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Entretien avec David MARTY dans l'Equipe

Joan de la riu

USAPiste sérieux
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10 Mai 2014
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Sympa de mettre le club en valeur.


Marty : « Le soutien des joueurs, il n’y a rien de plus fort »

L’entraîneur en chef de l’USAP a su créer une dynamique aussi bien dans le jeu qu’avec ses joueurs, mais il sait aussi qu’il va devoir lutter jusqu’au bout pour maintenir son club en Top 14.

PERPIGNAN – Les sourires après la belle victoire contre le Racing (30-21) le 22 avril ont laissé la place cette semaine à la crispation du côté de l’USAP. La défaite à Lyon samedi, concédée dans les dernières minutes (41-31 alors que les Catalans menaient encore à cinq minutes de la sirène), combinée à la victoire bonifiée de Pau contre Castres (40-3) et l’exploit de Brive à Montpellier (26-27) a replongé Perpignan dans l’angoisse de la lutte pour le maintien. Treizième sans (quasiment) aucun espoir de rattraper la Section Paloise (douzième avec huit points d’avance), l’USAP regarde derrière elle à deux journées de la fin.

Elle a encore quatre points de marge sur la dernière place occupée par le CAB et synonyme de relégation directe alors que les deux équipes vont défier les mêmes adversaires dans les deux dernières journées (Toulouse et Castres). Une treizième place signifierait un barrage chez le finaliste de Pro D2, épreuve passée avec succès l’an passé à Mont-de-Marsan (16-41). Promu entraîneur en chef cette saison, David Marty a accepté de parler de cette périlleuse mission maintien dans son club de toujours. Face à la forte pression locale, l’ancien centre, qui a pris plus de responsabilités sportives cette saison, se dit prêt à faire face.

Vous êtes 13e avec quatre points d’avance sur Brive. À deux journées de la fin, vous êtes contraint de regarder derrière...
On l’a toujours fait car l’objectif, c’est le maintien, d’une façon ou d’une autre. On sait que ça passera au mieux par la 13e place. Si on doit en passer par un barrage (contre le finaliste de la finale de ProD2), on y passera.

Le mot de “barrage” n’est pas tabou ?
Il ne l’a jamais été. On y est déjà passés l’an dernier (victoire 41-16 à Mont-de-Marsan) et on s’y était bien préparés. Encore cette saison, on en a parlé très tôt. Si on ne le fait pas, c’est le meilleur moyen de mal l’aborder parce qu’il arrive très vite (une semaine après la dernière journée).

Malgré cette 13e place, sentez-vous l’équipe plus forte que la saison dernière ?
Je ne sais pas, je vous le dirai à la fin de la saison (sourire). On a peut-être plus rivalisé avec des grosses écuries qui sont très souvent venues avec leur meilleure équipe cette saison, mais on a aussi notre lot de déceptions. Je pense au match contre Montpellier (22-23, le 25 mars, alors que l’USAP menait 22-10). Ils sont venus avec la grosse équipe pour jouer la qualification et ils ont fini par gagner. Alors qu’avec le même état d’esprit à Bayonne, ils ont perdu (33-30, le 22 avril). On voit qu’on a encore beaucoup de travail mais j’ai la sensation qu’on est sur la bonne voie.

Vous avez pris du galon cette saison en passant entraîneur principal, Patrick Arlettaz a pris un peu de hauteur. Cette nouvelle organisation s’est-elle bien passée ?
Oui, ça s’est fait naturellement. On bossait déjà plus ou moins comme ça la saison dernière, même si Patrick était un peu plus sur le terrain. On partage tout de toute façon avec Patrick et le reste du staff. On n’est pas nombreux, donc très proches (sourire). Que ce soit l’un ou l’autre qui anime une séance ou prenne la parole à un certain moment, ça n’a pas beaucoup d’importance...

