les jeunes des centres de formation ils sont surtout coupés du terrain et quand j'evoquai le faible niveau de notre charniere ,comment s'en etonner quand on constate que les meilleurs demis evoluant dans notre championnat sont etrangers
tiens je rajoute un article paru dans RUE89 de Dominique Clere et j'y adhère sans mal) :
Tournoi des VI Nations : la victoire du bol
Samedi j’ai fauté. Lassé du brouet que nous servait le XV de France, j’ai souhaité que la vaillance écossaise soit récompensée par la victoire. En ce jour où l’on commémorait les 30 ans de la disparition de Roger Couderc – le 16e homme de l’ovalie – le spectacle ne lui aurait pas plus.
Le tableau d’affichage indique bien que la victoire est revenue à la France . Avant ce match Jim Telfer, sélectionneur écossais lors du Grand chelem 1984 annonçait « Si l’Écosse n’arrive pas à battre la France, cela voudra dire que nous ne sommes vraiment pas bons ». Et bien, il avait raison !
Les deux équipes ont été médiocres la majorité du match, et parfois franchement mauvaises.
La différence ? Un soupçon de chance qui accompagne les tricolores depuis le début du Tournoi. Qui accompagne surtout Yoann Huget, qui après les rebonds favorables de l’Angleterre, sauve encore une fois son équipe par une interception, et un essai de 80 mètres. Sans ça, le match sentait le roussi...
Qu’est ce qui n’a pas fonctionné dans cette équipe remaniée ? Beaucoup trop de choses que l’on va tenter de décrypter.
Une équipe sans 3e ligne
C’était la sanction du dernier match, pas de Picamoles à Murrayfield. Et cela s’est transformé en pas de numéro huit du tout, car qui a vu Damien Chouly sur le terrain ? Peu présent, pas efficace comme franchisseur, il a montré que derrière le joueur de Toulouse, en huit, c’est le néant.
Le pari de Saint André s’est aussi révélé peu opportun. Titulariser le fils de Dave – Désolé pour ce jeu de mot – comme flanker n’a pas fonctionné. Peu efficace tout le match, guère présent dans les rucks, il coûte notamment une pénalité, et a été vu de trop nombreuses fois se replacer en petite foulée...
Privée de Dusautoir, mais aussi de Nyanga, Ouedraogo, et bien entendu Picamoles, la 3e ligne française est faible, et me donne l’impression que le meilleur de cette équipe dans un rôle de gratteur depuis le début du Tournoi est... Mathieu Bastareaud ! Toujours présent en défense et pour contester le ballon, il se bat dans les rucks, contrairement au huit de devant.
Pas de présence dans les rucks
A croire que c’est devenu une stratégie... On reproche depuis le début de l’année à Jean-Marc Doussain ses sorties de ballons lentes, mais on a vu Maxime Machenaud avoir les même difficultés.
Car il est bien difficile d’extraire des ballons derrière un pack qui se consomme très peu sur les rucks, d’où il est difficile de sortir des balles propres.
Cela s’est vu dans les rucks, mais aussi dans la mêlée Cette fois elle n’a pas été dominée, mais a encore eu du mal à s’adapter aux commandements de l’arbitre, pour au final ne proposer que peu de bons ballons à son numéro neuf. Une fois seulement, elle a nettement pris le dessus en second mi-temps, mais a parié sur une pénalité en sa faveur, que l’arbitre n’a pas accordé. Fidèle à l’esprit du jeu de l’hémisphère Sud - L’arbitre était en effet néo zélandais - où les hommes du centre n’accordent que rarement de pénalité sur cette phase de jeu, préférant faire refaire les mêlées lorsque l’une des équipe est dominée. Un paramètre qui de toute évidence n’avait pas été pris en compte dans la préparation de match, et qui a fait se consacrer l’équipe sur un secteur qui n’était pas prépondérant à Murrayfield.
La touche a été calamiteuse
Outre le combat, c’est dans le secteur de la touche que l’équipe a été dominée. Il n’y a pas lieu d’accabler le talonneur Brice Mach, dont c’était la seconde sélection, et qui est devenu titulaire par défaut, mais la préparation de cette phase de jeu.
