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Chronique ELS DE PARIS : En aïgua de botifarra ( USAP - Stade Français )

Christophe

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Bon apparemment les Els de Paris sont encore entrain d'arroser la victoire à Toulouse...mrgreen

En attendant la chronique... :p:609498:
 

koenig

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Il parait que le prochain titre sera : "défrustration anachronique".
 

Els de P@ris

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On arrive, on arrive mrgreen

LA ROUE TOURNE !

Après une nouvelle et toujours aussi frustrante défaite à Bayonne, même si la belle solidarité de la deuxième mi-temps avait permis de sauvegarder un jeton en bonus défensif, on attendait désespérément que la réussite sourie enfin à l’USAP en déplacement, depuis que nos joueurs avaient perdu à la roulette rouge et noire dans leur casino dès l’entame de la saison. Pourtant, il fallait être un parieur un peu fou pour penser que c’est dans l’antre du champion de France que nos joueurs allaient enfin rafler la mise. Bien sûr, c’est un Stade toulousain à qui le XV de France avait taillé de sévères croupières et enlevé ses meilleurs croupiers nationaux, mais comme tous les ans à pareille saison, me direz-vous. Et comme tous les ans à pareille saison, l’établissement de jeux toulousain a normalement de quoi voir venir, avec ses imposants portiers sud-africains et samoan en première ligne, et son bandit néo-zélandais, aussi loin d’être manchot que cul-de-jatte. De plus, en l’absence de notre futur ex-capitaine, notre première ligne paraissait un peu expérimentale, mais l’équipe pouvait compter sur un Romain Tao renvoyé à la maison sans avoir presque pu mettre le moindre jeton dans la machine bleue, et un James Hook admirablement préservé par son staff au poireau… On pouvait également miser sur la petite forme de l’armada toulousaine, mais le loupé d’Agen ne rassurait pas plus que cela, la banque toulousaine sautant très rarement deux fois de suite… Cependant, on ne pouvait s’empêcher de rêver à jouer un mauvais tour au maître du poker menteur et pleureur, notre Guy Novès national, dont l’extraordinaire longévité au plus haut niveau était pour l’occasion célébrée… Il fallait pour cela tenir avec notre 5 de devant amalgamant jeunesse et expérience, en finir avec ces défenses catastrophiques sur les mauls, et espérer une partition défensive à la hauteur des progrès vus ces dernières semaines. Malgré tout, quand les équipes entraient sur le terrain, on aurait trouvé peu de monde pour miser un kopeck sur une victoire de nos protégés, tout au plus envisageait-on un de ces jetons de bonus défensif dont nos caisses sont trop pleines…

Et comme souvent, l’USAP abattait ses cartes en premier, avec une paire d’as Hook-Sid qui manquait d’aller en dame aussi vite qu’à Barcelone, et un coup de pied dans l’intérieur du fond de terrain toulousain qui en annonçait un autre à la fin bien plus heureuse. Las, Farid se prenait les pieds dans le Steenkamp et chutait sur le tapis vert sans ballon. On aurait pu commencer à y croire, mais très rapidement, les Toulousains nous rappelaient que chez eux, à la roulette, que ce soit le rouge, le noir, l’impair, le pair, ils avaient l’habitude de tout ramasser, laissant à leurs visiteurs verts de rage le seul zéro. Pourtant, malgré une nette domination, le Stade peinait à amasser les jetons : une première tentative sur le poteau (un présage ?), une mésentente Macca-Médard alors que l’USAP avait toutes ses cartes à terre, alors que nos joueurs semblaient avoir perdu la boule, entre un Adrien Planté dont le plaquage aérien aurait pu faire voir rouge à un arbitre mal luné, un Mafi ou un Tao s’adonnant à des fautes aussi grossières que peu utiles. Pourtant, alors que dans d’autres circonstances, cela aurait pu faire bingo pour Toulouse et pousser l’USAP au surendettement, ces fautes ne coûtaient finalement pas très cher, les Stadistes s’avérant à peine moins brouillons que nos joueurs, Albacete semblant même se lancer dans un concours de la faute la plus grossière avec son jeune vis-à-vis en seconde ligne. De plus, alors que notre buteur gallois abattait notre premier brelan, le Stade perdait coup sur coup une paire de cadres, Botha pour la énième fois et le toujours pénible Bobole. Cela faisait presque un full pour l’USAP, d’autant que cela réduisait d’autant le nombre d’atouts à poser par les Toulousains en fin de partie. Pourtant, la physionomie du match ne changeait pas, tant l’USAP ne parvenait pas à tenir la balle, et laissait les rouge et noir faire le jeu. Pourtant, il paraissait excessif de dire que rien n’allait plus : entre les maladresses toulousaines, et notre vaillance défensive, incarnée par un duo Leo-Guiry hyper actif, tout comme notre paire de centres, bien occupée à gérer le Black Jack Macca et le peu délicat mais toujours rude Yann David, l’USAP faisait le dos rond, paraissant bluffer pour mieux poser un coup fatal le moment venu. Et on regrettait même une nouvelle faute bête alors qu’on venait de doubler notre capital, ainsi que deux coups de pied ratés par notre buteur, avec notamment le premier largement dans ses cordes. Six points de retard à la mi-temps, l’USAP avait encore du crédit, mais on était prêt à parier sur une nouvelle défaite frustrante, une de ces inexorables défaites où on voit gentiment l’adversaire s’envoler à coups de petits gains, trois par trois…

