Gef
Passe du temps sur le forum
Ca c'est l'argumentaire du gouvernement. On peut faire le rapprochement avec ce qu'ils disaient à propos des masques - ça sert à rien, les gens savent pas s'en servir, etc... - et il y avait déjà alors des personnes pour boire leurs paroles et les régurgiter à l'envie.Augmenter le nombre de lits très facile.
Trouver le personnel formé pour s'occuper de ces lits est une autre histoire. Même en prenant la décision aujourd’hui, il faudra plusieurs années. Tout ce qu'on peut faire maintenant, c'est changer d'affectation le personnel actuel, ce qui revient a s'occuper du covid-19 au détriment des autres maladies.
Sans parler de former des infirmiers ou des médecins, il était possible en trois mois de mieux se préparer. En pleine crise un hôpital de campagne militaire a été monté dans l'Est, et de nombreuses personnes sans formation aucune se sont portées volontaires pour assister les services d'urgence en île de France. Et elles étaient plus que bien venues.
Oui, il était possible de prévoir plus de lits et de former des personnes pour assister le personnel médical expérimenté. Tous les patients ne sont pas dans le même état et ne nécessitent pas la même attention et de nombreux gestes de base pouvaient s'apprendre en quelques semaines. C'était l'occasion de former des personnes en échec dans leur recherche d'emploi ou en reconversion et qui pouvaient trouver un attrait dans les carrières d'infirmier ou d'aide soignant. Des personnes qui seraient bien utiles en soutien dans les services d'urgence, libérant du temps et des bras, et qui auraient pu, forts de cette expérience, soit constater que ce n'était pas fait pour eux, soit au contraire intégrer ensuite les écoles pour obtenir leurs diplômes. Une bien meilleure voie que celle qui consiste à passer des concours à la con, inaccessibles sans passer par des prépas hors de prix, pour intégrer ces filières comme le veut le système actuel. Seulement voilà, le français est plus cigale que fourmi.
Il faut arrêter de toujours prendre les excuses des politiques pour argent comptant. Entre faire l'impossible, former des urgentistes et des infirmiers en trois mois, et ne rien faire du tout, il y avait certainement de nombreuses alternatives possibles.