Mais vous avez quand même pris un peu d’épaisseur ?
Oui, oui, je gère le travail collectif mais, encore une fois, on a la même façon de voir les choses. Pour les compositions d’équipe, si besoin, c’est moi qui tranche. Je m’occupe des mauvaises nouvelles, ce ne sont pas les meilleurs moments du métier mais l’essentiel c’est d’assumer ses choix, qu’ils soient bons ou mauvais.

Ce rôle d’entraîneur principal, vous vous y sentez à l’aise ?
(Il hésite.) Ouais... C’était ma première expérience dans ce rôle, on parle du Top 14, de jouer le maintien dans ce Championnat très difficile. Ce n’était pas simple au début mais je le savais en acceptant le poste. Maintenant, on va voir comment ça se termine...(Sourire).

Qu’est-ce qui a été le plus dur à appréhender dans ce nouveau rôle ?

Vous savez qu’on est dans un club où il y a beaucoup de pression, plus que dans beaucoup d’autres clubs, donc quand vous prenez de telles responsabilités, il faut savoir la gérer et ce n’est pas toujours simple. Moi, en plus, je suis d’ici, c’est ma ville, mon club, et j’ai peut-être encore moins envie que d’autres qu’on se trompe. Je me mets plus de pression qu’il n’en faut je pense, mais c’est comme ça... Ma vie, aujourd’hui, c’est 100% rugby, 200% rugby même.

Étienne Garnier
 

Joan de la riu

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Il a su évoluer pour pouvoir assumer les responsabilités liées à la conduite d’une équipe.
Ce n’était pas une évidence pour qui se souvient du joueur qu’il était … plus enclin à coller une marmite à un adversaire qu’à discuter haha
 

Albera

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Marty : « Le soutien des joueurs, il n’y a rien de plus fort »

L’entraîneur en chef de l’USAP a su créer une dynamique aussi bien dans le jeu qu’avec ses joueurs, mais il sait aussi qu’il va devoir lutter jusqu’au bout pour maintenir son club en Top 14.

PERPIGNAN – Les sourires après la belle victoire contre le Racing (30-21) le 22 avril ont laissé la place cette semaine à la crispation du côté de l’USAP. La défaite à Lyon samedi, concédée dans les dernières minutes (41-31 alors que les Catalans menaient encore à cinq minutes de la sirène), combinée à la victoire bonifiée de Pau contre Castres (40-3) et l’exploit de Brive à Montpellier (26-27) a replongé Perpignan dans l’angoisse de la lutte pour le maintien. Treizième sans (quasiment) aucun espoir de rattraper la Section Paloise (douzième avec huit points d’avance), l’USAP regarde derrière elle à deux journées de la fin.

Elle a encore quatre points de marge sur la dernière place occupée par le CAB et synonyme de relégation directe alors que les deux équipes vont défier les mêmes adversaires dans les deux dernières journées (Toulouse et Castres). Une treizième place signifierait un barrage chez le finaliste de Pro D2, épreuve passée avec succès l’an passé à Mont-de-Marsan (16-41). Promu entraîneur en chef cette saison, David Marty a accepté de parler de cette périlleuse mission maintien dans son club de toujours. Face à la forte pression locale, l’ancien centre, qui a pris plus de responsabilités sportives cette saison, se dit prêt à faire face.

Vous êtes 13e avec quatre points d’avance sur Brive. À deux journées de la fin, vous êtes contraint de regarder derrière...
On l’a toujours fait car l’objectif, c’est le maintien, d’une façon ou d’une autre. On sait que ça passera au mieux par la 13e place. Si on doit en passer par un barrage (contre le finaliste de la finale de ProD2), on y passera.

Le mot de “barrage” n’est pas tabou ?
Il ne l’a jamais été. On y est déjà passés l’an dernier (victoire 41-16 à Mont-de-Marsan) et on s’y était bien préparés. Encore cette saison, on en a parlé très tôt. Si on ne le fait pas, c’est le meilleur moyen de mal l’aborder parce qu’il arrive très vite (une semaine après la dernière journée).