Et ce d’autant que le second acte reprenait sur les mêmes bases, avec un McAlister manquant de nous faire un coup de Trafalgar, mais fort heureusement, les maladresses des deux côtés empêchaient les Toulousains de miser plus gros, même si une mise sur le 13 rouge et noir donnait 3 jetons de plus aux locaux. À ce moment, on pouvait craindre de voir les nôtres perdre pied. C’était pourtant le moment que choisissaient nos joueurs pour abattre leurs cartes. D’abord, un magnifique débordement de Michel remettait le jeu sur le tapis toulousain. Ensuite, sur une de nos premières actions, Census Johnston décidait de taper le carton sur Romain Taofifenua, avec un tampon aussi interdit que dangereux. Le résultat était un carton jaune au moins aussi foncé que celui d’Adrien, et même si on se prenait à regrettait l’absence d’un Porcu, d’un Rimas, d’un Konieck pour expliquer à notre Samoan les règles de courtoisie dans un établissement de ce niveau, cela nous permettait de revenir à portée de tir. Et la tendance se confirmait, l’USAP enchaînait les actions alors que le métronome toulousain commençait à commettre ses premiers mauvais choix de jeu. Et quand notre James remettait un petit brelan sur le tapis, on commençait à sérieusement rêver d’un coup de bluff magistral. Hélas, une énième faute d’un Romain Tao bien nerveux redonnait de l’air aux locaux, et on commençait à se demander si l’USAP ne laissait pas passer une chance énorme. Quoi qu’il en soit, la rencontre pouvait se jouer sur un coup de dés. Et le double six de l’USAP arriva à ce moment-là : une pénalité obtenue sur mêlée, une touche parfaitement exécutée, un ballon bien lancé, une passe au pied magistrale de Marty pour notre Gavin prenant de vitesse Poitrenaud et Médard, soit un ensemble assez improbable pour que même le plus fou des bookmakers ait l’idée d’y mettre une cote. Et pourtant, c’est de cette façon que l’USAP raflait la mise, notre buteur ayant la bonne idée de ne pas louper la transformation qui nous donnait du coup l’avantage… À ce moment, un seul mot restait dans nos têtes : tenir. Hélas, à peine deux minutes plus tard, le Stade usait de sa meilleure carte, la mêlée, pour donner à son buteur l’occasion de remettre les choses dans l’ordre. Autant dire que le jeu ressemblait pour l’USAP à de la roulette russe, mais avec 5 balles dans le barillet au lieu d’une seule… Et pourtant, cette pénalité facile pour lui, McAlister l’envoyait sur le poteau ! Cela confirmait que l’heure était peut-être venue pour l’USAP de voir les dés tourner dans le bon sens… Mais il fallait encore endurer 5 interminables minutes où le Stade n’avait qu’à jouer son tapis, nous acculant près de notre ligne. Mais l’USAP a trop perdu d’argent dans les dernières minutes cette année, et même en mêlée, même sur les mauls, même avec un Schuster pourtant tellement en difficulté cette année, notre équipe pliait sans rompre et pouvait enfin lever les bras au coup de sifflet final, dans une joie qui arrachait des larmes à certains membres du staff, signe d’un soulagement qui vaut autant pour ces 5 dernières minutes que pour toute la saison…

Quel coup réalisé par nos joueurs ! Alors oui, tout n’a pas été parfait, oui ce fut un petit match, oui l’USAP a (enfin !) eu de la réussite, entre le calendrier, le carton de Planté qui aurait pu être plus foncé, les ratés de Macca (mais Hook en a eu aussi). Mais la réussite, tous les joueurs vous le diront, ça se provoque. Plus tôt dans la saison, Patrick Arlettaz avait dit qu’il nous manquait un supplément d’âme pour gagner à l’extérieur, dans un groupe profondément renouvelé et aussi marqué par la saison dernière. Les dernières sorties de l’équipe, si elles n’avaient pas été grandioses en terme de jeu, avaient montré cette volonté retrouvée, avec notamment un pack qui commence à trouver ses repères et sa cohésion. Et comme souvent, l’équipe a raflé la mise là où on s’y attendait le moins. Il faut espérer que cette victoire lance désormais une dynamique, qui doit d’abord emporter le Stade Français, qui a si souvent si contrarié nos paris, puis Mont-de-Marsan et Grenoble. Si nous faisons un carré d’as entre Toulouse et ces trois matches, alors on peut miser sur une fin de saison en boulet de canon. Mais ne nous enflammons pas : la route est longue, le championnat terriblement serré et bien malin qui peut parier sur les qualifiés à la fin. Mais l’USAP a frappé un grand coup, ce groupe écrit son histoire, et on peut parier que maintenant, avec cet état d’esprit, la roue pourra tourner en notre faveur !
 

fana 38 sang et or

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tres bien résumé, bravo et merci, comme d'habitude, HIP HIP HIP HOURA ELS DE PARIS :bravo: :bravo: :bravo::bravo: :tambour: :drapeau: :drapeau: :262644: :262944:
 

PERAFEU66

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Toujours un plaisir de lire comme si l'on s'y trouvait. Merci encore pour cette magie des mots..........:6775::6775::6775:
 

Carto

Dieu du forum
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Ville
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:bravo::bravo:et merci !
 
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