Mon analyse du match (bien que biaisée et incomplète car je n'ai pu le regarder que par intermittences, via un live vidéo sur Facebook) :
Prestation solide et prometteuse de nos joueurs, qui ont plus que bousculé l'équipe-type de l'UBB. Pendant 50 minutes, notre équipe a réussi à apposer sa patte sur la rencontre et à développer son jeu, mettant à mal son homologue girondine sur plusieurs séquences offensives qui laissent poindre une assimilation progressive des automatismes. La grosse satisfaction se situe au niveau de la conquête, avec une touche correcte (malgré un ou deux ballons perdus, notamment sur le premier lancer de Deligny) et surtout une mêlée conquérante, même lorsque l'on jouait à 14 pendant que Faleafa était aux soins !, qui nous a permis de récolter 3 ou 4 pénalités importantes en seconde période. À partir de la 50ème minute, on a perçu une baisse de régime en matière de qualité d'exécution des intentions de jeu, coïncidant logiquement avec le remplacement de la plupart de nos cadres en vue du week-end prochain. Cependant, jamais nos gars n'ont faibli de degré d'intensité sur l'engagement, l'état d'esprit et la générosité dans le combat. Au niveau des performances individuelles, je ne m'aventurerai pas à décrypter chacune d'entre elles, faute de moyens ; en revanche, ce qui a sauté aux yeux, c'est le retour de notre centre bionique Adrea Cocagi, qui a apporté une valeur ajoutée indéniable à la ligne de trois-quarts, tant en qualité de premier attaquant — où il est presque constamment parvenu à gagner la ligne d'avantage et à mobiliser plusieurs défenseurs — qu'en défense (avec en particulier un bon grattage vers la demi-heure de jeu dans le camp bordelais à mettre à son actif). À noter aussi la merveille de transversale au pied de Paddy Jackson juste avant la pause qui offrit sur un plateau à Eru son doublé. Le point noir, c'est la blessure de Bachelier, touché à l'épaule et apparemment forfait pour samedi prochain, et dans une moindre mesure celle de Faleafa, qui à première vue semble n'être que musculaire. Sans oublier de signaler la persistance de notre mal récurrent sur les renvois défensifs, déjà mentionnée supra par quelques forumistes.
En résumé, même s'il n'y avait aucun impératif de résultat, repartir avec les deux points du match nul est loin d'être anecdotique et gonfle le capital confiance des troupes. J'ai beaucoup aimé ce qu'a relevé Arlette en interview d'après-match, voyant un signe dans la tentative de transformation de Méret qui a échoué sur le poteau à la 75e, comme un coup de pouce du destin annonciateur après tous les rebonds défavorables du début de championnat. Désormais, tous en mode commando pour la réception du Stade la semaine prochaine, qui doit marquer un tournant de notre saison !