Néthou
USAPiste impliqué
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Pour "arrêter de copier servilement", il faut avoir le choix. La logique que Boudjellal applique existait déjà avant lui; seulement, il la pousse simplement jusqu'au bout de ses moyens, qui sont grands. Franchement, qualifier le RCT d'équipe "hors-sol" quand on voit le recrutement de l'USAP, ça me fait rigoler: si Goze et les éminences grises avaient les mêmes moyens, ils feraient exactement la même chose. Quand on a pu, on a fait venir Carter. On a autant de produits locaux dans l'équipe que le RCT n'en a du Var ou de pas loin. Et encore, c'est juste pour être dans les clous vis à vis de la Fédé. Quand j'étais pion à Jolimont y'a déjà plus de 25 ans, c'est pas nécessairement de la région que la section sport-études recrutait: C'est de Lyon que venait Ntamack que le Stade avait repéré. Exactement comme Guillamon cette année.De façon moins provocatrice (mais c'était en écho à la provocation de MB avec ses 35 kgs d'or) je dirai qu'avec lui on a vu que le projet d'entreprise supplantait complètement le projet de jeu au mépris de toute territorialité ce qui tourne le dos à une constante historique du rugby ... le rct est la plus "hors sol" de toutes les équipes et c'est complètement assumé ... le "rugby des villages" est jeté aux orties ... on peut certes parler de "rugby moderne" mais c'est comme on parle " d'économie moderne" en politique à propos de la mondialisation ... la signification de tout cela est "à venir" (comme la signification du tournant showbiss de Guazzini qui a fait pschitt est advenue) ... des réactions commencent à se faire jour (Skrela -le dtn-, Yachvili, André Boniface pour ne citer qu'eux) ... méfiez-vous : vous êtes nombreux ici à avoir le nez dessus, prêts à copier servilement ce qui semble marcher un temps ... nous y reviendrons quand le champ de l'analyse sera plus fourni ...
Tout ça pour dire que parler encore en 2012 de rugby des villages et de territorialité pour les clubs du Top14 est d'une totale naïveté. Quant à l'opposition projet de jeu-projet d'entreprise, c'est un faux-problème: ils se confondent; le projet d'entreprise, c'est le projet de jeu qui gagne. Il y a une différence entre le rugby moderne et l'économie moderne: c'est que dans le rugby, tu ne peux pas faire mieux que de gagner le Top14 ou la HCup, il n'y a rien au-delà. La logique capitaliste (mondialiste) que tu fustiges, c'est justement qu'il n'y a pas de limite au profit; même si ton entreprise dégage des bénéfices, pour peu que l'actionnaire n'y trouve pas son compte on taille dans le vif et on délocalise. Mais en sport, je vois encore mal un sponsor se retirer alors-même que le club vient de gagner un titre. Mais ça viendra peut-être. De toute façon, on en est arrivé au-delà: Ce n'est plus une question de moyens, c'est le sportif qui prime avant tout. Boudjellal a pratiquement les moyens de faire venir qui il veut (sauf contre le gré du joueur, et encore...), comme les Qataris se foutent de faire du fric: ils veulent la première place sportive, point barre.