C'est pas des doutes que j'ai mais des certitudes. Pour autant, il y a des bons Carignans, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
Pour faire court, la viticulture est peut être une des plus anciennes activités qui s'est mondialisée, presque partout où elle est agronomiquement possible. Des grecs, des turcs, des romains vers chez nous, des types qui sélectionnent leurs clones, qui bouturent, qui échangent avec d'autres, des croisements et des hybrides (vinifera, hein, je parle pas de ceux qui rendent aveugles) en veux tu en voilà, des porte greffe de ci, de là... Bref, l'essence, j'aimerais bien savoir ce que c'est dans ce cas précis.
Que tu considères que le Carignan de 1976 était un must, je veux bien le croire. Mais quand tu vois le recul de ce cépage (Espagnol, au passage) partout où il a été planté et concomitamment à l'apparition de marchés un peu plus larges que celui du village, on peut se demander si c'est un cépage de qualité. Et quand on le vinifie en comparaison, par exemple, à la Syrah, on ne se pose même plus la question. Qu'on le mette en avant pour des raisons de communication, d'originalité ou parce que, effectivement, sur certaines parcelles et avec certains vignerons, il donne de très bons résultats, je n'y voies aucun inconvénient. En faire un constituant de l'essence viticole des PO, là, je dis stop.