamais été. On y est déjà passés l’an dernier (victoire 41-16 à Mont-de-Marsan) et on s’y était bien préparés. Encore cette saison, on en a parlé très tôt. Si on ne le fait pas, c’est le meilleur moyen de mal l’aborder parce qu’il arrive très vite (une semaine après la dernière journée).
Malgré cette 13e place, sentez-vous l’équipe plus forte que la saison dernière ?
Je ne sais pas, je vous le dirai à la fin de la saison (sourire). On a peut-être plus rivalisé avec des grosses écuries qui sont très souvent venues avec leur meilleure équipe cette saison, mais on a aussi notre lot de déceptions. Je pense au match contre Montpellier (22-23, le 25 mars, alors que l’USAP menait 22-10). Ils sont venus avec la grosse équipe pour jouer la qualification et ils ont fini par gagner. Alors qu’avec le même état d’esprit à Bayonne, ils ont perdu (33-30, le 22 avril). On voit qu’on a encore beaucoup de travail mais j’ai la sensation qu’on est sur la bonne voie.
Vous avez pris du galon cette saison en passant entraîneur principal, Patrick Arlettaz a pris un peu de hauteur. Cette nouvelle organisation s’est-elle bien passée ?
Oui, ça s’est fait naturellement. On bossait déjà plus ou moins comme ça la saison dernière, même si Patrick était un peu plus sur le terrain. On partage tout de toute façon avec Patrick et le reste du staff. On n’est pas nombreux, donc très proches (sourire). Que ce soit l’un ou l’autre qui anime une séance ou prenne la parole à un certain moment, ça n’a pas beaucoup d’importance...
Mais vous avez quand même pris un peu d’épaisseur ?
Oui, oui, je gère le travail collectif mais, encore une fois, on a la même façon de voir les choses. Pour les compositions d’équipe, si besoin, c’est moi qui tranche. Je m’occupe des mauvaises nouvelles, ce ne sont pas les meilleurs moments du métier mais l’essentiel c’est d’assumer ses choix, qu’ils soient bons ou mauvais.
Ce rôle d’entraîneur principal, vous vous y sentez à l’aise ?
(Il hésite.) Ouais... C’était ma première expérience dans ce rôle, on parle du Top 14, de jouer le maintien dans ce Championnat très difficile. Ce n’était pas simple au début mais je le savais en acceptant le poste. Maintenant, on va voir comment ça se termine...(Sourire).
Qu’est-ce qui a été le plus dur à appréhender dans ce nouveau rôle ?
Vous savez qu’on est dans un club où il y a beaucoup de pression, plus que dans beaucoup d’autres clubs, donc quand vous prenez de telles responsabilités, il faut savoir la gérer et ce n’est pas toujours simple. Moi, en plus, je suis d’ici, c’est ma ville, mon club, et j’ai peut-être encore moins envie que d’autres qu’on se trompe. Je me mets plus de pression qu’il n’en faut je pense, mais c’est comme ça... Ma vie, aujourd’hui, c’est 100% rugby, 200% rugby même.
Étienne Garnier