La rédemption de Genesis ?
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usap-toulouse. Moins performant en début de saison, Mamea Lemalu espère que cette période appartient au passé.
Genesis, vous connaissez une forme de passage à vide en ce début de saison…
Oui, on n’a toujours pas gagné un match, donc c’est dur. Mentalement, ça tire vers le bas.
Personnellement, vous semblez en dedans…
J’essaie juste de faire mon boulot. Il y a un peu de pression, on perd beaucoup de matches. Peut-être que je pense trop, que j’essaie d’en faire trop. Contre Sale, j’ai juste cherché à faire mon boulot. Je n’ai pas essayé d’avancer et de faire jouer derrière moi, j’ai tenté de prendre la balle et d’avancer.
Pensez-vous que cette volonté de trop en faire vous a porté préjudice ?
Oui. Quand tu joues au rugby, tu veux que ton équipe gagne. Tu fais tout pour ça et parfois, tu fais trop de choses et tu n’aides pas ton équipe.
Contre Sale, on a vu un Genesis Mamea Lemalu plus à l’aise, pensez-vous être sur le bon chemin pour retrouver votre niveau ?
Oui, mentalement, je me suis préparé pour la deuxième partie du bloc. Maintenant, je sais qu’en Top 14 il faut être à 100 % mentalement et physiquement. Et je pense que sur quelques matches, je n’étais pas à 100 % mentalement.
Pourquoi ?
Quand tu perds quatre matches et que tu vois à quel point c’est dur, tu te sens petit. Tu commences à perdre un peu confiance.
Contre Grenoble (défaite 31-22 le 22 septembre en Top 14), vous avez semblé en difficulté, que s’est-il passé ?
J’ai fait tomber deux ballons faciles. Quand j’ai fait tomber le premier, j’ai perdu confiance. J’ai essayé de me prouver que je pouvais faire mieux et c’est là que je me suis trompé.
Pensez-vous que ce passage à vide a à voir avec une difficulté d’adaptation au Top 14, que vous découvrez ?
Déjà, en Pro D2, il y avait des moments où j’étais bien, d’autres moins. Le Top 14 est plus dur, mais c’est le même schéma.
Avez-vous déjà connu ce type de périodes ?
Oui, en Pro D2. Les entraîneurs m’avaient dit : « Gino, tu dois régler ce problème et ramener le vieux Gino ». Avant Sale, les coaches m’ont parlé à nouveau et m’ont dit : « On a besoin de retrouver le vieux Gino ». J’ai besoin de ces mots de la part des entraîneurs pour booster ma confiance.
L’USAP a beaucoup plus de chances de gagner avec un Mamea Lemalu en forme, en êtes-vous conscient ?
Oui.
Est-ce beaucoup de pression pour vous ?
Non, les coachs ont une grande confiance en moi, sur ma capacité à jouer à un haut niveau. C’est vrai que c’est compliqué parfois, mais j’ai beaucoup de soutien de la part de ma femme, de mes enfants, et ma foi en l’église, en Dieu, m’aide.
Recueilli par L. Morales