un traginer
USAPiste sérieux
Chers forumistes,
je sais bien que certains d'entre vous en ont assez qu'on s'en prenne à F. Rivière, qu'ils réclament de la pondération. D'autres veulent l'exonérer, en expliquant que les problèmes venaient de plus loin, et en incriminant souvent P. Goze, ou en expliquant que l'on ne pouvait pas faire mieux que ce que l'on a fait, parce que les choses ne peuvent être que ce qu'elles sont, et accessoirement que les joueurs sont nuls.
Je ne suis pas d'accord, et je me permets d'expliquer pourquoi.
1. Tout va mal...mais demain, je vous promets, ça ira mieux.
Pour que la critique soit nuancée, encore faudrait-il que le bilan soit discutable. Or là...F. Rivière est arrivé il y a 3 ans, nous étions en Top 14 (plutôt en milieu de tableau) et qualifié (de façon chanceuse) en HCUP. Trois ans après, nous sommes descendus en Pro D2, et maintenant incapables de nous qualifier pour une phase d'accession. On pourrait s'arrêter là.
Mais pas tout à fait. Parce qu'en plus de la dégringolade, il a fallu qu'on supporte le bruit des tambours présidentiels: "des titres dans 3 ans" -descente- pas de souci "la reconquête" -défaite en demie-finale à la maison- aucun problème "la remontée" - difficultés de l'hiver "une demie à la maison sinon rien", ou alors une "saison de transition" c'est selon. Bref, du marketing de bas étage, que personne n'avait demandé (on aurait préféré de la modestie, du sérieux), et qui a quand même donné l'impression qu'on nous prenait pour des imbéciles. Ce matin ça continue, comme après chaque mauvaise nouvelle, on est prié de ne pas s'émouvoir et de regarder à demain. A d'en deux ans maintenant (mais Lanta a signé pour 3...).
Par contre on n'a jamais vu F. Rivière assumer ses responsabilités, ni clarifier ses choix*: Delpoux, on me l'a imposé. Deroeux, je le mets au chevet de l'équipe, puis je ne veux plus qu'il s'occupe du sportif, puis j'explique qu'il s'en occupe encore, et maintenant je suggère qu'il pourrait s'en aller. Il faut stabiliser les staffs, laissez moi donc laisser partir Hyardet, puis mettre Patat au placard. De toute façon, le bilan c'est celui des autres (ça on nous l'a expliqué chaque année, de "c'est ma première année de vrai président" à "c'est mon premier vrai recrutement"). Si ça ne marche pas, je n'y suis pour rien. Si ça marche c'est pour moi...Pardon, ça ne marche pas.
2. J'ai rien fait...J'y suis pour rien.
Or c'est vrai, quand F. Rivière a voulu devenir président de l'USAP, j'insiste parce que la posture de l'homme à qui l'on doit tellement me fatigue, il a eu à assumer un héritage. L'après titre de 2009 a été mal géré. Nous nous sommes pris pour ce qu'on était pas, nous avions décidé qu'il fallait un manager ambitieux, qui ne soit pas du cru, et de lui donner les pleins pouvoirs. Et nous avons fini par tomber sur Delpoux. Par ailleurs nos difficultés sportives ont commencé à fragiliser nos finances. F. Rivière avait à gérer cette situation. Mais alors qu'il aurait pu expliquer, réduire la voilure, se recentrer sur les forces du club, il a préféré la poudre aux yeux, et il s'est trouvé pris au piège de ses prétentions prétendues. Car il n'avait pas les moyens d'injecter à fond perdu des sommes telles que d'autres l'ont fait dans d'autres club pendant des années. Et il a commencé à compter, tout en voulant donner le change. D'où le décalage entre la communication et la réalité du terrain et d'un recrutement pas toujours cohérent.
Qui plus est, il a contribué au premier chef à son propre échec. Car c'est lui qui a conservé Delpoux jusqu'à la fin de la saison de la descente. C'est lui qui lui a accordé la venue de Patat pour remplacer le magicien De Carli. C'est lui qui a fait venir Hyardet (assez bonne idée, qui s'est ressentie par un regain d'enthousiasme sur le terrain) puis qui ne l'a pas prolongé. C'est lui qui a choisi Gélez, puis son copain Benetton, puis son copain Lanta. Sinon qui? Ses conseillers*? Mais qui les a choisis, et maintenus*?
Le résultat c'est qu'il n'a rien fait d'autres que ceux avant lui*: il a réduit les dépenses. Mais, en plus, il a contribué à la déconfiture sportive, en semant l'incertitude et le doute, et en prenant de mauvaises décisions.