Car le lien avec Damien Chouly le capitaine de touche n’a pas fonctionné. Ce dernier tenait ce rôle pour la première fois en équipe de France. Avec 5 sauteurs pour contrer l’alignement écossais, cela n’a pas suffit. Pas étonnant également que la France ait été dominée là, quant on sait qu’un des meilleurs sauteurs écossais, Richie Gray, évolue dans le même club – le Castres Olympique – que le talonneur français.
Aussi avec peu de balles en touche l’équipe de France a été privée de ballons de relance utile.
La chance, seule à même de sauver cette équipe
Heureusement que les écossais sont très faibles. Car l’équipe de France semble jouer coupée en deux, sans lien entre avants et arrière, avec un manque de solidarité évident. Criant même lorsque sur une action près de la ligne écossaise, on vit Pascal Papé venir déblayer au ralenti un ruck ou ses trois quarts étaient consommés.
Pas grand chose n’ayant fonctionné, c’est donc un soupçon de chance qui a sauvé ces pâles tricolores. Ils en semblaient privés au début du match, quant ils prirent encore un essai casquette, avec cette incompréhension dans l’en but entre Huget et Dulin à la réception d’une chandelle, se transformant en essai. Encore une fois impliqué dans un essai gag – le second en deux matchs – il serait judicieux de suggérer à Brice Dulin de mieux communiquer avec ses coéquipiers....
Mais la chance semble accompagner Philippe Saint André aveccette victoire, cet essai miraculeux d’opportunisme, à une une passe du coup de grâce écossais. Le sélectionneur ne retient que la victoire, comme pour espérer une finale face aux Irlandais dans une semaine.
France-Irlande prochaine purge ?
Une finale du tournoi ? Perspective amusante, quant on sait qu’il faudrait une victoire de près de 40 points d’écart pour espérer le gain du Tournoi. Cette équipe n’en a pas les moyens. Sans leaders, et avec un effectif amoindri, elle peut craindre de finir sur une défaite, qui pourrait être cuisante.
Il manque cruellement de leaders. Papé aboyeur à Cardiff a cette fois disparu, et seul par bribes Yoann Huget, fort de sa réussite, a donné l’impression de hausser le ton.
Avec un plan de jeu inexistant, c’est axu leaders de prendre le dessus pour sublimer le match sur le terrain, en prenant des initiatives, ou en prônant la révolte. Où sont ils ? Les cherchent on, et à t’on vraiment voulu donner des responsabilités aux hommes de terrain ? Pas sur...
Le terrain donne un spectacle médiocre, et c’est pourquoi j’ai espéré en une défaite qui remettrait en cause le management actuel, car je ne crois pas que sur cette base, la saison prochaine de coupe du monde soit plus radieuse.
Une remise en question avant qu’il ne soit trop tard
La Fédération n’est pas coutumière des remises en question, mais il en faudrait une actuellement, et ne pas se bercer sur un Tournoi, qui avec trois victoires, est statistiquement meilleur que celui de l’année passé. Sur le plan du jeu, il n’y a rien, et désormais l’équipe pèche sur l’envie, l’engagement, et la mêlée son point fort théorique.
Sur les bases actuelles les espoirs sont maigres pour l’avenir. Sans quelques titulaires habituels, l’équipe n’a plus de repères, et leurs remplaçants jouent bridés. Pour la saison prochaine, il faudrait plancher sur une sorte d’opération commando, quitte à rappeler quelques anciens expérimentés qui ont allègrement dépassé la trentaine, et qui pourrait apporter ce surplus d’expérience qui manque lorsque les rencontres se tendent. Un Clerc sur l’aile, qui revient fort à Toulouse, un Poux à la pile, polyvalent qui a stabilisé la mêlée de l’UBB, et bien entendu un Dusautoir en troisième ligne, capitaine de touche, et capitaine tout court.
Car en l’état... Rien ne s’améliore. En 3 ans, l’équipe, le jeu a baissé de niveau, sans que le staff se remettent en question, donne l’impression qu’ils ont fait des erreurs. Seuls les joueurs se retrouvent sur la sellette, quant la remise en question devrait être générale.