Je pense que ce phénomène est explicable:
-MAJORITAIREMENT de part les résultats: là ça a été maintes et maintes fois expliqué, mais en France on va au stade par effet de mode, c'est pas nouveau. Lorsque l'équipe gagne et devient à "la mode" on va au stade, ça fait bien. Il n'y a pas d' "esprit supporter" en France à part peut être à Sainté au foot mais regarde même à l'OM qui pourtant possède 20 millions de fans à travers la France, le stade Vélodrome pourtant abaissé à 30 000 places à cause des travaux n'est jamais rempli depuis une saison dernière assez naze, et regarde sur leurs forums les gars disent PAREIL que nous concernant l'ambiance, les mêmes plaintes!
Au rugby, sont dans le même cas que nous parmi les stades dont la capacité est supérieure à 10 000 âmes: les Toulousains (Ernest Wallon n'est jamais plein, plus par lassitude des supporters), les Bayonnais, les Biarrots (Aguiléra était toujours plein comme un oeuf il y a à peine 5-6 ans), Agen (souviens toi du stade Armandie il n'y a pas si longtemps)...restent Toulon et Clermont qui attirent étant des équipes "blockbusters" alliant spectacle, grands "acteurs" et efficacité (mais je serai curieux de savoir ce qu'il en adviendrait si un des deux étaient dans notre situation), le Racing et Montpellier qui n'ont tout simplement pas de public et Castres, Bordeaux (hors Parc Lescure) et Grenoble dont les stades minuscules permettent un remplissage rapide au vu de leurs résultats.
Après dans relativement tous les clubs de France, il y a toujours des groupes de supporters qui subsistent comme la Bronca chez nous et qui essaient souvent en vain de mettre un peu d'ambiance.
-de part l'embourgeoiesment du public: on vient au stade en masse pour se montrer et faire des affaires, ce qui entraine une hausse du prix des places. Le phénomène touche, dans tous les stades de France, les tribunes présidentielles et face (à Aimé Giral Desclaux et Chevalier): ces deux tribunes sont devenues des showrooms géants ou on parle affaire plutôt que rugby-football et du match qui est en train de se disputer. Restent ainsi les tribunes latérales qui doivent se démerder seules pour mettre l'ambiance, et c'est souvent très dur sans, au moins, l'appui de la tribune face.
Et à je te prend un exemple d'actualité tiré du foot: le PSG. Il faut savoir qu'il est impossible pour un supporter du PSG d'aller au parc.
Les deux tribunes face et présidentielle sont toutes réservées aux sponsors, célébrités, personnalités...restent les tribunes ou les Kops ont 80% des places réservées+ les abonnés...et cela entraine une hausse des prix des billets restants qui est colossale et rend quasi-impossible l'accès au parc à des supporters au revenus modestes et l'ambiance à baissé de 10 crans au moins.
Cet exemple est valable dans tous les sports-stades, et il est à mon humble avec applicable à Aimé Giral (du moins pour ce qui est des deux tribunes réservées aux sponsors).
-les abonnés qui ne viennent pas (chiffrons les à 1000 en moyenne par match, plus contre Mont de Marsan et co): là on n'y peut rien, ils paient, mais pourquoi payer pour ne pas venir? Pour le coup ce n'est ni la faute à la conjoncture, ni aux deux points cités plus haut, mais il faudrait interroger ces gens, comprendre leurs motivations, ou non-motivation plutôt.
Après d'autres facteurs mineurs rentrent en comptent (météo, match à la télé, empêchements divers, vieillisement de la pop...) mais je ne vais pas tous les citer non plus.
Mais l'USAP, malgré son statut de club historique à fort vecteur catalaniste, de club atypique et particulier, n'en reste pas moins un club de sport français et n'échappe pas aux maladies relatives aux clubs de sport français. Sad but true.