Paul Goze entend "prendre le problème du calendrier à bras-le-corps"
Paul Goze, élu vendredi à la présidence de la Ligue nationale de rugby (LNR), entend "prendre à bras-le-corps" le problème du calendrier et de l'enchevêtrement des compétitions, et diriger la LNR avec le concours des autres candidats écartés pour la présidence.
Paul Goze, comptez-vous travailler avec vos rivaux pour la présidence de la LNR, MM. Tingaud, Wolff et Guazzini ?
P.G: On était quatre candidats, on avait chacun indiqué que ceux qui ne seraient pas retenus continueraient de participer à la Ligue et travailleraient avec celui qui a été élu. Ca me paraît tout à fait logique et ça rentre dans mes objectifs de faire que la Ligue nationale de rugby travaille de manière unique, que son Comité directeur travaille comme un seul homme. On a assez de difficultés pour faire en sorte que notre sport prospère et se développe. Il me paraîtrait regrettable, et pas conforme à l'esprit du rugby, de ne pas travailler ensemble pour faire évoluer notre sport. Un homme seul ne peut pas mener tous ces dossiers à bien, il faut impérativement qu'il s'entoure d'une équipe.
Vous avez mentionné la question du calendrier parmi vos dossiers prioritaires...
P.G: Il est temps de prendre ce problème à bras-le-corps après des années et des années de palabres, qu'on essaie de pousser les Fédérations, la nôtre en particulier, pour trouver quelque chose qui satisfasse tout le monde et en particulier la Ligue nationale française, voire (la Ligue) anglaise pour avoir une meilleure répartition, un meilleur calendrier qui fasse prospérer nos compétitions. Le problème est là: le brouillage des compétitions que l'on a encore vécu le week-end dernier avec les doublons, ça m'a rendu fou. Il faut impérativement régler ce problème pour ne plus entendre, le week-end de France-Australie, qu'on est le seul sport où ça se passe comme ça. Ce problème a duré, cela fait des années qu'on en parle, il faut le prendre de manière très énergique. Il faut avancer dans les deux années qui viennent. En 2015, il y a la Coupe du Monde. Ce qui s'est passé est insupportable: on a demandé à ce qu'elle soit avancée et on nous l'a reculée. On va vivre une saison 2015/2016 hystérique.
La formule de l'élite à 14 clubs est-elle inscrite dans le marbre ?
P.G: Vous me posez la question parce que j'ai défendu, avec quelques amis, le Top 16. Ceci dit, à ce jour et compte tenu des difficultés, il n'y aura pas de modification du Top 14 et du système de compétition. On est sur le Top 14 et on n'en bougera pas. Mais ce que je dis n'est pas parole d'évangile, il y aura des discussions. Je veux faire en sorte que toutes les discussions importantes soient prises avec l'assentiment des clubs et non pas par moi-même et quelques personnes. S'il doit y avoir un jour une modification, elle se fera avec l'assentiment de tous les clubs. Ce n'est pas parce que j'ai défendu le Top 16 que je vais essayer, dès lundi, de défendre ce format de compétition.
AFP