Monsieur le président ,
Je vous fais cette lettre ,
Lisez la bien sans crainte ,
Prenez tout votre temps .
Je ne reconnais plus ,
Ce public légendaire ,
Qui partait à la guerre ,
Défendre ses vertus .
Monsieur le Président ,
Ces sifflets marquent mal ,
Une drôle de ballade ,
Ces merles qu'on entend .
C'est pas pour m'étonner ,
En lisant quelques lignes ,
De supporteurs fâchés ,
C'est l'amour qui transpire .
Ils ont en eux l'amour ,
De notre chère équipe ,
Mais ne savent pas toujours ,
Comment le retranscrire .
Depuis bien des années ,
Ils ont pris tant de plaisirs ,
Vécu tant de délices ,
Qu'ils ne savent plus souffrir .
Certains ont tant donné ,
Quand elle fut moribonde ,
Que la colère gronde ,
Jusque dans le succès .
Demain sera un autre ,
Jour de gloire , jour de deuil ,
Le top et ses écueils ,
Nous prend de trop la tête .
Demander l'indulgence ,
A tous , l'union sacrée ,
Monsieur le président ,
Je vous vois dire aux gens :
" Soutenez votre équipe ,
Criez pour la porter,
Au lieu de pleurnicher ,
Sur un quelconque passé "
D'aucun vous répondrons ,
Depuis ce jour de gloire ,
Du mois de juin au fond ,
Tout nous semble dérisoire .
Si vous écoutez bien ,
Parfois le peuple gronde ,
Au fond il vous prévient ,
Mais passe les colombes .