• Rentre dans la mêlée des discussions enflammées ! :) Inscris toi en 2 minutes, et même en 10 secondes grâce à ton compte Facebook ! Les supporters t'attendent pour partager des avis ! JE M'INSCRIS ›››

Chiffres Coronavirus Perpignan et Pyrénées Orientales

Lefigaro.fr
Covid-19: les raisons de l’amélioration de la prise en charge des patients
DÉCRYPTAGE - De nets progrès ont été observés en quelques mois malgré l’absence de traitement miracle.

Par Delphine Chayet
Il n’y a pas eu de traitement miracle, mais la prise en charge des patients hospitalisés pour un Covid-19 a fait de nets progrès en quelques mois. «Le risque d’être transféré en réanimation a été divisé par deux entre le début de la vague en mars et sa fin mi-avril, assure le Pr Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat et membre du Conseil scientifique, qui se fonde sur des données de modélisation non publiées. Le pronostic des patients s’est en général amélioré, et la mortalité a baissé grâce à une meilleure prise en charge.»
Si les espoirs placés sur les traitements antiviraux repositionnés (hydroxychloroquine, Kaletra, remdesivir) ont été déçus, une meilleure connaissance clinique de la maladie a permis des avancées dans la surveillance des patients, et dans les soins en réanimation.

Premier progrès, le recours à l’oxygénothérapie à haut débit pour soulager les détresses respiratoires aiguës liées à l’infection par le coronavirus. Utilisé depuis une dizaine d’années, ce dispositif permet de délivrer par de petits tubes insérés dans le nez un mélange d’air et d’oxygène, humidifié et réchauffé, à un débit très élevé, allant jusqu’à 60 litres par minute, contre 15 litres par minute avec un dispositif classique par masque.
Une étude menée dans le service de médecine intensive et de réanimation de l’hôpital Louis-Mourier à Colombes, estime que ce dispositif, appliqué dès l’admission des patients en dette d’oxygène permet dans certains cas d’éviter le recours à l’intubation. Sur les 62 patients Covid-19 hospitalisés en soins intensifs et inclus dans le projet de recherche, 21 ont ainsi pu quitter l’hôpital sans être placés sous respiration artificielle invasive, selon l’étude publiée en juillet dans la revue Intensive Care Medicine.

Un résultat très positif pour les malades, souligne le Pr Marc Leone, secrétaire général adjoint de la Société française d’anesthésie et de réanimation: «La ventilation mécanique, qui requiert une intubation et une sédation, agresse les poumons et peut paradoxalement participer à l’aggravation de la maladie», dit-il. L’assistance respiratoire profonde est aussi à l’origine de complications, par exemple des surinfections bactériennes, et de séquelles physiques et psychologiques à long terme.
Au contraire, l’oxygénothérapie à haut débit est très bien tolérée par les malades. Ils restent éveillés. La technique est souvent couplée à la position ventrale, qui soulage la partie inférieure des poumons et facilite la respiration. «Elle requiert cependant une surveillance très serrée, car il faut être en mesure d’intuber le patient si son état se dégrade», précise le Pr Jean-Damien Ricard, réanimateur à Louis-Mourier et auteur principal de l’étude. Un score mis en place par l’équipe constitue une aide à la décision, en identifiant de manière précoce les malades qui auront besoin d’une intubation.

L’oxygénothérapie à haut débit a été peu utilisée au démarrage de l’épidémie. «Certains services étaient réticents car nos confrères chinois et italiens décrivaient des patients se dégradant très vite, précise le Pr Ricard. De plus, on craignait d’augmenter le risque de contamination des soignants en diffusant le virus dans l’air.» L’utilité de la technique, rapidement mise en évidence notamment à Louis-Mourier, a cependant conduit les sociétés savantes à l’inclure dans leurs recommandations en avril. Environ 90 % des services de réanimation en France seraient équipés de quelques appareils, selon un fabricant.

Une autre amélioration du pronostic des malades est venue de l’administration d’un traitement corticoïde usuel et peu coûteux, la dexaméthasone
. Une étude parue le 17 juillet dans le New England Journal of Medicine a montré qu’il réduisait sensiblement la mortalité des patients placés sous assistance respiratoire ou recevant de l’oxygène. «Les chercheurs observent aussi une diminution du risque d’être transféré en réanimation sous ventilation mécanique, souligne le Pr Yazdanpanah. C’est important, car cela allégera le poids de la maladie sur le système de soins.» Les corticoïdes sont utilisés de longue date pour leurs propriétés anti-inflammatoires chez des patients en syndrome de détresse respiratoire aiguë. «Son utilisation systématique à des doses plus faibles, comme dans le cadre de l’essai Recovery, pourrait avoir un impact positif en cas de seconde vague», analyse le Pr Leone (hôpitaux universitaires de Marseille).
Enfin la délivrance d’anticoagulants à fortes doses et de manière précoce chez les patients atteints de formes sévères de Covid-19 peut potentiellement sauver des vies. Le traitement a pour objectif de prévenir la survenue d’une embolie pulmonaire, un événement qui semble fréquent chez les malades du Covid hospitalisés. Il est désormais recommandé par les sociétés savantes.
 
Je suis toujours étonné quand je lis que le médicament de Prof Raoult marche pas alors qu'il n'a jamais était utilisé comme il le fallait
Ça en devient pénible.
 
Je suis toujours étonné quand je lis que le médicament de Prof Raoult marche pas alors qu'il n'a jamais était utilisé comme il le fallait
Ça en devient pénible.
Le pire ennemi de la vérité n'est pas le mensonge, disait Nietzsche. C'est la conviction. "Les convictions sont des ennemis plus dangereux de la vérité que les mensonges."
 
Retour
Haut