Migration politique de Nohèdes à Perpignan
Les 63 km de route séparant Nohèdes de Perpignan sont une aventure qu’un sportif bien chaussé peut couvrir aisément, en petites foulées. Un écolo bobo prendra un vélo électrique, la plupart utilisera sa voiture.
C’est d’une histoire de voyage politique dont il s’agit avec le héros Philippe Assens. Ce fonctionnaire territorial, représentant syndical, est totalement insoumis, car
le parti de Jean-Luc Mélenchon vient de l’exclure. L’intéresse avait pourtant porté ses couleurs aux législatives 2017 sur la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales.
Philippe Assens est adjoint au maire de Nohèdes pour quelques jours. Ils gère la vie des 63 habitants du village. Quelle mouche l’a piqué pour partir à Perpignan et y être candidat sur la liste déjà multicolore, verte et rose, écolo et socialiste, de Mme Agnès Langevine, candidate aux élections municipales ?
Le dernier Nohédois ayant fait un voyage médiatique à Perpignan l’a fait en 1882 et à son détriment. Il s’agit de L’abbé Auriol, envoyé devant la cour d’assises de Perpignan pour un double meurtre de paroissiennes. Reconnu coupable, condamné aux travaux forcés à perpétuité, il a rejoint le bagne de Nouvelle-Calédonie.
Francis Daspe, le chef des insoumis de Perpignan, a réagi à la « forfaiture » du Nohédois, avec des mots qui ne souffrent d’aucune indulgence pour celui qui est à ses yeux un opportuniste :
« L’annonce de la décision de Philippe Assens de soutenir pour les municipales de Perpignan la liste du cartel des vieux partis et des petites rentes particulières menée par Agnès Langevine n’a pas surpris les Insoumis de Perpignan et des Pyrénées-Orientales. Ses grenouillages compulsifs et ses mensonges permanents ne pouvaient qu’aboutir à cette issue peu glorieuse (…) A force de considérer La France Insoumise selon les cas comme un marchepied ou comme un paillasson, à force de multiplier les tentatives, en fin de compte aussi opportunistes que dérisoires, de récupérer les différentes actions collectives, il était devenu peu apprécié des militants du département comme en témoigne sa situation nettement minoritaire au sein de l’assemblée communale insoumise de Perpignan. »
Un tel réquisitoire laisse destiner au bagne l’insoumis néo-vert et rose au bagne, comme l’Abbé Auriol. Ecologistes, Insoumis et socialistes pêchent dans le même marigot. Certains souhaitent y braconner, ce qui énerve les autres.
[ Toute proximité avec des faits, des situations et des individus réels contenus dans cette information serait fortuite. Il s’agit d’une “fake news” produite par la rédaction de Perpignôn ].
Original ici : https://perpignon.net/2020/02/12/migration-politique-de-nohedes-a-perpignan/