Malgré cette 13e place, sentez-vous l’équipe plus forte que la saison dernière ?
Je ne sais pas, je vous le dirai à la fin de la saison (sourire). On a peut-être plus rivalisé avec des grosses écuries qui sont très souvent venues avec leur meilleure équipe cette saison, mais on a aussi notre lot de déceptions. Je pense au match contre Montpellier (22-23, le 25 mars, alors que l’USAP menait 22-10). Ils sont venus avec la grosse équipe pour jouer la qualification et ils ont fini par gagner. Alors qu’avec le même état d’esprit à Bayonne, ils ont perdu (33-30, le 22 avril). On voit qu’on a encore beaucoup de travail mais j’ai la sensation qu’on est sur la bonne voie.

Vous avez pris du galon cette saison en passant entraîneur principal, Patrick Arlettaz a pris un peu de hauteur. Cette nouvelle organisation s’est-elle bien passée ?
Oui, ça s’est fait naturellement. On bossait déjà plus ou moins comme ça la saison dernière, même si Patrick était un peu plus sur le terrain. On partage tout de toute façon avec Patrick et le reste du staff. On n’est pas nombreux, donc très proches (sourire). Que ce soit l’un ou l’autre qui anime une séance ou prenne la parole à un certain moment, ça n’a pas beaucoup d’importance...

Mais vous avez quand même pris un peu d’épaisseur ?
Oui, oui, je gère le travail collectif mais, encore une fois, on a la même façon de voir les choses. Pour les compositions d’équipe, si besoin, c’est moi qui tranche. Je m’occupe des mauvaises nouvelles, ce ne sont pas les meilleurs moments du métier mais l’essentiel c’est d’assumer ses choix, qu’ils soient bons ou mauvais.

Ce rôle d’entraîneur principal, vous vous y sentez à l’aise ?
(Il hésite.) Ouais... C’était ma première expérience dans ce rôle, on parle du Top 14, de jouer le maintien dans ce Championnat très difficile. Ce n’était pas simple au début mais je le savais en acceptant le poste. Maintenant, on va voir comment ça se termine...(Sourire).

Qu’est-ce qui a été le plus dur à appréhender dans ce nouveau rôle ?

Vous savez qu’on est dans un club où il y a beaucoup de pression, plus que dans beaucoup d’autres clubs, donc quand vous prenez de telles responsabilités, il faut savoir la gérer et ce n’est pas toujours simple. Moi, en plus, je suis d’ici, c’est ma ville, mon club, et j’ai peut-être encore moins envie que d’autres qu’on se trompe. Je me mets plus de pression qu’il n’en faut je pense, mais c’est comme ça... Ma vie, aujourd’hui, c’est 100% rugby, 200% rugby même.

Étienne Garnier


Merci Joan.
Je rajoute le portrait de David, paru dans l'équipe.

David Marty, de joueur à entraîneur, une trajectoire pas aussi naturelle que cela
Pas vraiment destiné à devenir entraîneur, David Marty a pris goût à la transmission dès la fin de sa carrière de joueur en 2016. La saison prochaine, il sera en binôme avec un autre grand nom du cru, Franck Azéma.



David Marty entraîneur ? Pas grand monde n'aurait fait le pari à l'apogée de la carrière de l'ancien centre, 37 sélections avec l'équipe de France et champion de France en 2009 avec l'USAP, où il a fait toute sa carrière professionnelle (2002-2016). « Ça m'a surpris, reconnaît Jacques Brunel, qui l'a entraîné en Bleu puis à Perpignan, notamment l'année de la reconquête du Brennus. Ça ne paraissait pas évident que le joueur deviendrait entraîneur, surtout au plus haut niveau. Il en connaît les exigences en tant que joueur mais comme entraîneur... C'était un garçon plutôt réservé, on ne sentait pas forcément en lui cette envie de transmettre. »

