catalan92
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Cazenave : «J'irai jusqu'au bout»
Le demi-de-mêlée Florian Cazenave, qui a perdu la vision de l'oeil gauche lors d'un accident domestique l'été dernier, vient de se voir refuser sa demande de licence par la FFR. Une décision qu'il a du mal à comprendre.
«Florian Cazenave, comment avez-vous accueilli le refus de la Fédération de vous donner une licence ?
Je l’ai appris par les médias. Pour le moment, je n’ai toujours pas reçu de réponse officielle de la Fédération Française de Rugby. Ils ne m’ont jamais contacté pour parler de mon cas. Je ne suis pas en colère, je suis juste très surpris de la manière. J’ai lu que la commission médicale avait dit : «Il ne jouera plus». Je trouve ça très dur comme formule. Surtout que c’est le premier retour de leur part que j’ai depuis des mois… Mais pour tout avouer, je m’attendais à cette première décision.
«Un responsable de l'IRB m'a assuré que je rentre bien dans les critères (pour pouvoir jouer)»La comprenez-vous, cette décision ?
Quand je lis que la FFR considère que les lunettes de protection proposées par l’IRB (International Rugby Board) ne concernent que les joueurs qui ne peuvent pas jouer avec des lentilles, j’ai du mal à comprendre. Je me suis entretenu très longuement avec le responsable IRB du protocole des lunettes, et il m’a assuré et rassuré sur le fait que je rentre bien dans les critères. Aussi, j’ai vu que la commission médicale rappelait qu’un rugbyman ne pouvait jouer s’il lui manquait un organe pair. J’ai reçu de nombreux témoignages prouvant le contraire.
Trois pays européens ont validé ses lunettes de protection, le pays de Galles, l’Irlande et l’Italie…
Oui et d’ailleurs, en Italie, un rugbyman joue avec depuis six matches. Nous avons échangé sur Facebook. Il a pris des chocs, des coups, mais les lunettes le protègent, c’est certain. Bien sûr que j’ai commencé à échanger avec mon agent sur un éventuel départ à l’étranger. Mais ce serait en dernier recours. Mon objectif premier, c’est que la FFR comprenne et accepte de revoir ses préjugés.
«Je sais qui je dois convaincre»
Que comptez-vous faire ?
Je suis à leur disposition s’ils souhaitent me rencontrer. Aujourd’hui, je suis d’autant plus motivé que je sais qui je dois convaincre et je sais ce qui coince. Mais j’irai jusqu’au bout. Je me bats depuis huit mois pour rejouer. J’ai été déclaré apte par l’inspection du travail et moi, je sais que je peux rejouer, je le sens, j’ai récupéré mon champ visuel. Donc j’ai l’espoir que la situation se débloque.»
Recueilli par Cécile GRÈS Via "L'équipe"
Le demi-de-mêlée Florian Cazenave, qui a perdu la vision de l'oeil gauche lors d'un accident domestique l'été dernier, vient de se voir refuser sa demande de licence par la FFR. Une décision qu'il a du mal à comprendre.
«Florian Cazenave, comment avez-vous accueilli le refus de la Fédération de vous donner une licence ?
Je l’ai appris par les médias. Pour le moment, je n’ai toujours pas reçu de réponse officielle de la Fédération Française de Rugby. Ils ne m’ont jamais contacté pour parler de mon cas. Je ne suis pas en colère, je suis juste très surpris de la manière. J’ai lu que la commission médicale avait dit : «Il ne jouera plus». Je trouve ça très dur comme formule. Surtout que c’est le premier retour de leur part que j’ai depuis des mois… Mais pour tout avouer, je m’attendais à cette première décision.
«Un responsable de l'IRB m'a assuré que je rentre bien dans les critères (pour pouvoir jouer)»La comprenez-vous, cette décision ?
Quand je lis que la FFR considère que les lunettes de protection proposées par l’IRB (International Rugby Board) ne concernent que les joueurs qui ne peuvent pas jouer avec des lentilles, j’ai du mal à comprendre. Je me suis entretenu très longuement avec le responsable IRB du protocole des lunettes, et il m’a assuré et rassuré sur le fait que je rentre bien dans les critères. Aussi, j’ai vu que la commission médicale rappelait qu’un rugbyman ne pouvait jouer s’il lui manquait un organe pair. J’ai reçu de nombreux témoignages prouvant le contraire.
Trois pays européens ont validé ses lunettes de protection, le pays de Galles, l’Irlande et l’Italie…
Oui et d’ailleurs, en Italie, un rugbyman joue avec depuis six matches. Nous avons échangé sur Facebook. Il a pris des chocs, des coups, mais les lunettes le protègent, c’est certain. Bien sûr que j’ai commencé à échanger avec mon agent sur un éventuel départ à l’étranger. Mais ce serait en dernier recours. Mon objectif premier, c’est que la FFR comprenne et accepte de revoir ses préjugés.
«Je sais qui je dois convaincre»
Que comptez-vous faire ?
Je suis à leur disposition s’ils souhaitent me rencontrer. Aujourd’hui, je suis d’autant plus motivé que je sais qui je dois convaincre et je sais ce qui coince. Mais j’irai jusqu’au bout. Je me bats depuis huit mois pour rejouer. J’ai été déclaré apte par l’inspection du travail et moi, je sais que je peux rejouer, je le sens, j’ai récupéré mon champ visuel. Donc j’ai l’espoir que la situation se débloque.»
Recueilli par Cécile GRÈS Via "L'équipe"