jo basile
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Les organisations de défense des retraités du pays catalan fustigent le projet de prolongement du confinement au-delà du 11 mai pour les plus de 65 ou 70 ans. Elles dénoncent entre autres le caractère "discriminatoire" d'une telle mesure.
"C'est tout simplement inconcevable." Depuis l'allocution d'Emmanuel Macron, lundi dernier, la présidente départementale de l'association de défense des droits des retraités UNRPA, Annie Petit, ne décolère pas. "D'un côté, on veut renvoyer les enfants à l'école le 11 mai pour que les parents puissent retourner travailler et que l'économie reparte. Et de l'autre, on envisage d'exclure les retraités de la vie sociale au-delà. Peut-être jusqu'en décembre, comme le propose la commission européenne, fustige-t-elle. Il faut évidemment protéger ceux qui se considèrent comme fragiles, ceux qui ont des pathologies respiratoires ou autres, mais il est insensé de prolonger le confinement pour tous les plus de 65 ou 70 ans. On nous marginalise complètement. Prolonger le confinement pour les seniors, c'est dire qu'ils n'apportent rien à la société, ce qui est faux !"
Une discrimination de plus...
Le secrétaire départemental de la CGT retraités, Michel Chabasse, est tout aussi indigné. "C'est une discrimination de plus, estime le syndicaliste. Les personnes âgées de plus de 65 ans ne sont pas toutes en mauvaise santé. De plus, sans les retraités, beaucoup de clubs sportifs et d'associations ne pourront plus fonctionner."
Une fois n'est pas coutume, la CFDT est sur la même ligne. "L'âge n'est pas un critère de sélection, proclame ainsi le porte-parole de la section locale des retraités du syndicat, Sidney Rosenberg. Le civisme est une nécessité fondamentale. Que le danger qui plane sur les plus âgés soit rappelé et qu’ils soient incités à la plus grande prudence, nous sommes d’accord. Mais nous ne pouvons pas nous inscrire dans une mesure générale et différenciée, liée à l’âge."
Comme Annie Petit et Michel Chabasse, Sidney Rosenberg réclame "des moyens de protection individuelle suffisamment nombreux pour protéger tous les citoyens, indifféremment de leur âge" lors du déconfinement.
Un aveu du manque de moyens
"Prolonger le confinement pour les seniors, c'est un aveu du manque de moyens humains et financiers pour faire face à l'épidémie, analyse Annie Petit. De même, ne pas dépister en masse est un choix politique, puisque certains pays ont fait le choix contraire !" Forte de ce constat, l'UNRPA exige que l'Etat dégage les moyens nécessaires pour "dépister, soigner et protéger" l'ensemble de la population.
En résumé, pour la représentante de l'association dans les P.-O. : "La question n'est pas de fixer une date, mais de trouver l'argent nécessaire pour sortir du confinement dans de bonnes conditions."
Le blues des seniors
Concernant les retours du terrain, ils sont particulièrement inquiétants pour la présidente de l'UNRPA66. "Certains retraités vont jusqu'à se demander à quoi bon continuer à vivre s'ils ne peuvent plus sortir ou voir leurs familles", indique Annie Petit.
Sidney Rosenberg a des échos plus nuancés. "Il y en a effectivement qui ne supportent pas le confinement, qui paniquent ou qui dépriment car ils sont très actifs en temps normal. Mais il y en a aussi d'autres pour qui ça ne pose pas de problème", résume-t-il.
"On sait très bien que laisser les gens confinés joue sur le moral, d'autant qu'ils ne peuvent pas voir leurs petits-enfants", renchérit pour sa part Michel Chabasse.
De son côté, Claude Gandou, de FO retraités, s'inquiète des dangers que fait peser l'isolement sur les personnes âgées fragiles. "S'ils veulent les laisser confinées, il faudrait que les collectivités mettent en place un système de veille au cas où elles aient un souci (malaise, etc.)", suggère-t-il.
https://www.lindependant.fr/2020/04/17/confinement-dans-les-p-o-les-retraites-ne-veulent-pas-jouer-les-prolongations,8851352.php
Les organisations de défense des retraités du pays catalan fustigent le projet de prolongement du confinement au-delà du 11 mai pour les plus de 65 ou 70 ans. Elles dénoncent entre autres le caractère "discriminatoire" d'une telle mesure.
