Depuis la sortie du classement des pelouses, c'est devenu le sujet principal et l'USAP trouve dans les médias un moyen parfait pour mettre la pression sur la mairie.Rugby
Christian Lanta : "Au-delà de l'état de la pelouse, il faut des infrastructures dignes de l'USAP"
Par Cyrille Manière, France Bleu Roussillon vendredi 11 août 2017 à 23:43
Christian Lanta © Radio France - Cyrille Manière
L'état de la pelouse d'Aimé-Giral a encore frappé aux yeux des 6000 spectateurs de la rencontre USAP - Leinster (42-32). Le directeur sportif du club Christian Lanta en remet une couche et va même plus loin, il faut un centre d'entraînement pour l'USAP. Le club et la Mairie s'entendront-ils ?
La pelouse d'Aimé Giral n'en finit pas de faire débat. Les dirigeants s'étaient déjà prononcés, cette semaine les supporters ont manifesté leur mécontentement en lançant une pétition pour faire pression sur la mairie et ce vendredi soir après la victoire de l'USAP 42 à 32 face au Leinster, c'est le directeur sportif du club Christian Lanta qui en a remis une couche.
Le club catalan a battu les Irlandais au terme d'un match de préparation de bon niveau mais tout ça sur une pelouse à l'état lamentable. Pour Christian Lanta, cela pose un réel problème qui va bien au-delà de ce rectangle marron et vert, il l'a fait savoir au micro de France Bleu Roussillon.
"Je ne suis pas là pour renforcer ou alimenter une polémique mais au-delà du terrain il faut voir notre manque d'infrastructures pour l'entraînement. Je n'accuse personne mais nous n'avons pas des conditions d'entraînement d'un club qui veut jouer le haut du tableau et qui espère un jour revenir dans l'élite. Nous avons fait l'effort de ne pas utiliser ce terrain cet été en collaboration avec la mairie (Ndlr : l'USAP s'est beaucoup entraîneur sur le terrain de Mail). Il y a donc deux choses à prendre en compte aujourd'hui, il y a l'état de la pelouse mais pour que l'état de la pelouse soit préservé, il faudra à terme qu'on nous trouve des infrastructures et un site d'entraînement dignes de l'USAP."
Le directeur sportif ouvre donc encore plus le débat. S'il paraît absolument inévitable de refaire la pelouse, l'USAP espère donc aussi un terrain d'entraînement pour son développement et donc pour préserver ensuite le gazon d'Aimé-Giral. La saison dernière, un embryon de projet concernant la plaine des jeux André-Sanac avait été évoqué. Qu'en est-il ? L'USAP et la Mairie trouveront-elles un terrain d'entente ou bien le club sera-t-il, pourquoi pas, contraint de quitter Perpignan pour s'entraîner ? Cet été, le club noue notamment des liens de plus en plus solides avec Saint-Cyprien, faut-il y voir un lien ?
La pelouse d'Aimé Giral lors du match USAP - Leinster © Radio France - Cyrille Manière
Mais il faut quand même souligner les mauvaises décisions à répétition depuis pratiquement dix ans ! L'histoire de s'entraîner sur un autre terrain que celui qui accueille les matchs, c'est un truc qui semble évident. On a quand même refait le terrain annexe en synthétique où les joueurs ne peuvent pas s'entraîner ! On ne s'est pas entendu pour faire un grand stade commun, le stade s'est dégradé au fur et à mesure (la sono, les écrans géants ou les panneaux pub qui déconnent, ça fait des années que ça a commencé)...
Je me rappelle lorsque Lanta est arrivé, il était juste affligé par les infrastructures. On parle de Lanta, un vieux de la vieille, pas le dernier entraîneur à la mode venu du Super Rugby. Et dès son arrivée, il a voulu qu'on revoit les infrastructures.
Parce que certains auront beau critiquer Derœux et Lanta mais les choses comme les infrastructures, les projets de centres d'entraînement et de formation, le fait de vouloir structurer le club, améliorer la préparation physique évidemment... Toutes ces choses sur lesquelles ils ont travaillé ou travaillent avec désormais de nouveaux hommes, c'est quand même ce qui a entraîné notre chute !