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ADIUCAVA se dévoile

D'accord, c'est un vieux cépage, planté chez nous depuis longtemps. Personnellement (mais aussi professionnellement) je préfère déguster ce qui me donne un plaisir sensoriel que ce qui titille mon goût pour l'histoire ou "l'authentique" (un peu comme le dit Maury juste après toi). Mais je ne refuse pas ce plaisir aux autres. Ni même que certains s'appuient là dessus (parfois en mentant éhontément) pour faire revivre ou créer une histoire et des racines autour de leurs vins.
Bizarrement, ce cépage ne s'exporte pas. Il n'y a quasiment jamais eu de programme de sélection clonale portant sur une amélioration ou simplement une caractérisation. Tu donnes beaucoup de pouvoir à ceux que tu appelles œnologues, disons plutôt les responsables techniques ou même les commerciaux : on leur demande de produire des vins qui apportent de la valeur ajoutée, et vite. Le Carignan n'y aide pas, c'est sûr.
Et de manière encore plus large, je pense que le terroir doit englober la diversité des cépages, de leurs évolutions, des sols viticoles, des climats ou micro climats locaux mais aussi et surtout du savoir faire des hommes aussi bien à la vigne qu'à la cave et de la manière dont sont transmis ces savoir faire. Sur le fond je pense qu'on n'est pas en désaccord, mais quand même, le Carignan, 9 fois sur 10, c'est végétal, dur et ça vieillit mal
 
Le Carignan n'est pas le cépage le plus facile à vinifier. D'ailleurs dans les AOP, il est limité à 30 % lors des assemblages et cela est déjà beaucoup pour nombre de vignerons. Souvent, ils limitent à 10 % dans l'assemblage afin de gommer ses défauts d'amertume et de force tannique. En général, il apporte de la couleur et un peu de caractère au vin mais les assemblages reposent assez peu sur le Carignan. Rare sont les vignerons qui sortent des cuvées 100 % carignan... Les manières de vinifier peuvent le valoriser notamment en macération carbonique.
Après, il s'exprime mieux sur les coteaux c'est pourquoi de nombreux vignerons les ont arrachés en plaine au profit de cépage comme la syrah, le cabernet,...
Mais surtout, ce qu'il faut retenir c'est juste le plaisir lors de la dégustation en le mettant avec les bons plats...c'est cela souvent le plus dur !!!
 
Oui le sol et le climat et le savoir faire consistant entre autre à bien adapter les cepages aux sols et aux climats,en evitant de jouer aux apprentis sorciers.L'adaptabilité de certains cépages a ses limites.Il y a une cave de chez nous qui a pignon sur rue qui commercialise sous l'appellation cote du ROussillon un assemblage Merlot Cabernet,moi ça me fait drole.

T'en es sûr ? C'est pas plutôt un "Côtes catalanes" ? Auquel cas c'est un vin de pays où les cépages hors AOC / AOP sont autorisés. Sinon, c'est hors la loi.
 
****** les gars, vous êtes vachement pointus dans vos commentaires ..
Je sors ......mais je lis avec attention . :cool:
 
Question assemblage du pinard, je me souviens des wagons citernes alignés à Rivesaltes en attente de départ sur Bordeaux ...
Militaire à St Laurent, j'avais accès à la gare de triage et avais, par curiosité, regardé la feuille de route du convoi ...
Ca m'avait permis de comprendre pourquoi il y avait autant de bonnes bouteilles de Bordeaux et de St Emilion !

Oh j'ai un oncle qui a travaillé 20 ans chez un transporteur de vins de Perpignan et qui m'a expliqué comment ça fonctionnait et combien de citernes il avait acheminé à Bordeaux remplies de vin d'Algérie

Ces pratiques là ont (quasiment) disparues. Des entreprises ont été fortement condamnées ces dernières années, y compris avec de la prison ferme pour certains de leurs dirigeants. Il est de plus en plus facile de vérifier analytiquement la provenance d'un vin et bientôt on pourra même, avec un fort taux de certitude, identifier le ou les cépages présents dans une bouteille.
 
C'est vrai ce que tu dis a propos du rapport de la vinification à la commercialisation des vins,c'est a dire de l'adaptation des vins au gout des gens que l'on aura préalablement modelé pour qu'il corresponde aux intéréts commerciaux.Le serpent qui se mord la queue en somme.Il suffit pour s'en convaincre de participer a une "reunion oenologique" ou la pluspart des gens ne boivent que l'etiquette.Dans la region ou je vis ils ne jurent que par le Cabernet Franc (Anjou Saumur Bourgueil) et il est interdit de ne pas aimer.Moi je ne peux pas l'avaler et donc je passe pour un con.Chez nous la tendance est a augmenter de plus en plus le pourcentage de "muscat à petits grains" au pretexte qu'il est plus aromatique,alors méme que ce qui fait l'originalité du Muscat de Rivesaltes ,c'est l'autre cépage ,le Muscat d'Alexandrie.Résultat nos muscats sont de plus en plus doucereux et si ça continue nous boirons du moscatell espagnol.C'est comme ça.

Perso j'aime bien le Bourgueil ou St Nicolas de Bourgueil , en été pour le soir je me permet de mettre les bouteilles dans un puits pour le ressortir à 12° de température , ce sont des vins non barriqués qui t'obligent pas par la suite à boire de la flotte toute la nuit !
Pour le Muscat Doux (le sec c'est encore autre chose!) je trouve quand même pour le peu que j'en bois que bien des caves ont fait des efforts et qu'il est loin le temps où par manque de raisin proprement Muscat on chapotait (pas Chapoutier hein!) le macabeu ou le malvoisie avec de la fleur de sureau !:630535:
 
Oh j'ai un oncle qui a travaillé 20 ans chez un transporteur de vins de Perpignan et qui m'a expliqué comment ça fonctionnait et combien de citernes il avait acheminé à Bordeaux remplies de vin d'Algérie

Perso il y a une trentaine d'année quand je passais très tôt le lundi matin derriére Limoux prés de Brugairolles c'est fou le nombres de camions citernes Inox qui venait chercher le mout de merlot pour le trimballer vers Bordeaux , d'ailleurs certains viticulteurs ne vinifiaient plus !haha
 
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