"C'est tout simplement inconcevable." Depuis l'allocution d'Emmanuel Macron, lundi dernier, la présidente départementale de l'association de défense des droits des retraités UNRPA, Annie Petit, ne décolère pas. "D'un côté, on veut renvoyer les enfants à l'école le 11 mai pour que les parents puissent retourner travailler et que l'économie reparte. Et de l'autre, on envisage d'exclure les retraités de la vie sociale au-delà. Peut-être jusqu'en décembre, comme le propose la commission européenne, fustige-t-elle. Il faut évidemment protéger ceux qui se considèrent comme fragiles, ceux qui ont des pathologies respiratoires ou autres, mais il est insensé de prolonger le confinement pour tous les plus de 65 ou 70 ans. On nous marginalise complètement. Prolonger le confinement pour les seniors, c'est dire qu'ils n'apportent rien à la société, ce qui est faux !"
Une discrimination de plus...
Le secrétaire départemental de la CGT retraités, Michel Chabasse, est tout aussi indigné. "C'est une discrimination de plus, estime le syndicaliste. Les personnes âgées de plus de 65 ans ne sont pas toutes en mauvaise santé. De plus, sans les retraités, beaucoup de clubs sportifs et d'associations ne pourront plus fonctionner."
Une fois n'est pas coutume, la CFDT est sur la même ligne. "L'âge n'est pas un critère de sélection, proclame ainsi le porte-parole de la section locale des retraités du syndicat, Sidney Rosenberg. Le civisme est une nécessité fondamentale. Que le danger qui plane sur les plus âgés soit rappelé et qu’ils soient incités à la plus grande prudence, nous sommes d’accord. Mais nous ne pouvons pas nous inscrire dans une mesure générale et différenciée, liée à l’âge."
Comme Annie Petit et Michel Chabasse, Sidney Rosenberg réclame "des moyens de protection individuelle suffisamment nombreux pour protéger tous les citoyens, indifféremment de leur âge" lors du déconfinement.
Un aveu du manque de moyens
"Prolonger le confinement pour les seniors, c'est un aveu du manque de moyens humains et financiers pour faire face à l'épidémie, analyse Annie Petit. De même, ne pas dépister en masse est un choix politique, puisque certains pays ont fait le choix contraire !" Forte de ce constat, l'UNRPA exige que l'Etat dégage les moyens nécessaires pour "dépister, soigner et protéger" l'ensemble de la population.
En résumé, pour la représentante de l'association dans les P.-O. : "La question n'est pas de fixer une date, mais de trouver l'argent nécessaire pour sortir du confinement dans de bonnes conditions."
Le blues des seniors
Concernant les retours du terrain, ils sont particulièrement inquiétants pour la présidente de l'UNRPA66. "Certains retraités vont jusqu'à se demander à quoi bon continuer à vivre s'ils ne peuvent plus sortir ou voir leurs familles", indique Annie Petit.
Sidney Rosenberg a des échos plus nuancés. "Il y en a effectivement qui ne supportent pas le confinement, qui paniquent ou qui dépriment car ils sont très actifs en temps normal. Mais il y en a aussi d'autres pour qui ça ne pose pas de problème", résume-t-il.
"On sait très bien que laisser les gens confinés joue sur le moral, d'autant qu'ils ne peuvent pas voir leurs petits-enfants", renchérit pour sa part Michel Chabasse.
De son côté, Claude Gandou, de FO retraités, s'inquiète des dangers que fait peser l'isolement sur les personnes âgées fragiles. "S'ils veulent les laisser confinées, il faudrait que les collectivités mettent en place un système de veille au cas où elles aient un souci (malaise, etc.)", suggère-t-il.
https://www.lindependant.fr/2020/04/17/confinement-dans-les-p-o-les-retraites-ne-veulent-pas-jouer-les-prolongations,8851352.php