3. Même par l'absurde...ça ne marche pas*?
Que peut-on dire alors pour lui faire encore crédit? Et bien les fameux «*si c'est comme ça c'est que ça ne pouvait pas être autrement*», parce que l'équipe est à son niveau, les joueurs sont pas bons. Mais ce n'est pas vrai. Nous avons une équipe qui avait les moyens de monter, et qui serait remonter déjà si l'USAP était restée l'USAP. Sauf que pour cela, il fallait reconstruire un noyau autour des joueurs de l'USAP capables de transmettre l'esprit, pas les mettre sur la sellette, et surtout un staff qui connaisse et puisse faire vivre l'histoire de ce club. Et bien non. On a pas voulu déconnecter Delpoux et faire monter Konieck, on a pas voulu garder Hyardet, on a pas voulu prendre Bastide, est-ce qu'on a voulu aller chercher Boher, Goutta, Olibeau, que sais-je*? Ca me paraît maintenant difficile de discuter qu'ils auraient fait moins bien que les agenais qu'on a mis aux manettes. D'ailleurs tout le monde semble faire le constat que je faisais en 2014. De B. Goutta à F. Galthié, en passant par V. Couture lui-même, personne ne comprend plus où est passée l'USAP. C'est cela qui manque.
Reste le sempiternel «*c'est Goze*», «*c'est les autres*», et l'imparable «*sans F. Rivière on serait en Fédérale 1*». C'est vraiment le dernier de tous les arguments qu'on puisse trouver. Et certains commencent même à penser, si on était allé en fédérale, qu'aujourd'hui on en serait au même*point. On aurait peut-être même fait une cure de modestie, et resserrer les rangs.
Il serait temps d'accepter que F. Rivière est président depuis 3 ans. Qu'il est largement responsable des déboires actuels du club. Que son bilan est mauvais. Il faudrait même souhaiter qu'il l'accepte lui-même. Mais ça, ce n'est plus la peine d'y croire. Il nous a donné rendez-vous dans 2 ans (qui feront 5). J'espère, sans trop y croire, qu'il nous aura alors remis là où il nous a trouvé. On entendrait alors bien vite «*vous voyez, quel courage, dans les moments difficiles il a su faire ce qu'il fallait et tenu bon*». Moi je ne dirai pas merci. Quand on peut faire des choix, quand on peut prendre des responsabilités, quand on peut avoir du pouvoir, quand on a voulu être président de l'USAP, on ne devrait pas se plaindre. Plutôt se dire qu'on a de la chance, et assumer ses actes.
je sais bien que certains d'entre vous en ont assez qu'on s'en prenne à F. Rivière, qu'ils réclament de la pondération. D'autres veulent l'exonérer, en expliquant que les problèmes venaient de plus loin, et en incriminant souvent P. Goze, ou en expliquant que l'on ne pouvait pas faire mieux que ce que l'on a fait, parce que les choses ne peuvent être que ce qu'elles sont, et accessoirement que les joueurs sont nuls.
Je ne suis pas d'accord, et je me permets d'expliquer pourquoi.
1. Tout va mal...mais demain, je vous promets, ça ira mieux.
Pour que la critique soit nuancée, encore faudrait-il que le bilan soit discutable. Or là...F. Rivière est arrivé il y a 3 ans, nous étions en Top 14 (plutôt en milieu de tableau) et qualifié (de façon chanceuse) en HCUP. Trois ans après, nous sommes descendus en Pro D2, et maintenant incapables de nous qualifier pour une phase d'accession. On pourrait s'arrêter là.
Mais pas tout à fait. Parce qu'en plus de la dégringolade, il a fallu qu'on supporte le bruit des tambours présidentiels: "des titres dans 3 ans" -descente- pas de souci "la reconquête" -défaite en demie-finale à la maison- aucun problème "la remontée" - difficultés de l'hiver "une demie à la maison sinon rien", ou alors une "saison de transition" c'est selon. Bref, du marketing de bas étage, que personne n'avait demandé (on aurait préféré de la modestie, du sérieux), et qui a quand même donné l'impression qu'on nous prenait pour des imbéciles. Ce matin ça continue, comme après chaque mauvaise nouvelle, on est prié de ne pas s'émouvoir et de regarder à demain. A d'en deux ans maintenant (mais Lanta a signé pour 3...).
Par contre on n'a jamais vu F. Rivière assumer ses responsabilités, ni clarifier ses choix*: Delpoux, on me l'a imposé. Deroeux, je le mets au chevet de l'équipe, puis je ne veux plus qu'il s'occupe du sportif, puis j'explique qu'il s'en occupe encore, et maintenant je suggère qu'il pourrait s'en aller. Il faut stabiliser les staffs, laissez moi donc laisser partir Hyardet, puis mettre Patat au placard. De toute façon, le bilan c'est celui des autres (ça on nous l'a expliqué chaque année, de "c'est ma première année de vrai président" à "c'est mon premier vrai recrutement"). Si ça ne marche pas, je n'y suis pour rien. Si ça marche c'est pour moi...Pardon, ça ne marche pas.
