L’USAP se rend ce samedi (19 h) au stade Boniface - à huis clos - où elle ne s‘est jamais imposée en Pro D2. Face à des Montois mal en point au classement mais en regain de forme, les Catalans peuvent asseoir leur première place.
Russell Westbrook regardera-t-il Stade-Montois - USAP ce samedi (19 h) ? On ne parierait pas dessus mais poser la question n’est pas si incongru qu’il n’y paraît. La superstar des Washington Wizards (NBA) a offert un coup de projecteur inattendu au club landais il y a quelques semaines à peine. Avant un match de son équipe, le MVP de la saison 2016-2017 a été photographié avec un maillot vintage du Stade Montois sur les épaules et le cliché a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux.
L’histoire est anecdotique mais les supporters de la formation landaise n’ont pas eu beaucoup d’autres raisons d’être fiers de leur club depuis le début de saison. Plombée par une entame marquée d’une série de sept défaites, l’équipe entraînée par Patrick Milhet, Rémi Tales et Julien Tastet se traîne dans les bas-fonds de la Pro D2 (avec deux matches de retard) et ce malgré un récent regain de forme (une seule défaite sur les cinq derniers matches).
Gazon maudit
Bouillant en ce moment avec six succès sur ses sept dernières sorties, le leader sang et or doit logiquement être considéré comme favori à Mont-de-Marsan. Entraîneur de la conquête catalane, Perry Freshwater se veut prudent. « Ça fait cinq ans qu’on dit qu’on est bien, qu’on est prêt, qu’on est en confiance et qu’eux ont un peu de mal et pourtant, on prend 30 points ». L’ancien pilier fait référence à la saison dernière, quand l’USAP, alors leader, s’était inclinée petitement à Boniface (34-14). Un terrain qui, généralement, ne réussit pas aux Perpignanais, incapables de s’y imposer en cinq tentatives en Pro D2. Bête noire de l’USAP, le Stade Montois ? Poil à gratter, surtout. « On sait à quoi s’attendre avec eux, souligne le flanker Lucas Bachelier. C’est toujours des matches qui se jouent devant, âpres ». « Ils font beaucoup de ballons portés, complète Freshwater. Ils s’appuient sur leur jeu au pied et peuvent réaliser des contre-attaques avec Naïtuvi (Wame), leur ailier fidjien capable de breaker partout ».
Le décor est planté. Loin des envolées et du jeu débridé aperçus sur le synthétique d’Aix-en-Provence la semaine dernière (victoire 34-41), les sang et or s’attendent à un gros duel de packs et à un vrai match d’hiver.
Un coup à jouer au classement
Pour ce test de caractère mais de maîtrise aussi, le staff catalan aligne un XV de tempérament malgré un léger turn-over à cinq jours de la réception de Colomiers. « On voit quelque chose de nouveau dans ce groupe, signale Freshwater. Ce sont quasiment les joueurs qui décident de ce qu’ils veulent faire. Ils sont conscients que Mont-de-Marsan est une belle équipe, qu’on est premier et qu’il ne faut pas lâcher. C’est un peu nouveau dans notre groupe : personne ne veut rien lâcher et pour nous, le staff, c’est chouette ». Un ressenti à retranscrire sur le terrain, ce samedi, alors que les Catalans ont un gros coup à jouer au classement. La défaite de Vannes (2e) contre Biarritz jeudi soir (14-16) peut leur permettre d’augmenter leur marge en tête de la Pro D2 en cas de résultat positif. Quitte à risquer de faire passer une mauvaise soirée à Russell Westbrook.
Laurent Morales