« Ça me trottait dans la tête sur mes dernières années de joueur [...]. Ça me plaisait d'échanger avec les jeunes et la suite s'est faite naturellement

Le joueur avait la réputation d'avoir un sacré caractère. Incompatible avec la diplomatie requise pour entraîner ? « Tu t'assagis avec l'âge, tu es plus posé, en sourit Marty. Parfois, ça bouillonne mais franchement, au bord du terrain et lors des entraînements, je me trouve plutôt calme. »

À côté du rugby, David Marty a une autre passion : les chevaux. Malgré une retraite à 33 ans dans des conditions tendues avec l'USAP (il souhaitait prolonger mais n'avait pas senti de réciprocité de sa direction), c'est comme si la passion du rugby était trop forte, plus forte que les chevaux, pour quitter ce monde ovale du jour au lendemain.

« Ça me trottait dans la tête sur mes dernières années de joueur, se rappelle-t-il. Peut-être que j'ai commencé à y penser aussi parce que la fin se rapprochait. Ça me plaisait d'échanger avec les jeunes et la suite s'est faite naturellement. »

À 40 ans, le plus jeune des entraîneurs en chef
Tout en validant ses diplômes d'entraîneur, David Marty a d'abord travaillé avec les équipes Crabos puis Espoirs du club catalan. « Je me suis régalé, j'ai vécu la beauté de ce rôle sans la pression. » Lors de la saison 2020-2021, il bosse également dans le staff de l'équipe de France des moins 20 ans développement. « Le fait de sortir du contexte de Perpignan lui a certainement fait du bien, poursuit Brunel. Ça l'a aidé à progresser dans l'appréhension de ce rôle et lui a donné une certaine légitimité hors du cadre de l'USAP. »

C'est bien dans son club de toujours qu'il est promu dans le staff de l'équipe professionnelle à l'été 2021 en tant qu'entraîneur des trois-quarts sous l'égide de Patrick Arlettaz. Dans un staff à la fibre catalane, Marty y découvre la pression du très haut niveau et de la lutte pour le maintien mais s'épanouit au point d'être nommé entraîneur en chef l'été dernier. À 40 ans depuis le mois d'octobre, Marty est le plus jeune avec de telles responsabilités en Top 14. « Qu'il devienne entraîneur en chef, ça ne surprend personne, il y avait une forme d'évidence », soulignait Arlettaz l'été dernier.

Ce dernier va arrêter à la fin de la saison, laissant sa place à Franck Azéma, autre Catalan pur jus. Une succession rêvée ? « C'est un ami donc c'est forcément une bonne nouvelle, reconnaît Marty, qui a connu Azéma comme entraîneur à Perpignan entre 2006 et 2010. Il s'est forgé une grosse expérience ailleurs, y a eu des résultats, donc c'est surtout une très bonne nouvelle pour l'évolution du club. Mais avant qu'il arrive, on doit se sauver. » Telle est la mission de David Marty l'entraîneur.
 

Gef

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Une figure du club. David Marty c'est tout ce que j'aime. J'espère que la chance lui sera donnée de persévérer. Il a besoin de temps pour grandir et s'affirmer en tant qu'entraîneur. Et l'USAP aussi pour s'installer durablement dans l'élite. Ce serait chouette que Marty et son club puissent connaître cette progression ensemble.
 

pinpin

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Impossible de critiquer David Marty chez ma mère. C'était sa prof de math en terminale. "Quel élève sérieux". Dites lui si vous connaissez David qu'elle lui donne le bonjour.:)
 

Joan de la riu

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Impossible de critiquer David Marty chez ma mère. C'était sa prof de math en terminale. "Quel élève sérieux". Dites lui si vous connaissez David qu'elle lui donne le bonjour.:)

On lui dira qu'il a le bonjour de la maman de Pinpin haha
 
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