2. J'ai rien fait...J'y suis pour rien.
Or c'est vrai, quand F. Rivière a voulu devenir président de l'USAP, j'insiste parce que la posture de l'homme à qui l'on doit tellement me fatigue, il a eu à assumer un héritage. L'après titre de 2009 a été mal géré. Nous nous sommes pris pour ce qu'on était pas, nous avions décidé qu'il fallait un manager ambitieux, qui ne soit pas du cru, et de lui donner les pleins pouvoirs. Et nous avons fini par tomber sur Delpoux. Par ailleurs nos difficultés sportives ont commencé à fragiliser nos finances. F. Rivière avait à gérer cette situation. Mais alors qu'il aurait pu expliquer, réduire la voilure, se recentrer sur les forces du club, il a préféré la poudre aux yeux, et il s'est trouvé pris au piège de ses prétentions prétendues. Car il n'avait pas les moyens d'injecter à fond perdu des sommes telles que d'autres l'ont fait dans d'autres club pendant des années. Et il a commencé à compter, tout en voulant donner le change. D'où le décalage entre la communication et la réalité du terrain et d'un recrutement pas toujours cohérent.
Qui plus est, il a contribué au premier chef à son propre échec. Car c'est lui qui a conservé Delpoux jusqu'à la fin de la saison de la descente. C'est lui qui lui a accordé la venue de Patat pour remplacer le magicien De Carli. C'est lui qui a fait venir Hyardet (assez bonne idée, qui s'est ressentie par un regain d'enthousiasme sur le terrain) puis qui ne l'a pas prolongé. C'est lui qui a choisi Gélez, puis son copain Benetton, puis son copain Lanta. Sinon qui? Ses conseillers*? Mais qui les a choisis, et maintenus*?
Le résultat c'est qu'il n'a rien fait d'autres que ceux avant lui*: il a réduit les dépenses. Mais, en plus, il a contribué à la déconfiture sportive, en semant l'incertitude et le doute, et en prenant de mauvaises décisions.
3. Même par l'absurde...ça ne marche pas*?
Que peut-on dire alors pour lui faire encore crédit? Et bien les fameux «*si c'est comme ça c'est que ça ne pouvait pas être autrement*», parce que l'équipe est à son niveau, les joueurs sont pas bons. Mais ce n'est pas vrai. Nous avons une équipe qui avait les moyens de monter, et qui serait remonter déjà si l'USAP était restée l'USAP. Sauf que pour cela, il fallait reconstruire un noyau autour des joueurs de l'USAP capables de transmettre l'esprit, pas les mettre sur la sellette, et surtout un staff qui connaisse et puisse faire vivre l'histoire de ce club. Et bien non. On a pas voulu déconnecter Delpoux et faire monter Konieck, on a pas voulu garder Hyardet, on a pas voulu prendre Bastide, est-ce qu'on a voulu aller chercher Boher, Goutta, Olibeau, que sais-je*? Ca me paraît maintenant difficile de discuter qu'ils auraient fait moins bien que les agenais qu'on a mis aux manettes. D'ailleurs tout le monde semble faire le constat que je faisais en 2014. De B. Goutta à F. Galthié, en passant par V. Couture lui-même, personne ne comprend plus où est passée l'USAP. C'est cela qui manque.
Reste le sempiternel «*c'est Goze*», «*c'est les autres*», et l'imparable «*sans F. Rivière on serait en Fédérale 1*». C'est vraiment le dernier de tous les arguments qu'on puisse trouver. Et certains commencent même à penser, si on était allé en fédérale, qu'aujourd'hui on en serait au même*point. On aurait peut-être même fait une cure de modestie, et resserrer les rangs.
Il serait temps d'accepter que F. Rivière est président depuis 3 ans. Qu'il est largement responsable des déboires actuels du club. Que son bilan est mauvais. Il faudrait même souhaiter qu'il l'accepte lui-même. Mais ça, ce n'est plus la peine d'y croire. Il nous a donné rendez-vous dans 2 ans (qui feront 5). J'espère, sans trop y croire, qu'il nous aura alors remis là où il nous a trouvé. On entendrait alors bien vite «*vous voyez, quel courage, dans les moments difficiles il a su faire ce qu'il fallait et tenu bon*». Moi je ne dirai pas merci. Quand on peut faire des choix, quand on peut prendre des responsabilités, quand on peut avoir du pouvoir, quand on a voulu être président de l'USAP, on ne devrait pas se plaindre. Plutôt se dire qu'on a de la chance, et assumer ses actes.